Malgré les deux années de développement qui ont passé entre deuxième et cet épisode, seulement quelques minutes nous séparent de cette suite. Une bataille fut gagnée pour l’ISA, mais la guerre est loin d’être gagnée et on peut l’apercevoir encore plus dans ce volet. Les Helghasts sont de retour et plus forts que jamais. Oui, ils ont perdu leurs leaders qu’était Scolar Visari et Radeck le bras droit de Visari. Depuis d’autres on prit leur place il s’agit de Jorhan Stahl et Amiral Orlock. Malgré leur conflit évident de la meilleure stratégie à adopter, ils ont quand même mis en œuvre un plan pour ni plus ni moins qu’anéantir la Terre. La plus grande erreur d’une armée c’est d’être trop confiant et les Helghasts le sont plus qu’ils ne devraient l’être.

L’histoire:

Suite à l’attaque mortelle sur Visari, l’ISA doit rester sur la planète Helghan pour éradiquer la menace qui plane sur leur extermination. Oui on reste bien sur cette planète hostile, mais on découvre des environnements encore inconnus. Depuis la mort de Visari, les Helghasts ne veulent que se venger et ont mis sur pied une armée animée d’une soif de tuer insatiable et d’une puissance incommensurable. L’aventure commence quelques moments après la fin du deuxième épisode. Alors que Visari est déclaré mort, les Helghasts reviennent à la charge pour se venger. On reprend le rôle du sergent Sevchenko et notre acolyte Rico est aussi de retour. Pour ceux qui se demandent s’il est impératif d’avoir joué à l’itération précédente, je réponds que par la négative. De ce côté Guerilla ont fait un bon travail, car malgré les quelques allusions faites dans l’épisode précédent. L’histoire est bien racontée et bien amenée pour suivre les événements de ce troisième opus.

La durée de vie:

Une fois entrée dans le jeu, on s’aperçoit que le scénario prend place 6 mois avant que la nouvelle aventure ne commence. C’est en quelque sorte un flashback qui est effectué un peu comme le dernier COD: Black Ops. Ce petit retour sert avant tout de didacticiel pour maitriser les différents contrôles ainsi que nous montrer les événements avant la capture de notre général. Je n’en dirai pas plus, mais la twist emprunté pour y arriver est plus qu’intéressante. D’ailleurs le scénario est solide et la guerre du pouvoir est mise en évidence entre les leaders Helghastes ainsi qu’entre le général et Rico qui ne sont jamais d’accord sur les tactiques à employées. La campagne est très intense et c’est un feu roulant d’action. Les slaves de balles pleuvent sans cesse et les phases de combats sont très nombreuses. J’avoue que je suis déçu du côté de la longueur du jeu. Compter environ entre 7 à 10 heures tout dépendant du niveau de difficulté choisi. Donc, c’est très court encore une fois et je n’aime pas la tangente emprunter par les développeurs à ce qui attrait à la durée de vie de ce style de jeu. L’histoire est très scriptée. Par exemple, je suis arrivé avant un soldat à un endroit et je ne devais pas arriver avant. Donc, j’ai dû attendre qu’il arrive avant que la cinématique commence. Parlant cinématique, jamais je n’ai vu un jeu qui en contient autant. Il y a une cinématique qui sera présentée après environ une dizaine de minutes d’action. Elles sont très belles, mais trop nombreuses. Du remplissage, peut-être?!? Vous mourrez très souvent en progressant dans le jeu. Mais pour ne pas trop donner le goût aux joueurs d’abandonner, les développeurs ont fait en sorte que vos coéquipiers, aussi cons qu’une poignée de porte, viennent parfois vous secourir avant que votre heure ait sonnée.

Les modes de jeu:

Outre le classique mode campagne efficace, je ne peux passer sous silence l’autre gros point fort, c’est-à-dire le mode multijoueur. Pratiquement calqué sur son prédécesseur, Killzone 3 s’alimente autour du traditionnel Deathmatch en équipe classique et du mode Zone de Guerre qui modifie le but du jeu à chaque manche au cours d’une même partie. Ce dernier ne révolutionne pas le genre et c’est même du déjà vu pour les joueurs expérimentés en ligne. Le seul petit ajout, c’est l’arrivée des cinématiques qui marquent la progression des différentes factions. Les joueurs pourront observer leurs propres réalisations dans les extraits. On peut utiliser les exosquelettes ainsi que les jetpacks. Voilà qui procure des parties fortes en émotions et jamais on n’a l’impression de jouer une même partie. J’ai été impressionné par le fait que je n’ai jamais été déconnecté ou rencontré de la latence récurrente. Chaque partie, qu’elle soit gagnée ou perdue, vous rapportera des points de XP qui vous permettra à la fois de monter en grade. Un peu du même style qu’un Halo par exemple. Bref, Killzone 3 possède un multijoueur très solide dont les autres studios devraient s’inspirer.

Les contrôles:

Les contrôles sont bien implémentés et sont très semblables à ceux de l’épisode précédent. Donc, vous ne serez pas dépaysé. J’avoue que pour une première fois, ça peut devenir déstabilisant, car jamais je n’ai vu ce type de contrôle dans un autre jeu. D’ailleurs, il y a un bon didacticiel au départ et nous explique très bien à quelle action est associé tel ou tel bouton. On peut d’ailleurs changer la configuration. Il y a un périphérique qui est sorti en même temps: le Sharpshooter. Une espèce de carabine qui inclut les deux éléments du Playstation Move : le naviguator et le move controller. Je ne l’ai pas testé, mais semblerait-il que les opinions différent. C’est 50-50. Une autre petite nouveauté tient à la possibilité d’effectuer des « finish moves » ultras violents lors des combats au corps-à-corps.

Le graphisme:

Comment passez sous silence le fameux 3D qui fait son apparition pour la première fois dans un jeu nouvelle génération. Personnellemt, aussi beau soit-il, je ne suis aucunement intéressé par cet ajout. Sony essaie tellement de nous l’imposer. Je ne vois aucun avantage ni d’intérêt. Peut-être que vous oui qui sait. Pour les rares qui pourront profiter de cette nouvelle implémentation, l’option sachez que vous obtiendrez un jeu moins fluide, mais plus immersif. L’effet 3D étant assez bien réussi pour une première. On profite d’un véritable effet de profondeur. Tiens voilà un point positif pour le 3D. Tient ça se peut pas ça? Si je compare le précédent volet avec celui-ci, les différences techniques sont minimes. Reste quand même que Killzone 3 est dans la catégorie des excellents et plus impressionnant FPS du moment.  La réalisation est tout simplement parfaite et les animations flirts avec la perfection. Les jeux de lumière et les multiples effets de particules sont tellement bien représentés que la ligne entre le jeu vidéo et le cinéma ne peut être plus mince. Malgré tout, j’ai encore rencontré des murs invisibles. On est bien en 2011n’est-ce pas? Je ne pose que la question. J’ai aussi remarqué quelques moments de latence lors de combats épiques surtout contre le MAWLR. Mais rien qui peut affecter la jouabilité. Les ressemblances avec des jeux du même genre sont nombreuses. Je n’ai qu’a penser à celle où on doit affronter le MAWLR qui rappelle vraiment une séquence de Resistance 2.

Musique et sons:

Attendez-vous une nouvelle fois à en prendre plein la gueule euh les oreilles. Ce titre offre une bande-son superbe additionnée de compositions titanesques et des bruitages qui vous feront frissonner. Jouer à Killzone 3 c’est comme être au front. Pour avoir joué le jeu en version française, je l’ai trouvé très bien réalisé. D’ailleurs, vous entendrez à un moment donné le sergent Sevchenko prononcer un speech de motivation qui n’est pas sans rappeler un certain Jacques Mercier dans Lance et Compte. Bref, c’est ce qui se fait de mieux en ce moment pour s’immerger dans l’action. Prêtez attention à ce genre de détails. Vous serez envouté.

En conclusion:

Killzone 3 reste de par son ensemble la référence du fps sur PS3. Beaucoup de similarité avec un Resistance 2 par exemple, mais bien meilleur de par son scénario. Si vous avez aimé Call Of Duty : Black Ops alors vous aimerez cette suite. Tout comme Call Of Duty, c’est de l’action intense et un feu roulant de combats incessants. L’histoire est très solide et l’attachement aux personnages est bien réalisé de par le fait qu’on réemprunte le rôle du sergent Sevchenko avec toute sa bande. Et comme c’est l’humanité entière qui est dans le videur des Helghasts, ça donne vraiment le goût d’embarquer et de suivre notre personnage à travers son périple. Les contrôles sont bien implémentés et la trame sonore est bien réalisée. Malheureusement tout n’est pas que positif. Le graphisme peut paraître génial parfois et à d’autres moments inégal. Lors de scène d’action trop intense le jeu à tendance à ramer quelque peu. L’autre point négatif réside du fait que la durée de vie est disons très ordinaire. J’en aurais pris encore pour 5 à 10 heures de plus. Le jeu est sur un rail, mais on se prend volontiers au jeu et la hâte de continuer le scénario se fait sentir. Le multijoueur vaut la peine d’être joué seul ou en équipe. Encore une fois Sony ne semble pas vouloir implémenter et le mode coop local et en ligne. C’est décevant. La campagne en ligne aurait été géniale. Bref, une excellente suite et en espérant encore d’autres épisodes à venir. J’adore dégommer des Helghasts…

Note: 9/10

Points Positifs:

  • scénario solide
  • fluidité de l’action quasi parfaite
  • la guerre comme si vous y étiez
  • bande-sonore impeccable
  • mode multijoueur immersif

Points Négatifs:

  • foutus murs invisibles
  • graphisme inégal
  • i.a. de nos coéquipiers

Caractéristiques:

  • Jeu développé par Guerilla Entertainment
  • Jeu publié par Sony
  • Jeu de tir à la première personne
  • Exclusif à la PS3
  • Expérience solo ou multijoueur (local ou en ligne)
  • Version intégrale anglaise ou française