Éléphants, tigres, couleurs vives et dorés représentent bien à eux seules l’Inde. Un pays qui semble sortir parfois d’une légende extraordinaire et qui est souvent une destination voyage pour les aventuriers. C’est exactement à cet endroit que Climax, le studio responsable de la trilogie Assassin’s Creed Chronicles, nous transporte pour le deuxième titre : India. Celui-ci arrive plusieurs mois après la sortie de China qui avait mérité plusieurs éloges et bonne critique dont celle que j’avais écrite ici et que je vous conseille de lire avant de continuer car j’y parle en profondeur de la jouabilité de la série. La suite malheureusement amène un lot de frustrations dans des choix de conceptions étranges.

300 ans après les événements de China les templiers et assassins se chicanent encore tel un vieux couple. Cette fois, ils sont à la recherche du même artefact légendaire : Le diamant Koh-I-Noor. Et bien entendu, votre personnage, un assassin du nom d’Arbaaz, sera mêlé à tout cela entre vos nuits torrides avec la jeune princesse et la recherche d’un vieil ami à libérer. Tout cela dans un univers des mille et une nuits que le studio Climax a su nous peindre directement à l’écran et avouons-le, le jeu est sublime et vous accroche l’œil au tout premier regard.

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Comme son prédécesseur, India se définit comme un Prince Of Persia rencontrant l’univers d’Assassin’s Creed, le tout présenté en 2.5d. Le titre utilise donc toutes les couches du jeu (avant-plan, millieu et arrière-plan) pour vous proposer une jouabilité intéressante. C’est ainsi que votre personnage, un assassin, possède la faculté de l’aigle pour identifier ses cibles, qu’il peut courir, grimper et utiliser l’environnement pour se cacher, tuer et dérober certains trésors. Il peut même combattre ses ennemis malgré que le combat est ici la dernière solution recommandé. Le jeu vous offre de parcourir l’Inde dans des missions d’infiltrations, d’assassinats, d’espionnages, de secours et même des séquences où il vous faudra fuir le plus rapidement possible en tâchant d’appuyer aux bons moments.

Alors que China nous avait offert un fond très foncé, des couleurs alternant plutôt entre le noir et le rouge ainsi qu’un style plus encre de chine, le titre India vous offrira des couleurs festives, dorés et des formes triangulaires. La force de la trilogie jusqu’à maintenant est sans aucun doute son aspect visuel qui est pour chaque titre unique et qui se dépasse d’un titre à l’autre. Les détails y sont si présents que parfois j’ai arrêté simplement pour admirer le travail de Climax. Prenant en considération que le jeu joue souvent avec la profondeur, les artisans ont su appliquer une qualité aux détails dans toutes les couches du jeu, que ce soit à l’avant plan ou dans l’arrière-plan. Un travail grandiose pour un jeu qui ne se classe pas dans une catégorie AAA.

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Alors que le premier titre nous laissait une certaine liberté pour terminer les missions, India nous offre plutôt l’obligation de faire exactement ce que les développeurs ont décidé pour nous et c’est le point qui vient faire chuter la note à ce titre. On nous prend donc par la main en nous dictant quoi faire et si l’on décide de dévier de la ligne directrice, la mort est inévitable. On se retrouve donc avec un jeu où il FAUT mourir pour savoir comment terminer notre mission correctement et devenons donc pratiquement un spectateur au lieu d’un joueur. Ce choix différent du premier vient donc nous frustrer encore plus alors que nos actions ne sont aucunement nos choix mais bien imposés. Cette ligne directrice se concrétise au fur et à mesure des heures jouées et le jeu devient donc de plus en plus frustrant et difficile.

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India est superbe mais le scénario plutôt ordinaire. La trame sonore riche mais les voix médiocre. Le contrôle de notre personnage est sublime et réactif mais l’obligation de jouer exactement comme les développeurs l’ont décidé vient tout gâcher. J’étais pourtant tombé en amour avec le premier, le second m’a laissé sur mon appétit. Espérons que le froid glacial du prochain titre Russia saura me reconquérir.

6.5/10

Twitter : @JackGerms