Parfois il faut savoir prendre du recul et analyser une situation ou un projet pour finalement le réussir. Il faut aussi savoir quand s’arrêter et que trop c’est comme pas assez. Ubisoft l’a finalement compris au bout de presque une dizaine d’années où il s’amusait à nous enfoncer dans la gorge un nouvel opus de sa série d’assassins et ce à toutes les fins d’années. Une petite pause s’est donc imposé à la suite de la sortie du dernier Assassin’s Creed : Syndicate. Pause que je me suis moi aussi imposé en y jouant tout simplement pas et seigneur que ça m’a fait du bien. Je peux affirmer que c’est probablement cette pause qui me permet d’apprécier autant le tout nouveau chapitre de la série, Assassin’s Creed : Origins.

L’Égypte est la trame de fond de notre nouvelle aventure et Bayek, un Medjaӱ protecteur du Pharaon, sera celui que l’on incarnera, via encore une fois l’animus qui nous permettra de voyager dans sa mémoire génétique et d’y revivre chacune des parties importantes de celui-ci. L’histoire est au départ un peu mélangeante, en tout cas pour moi, mais celle-ci deviendra beaucoup plus claire au fur et à mesure de votre progression. Il faut savoir aussi que les missions connexes et non obligatoire viennent grandement nous aider à connaître le personnage, sa personnalité et apporte énormément au jeu. Je vous recommande donc de ne pas passer à côté d’elle même si elles sont non obligatoires. L’histoire est sous un thème de vengeance et l’équipe d’Ubisoft nous le montre grandement par une violence un peu trop gratuite par moment pour expliquer cette rage de vengeance du personnage. Cependant, après quelques heures de jeux et des explications de la provenance de ce sentiment, cette violence démontrée à l’écran devient étrangement justifiée et explique l’état d’esprit de Bayek.
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La recette, bien que mijotée une année de plus n’est pas tant différente que les autres de la série. Une historie principale parsemée par-ci et par-là de petites histoires connexes (un peu plus étoffées qu’à l’habitude par contre, se rapprochant de celle de The Witcher 3), et plusieurs items à collectionner. La principale nouveauté vient du système de niveau et d’expérience à la sauce RPG qui ajoutent une profondeur supplémentaire au développement de notre personnage. Des points d’aptitudes nous sont donnés lors de chaque niveau et il nous est possible dans un arbre des compétences d’en acquérir pour augmenter nos habiletés de chasse, de camouflage ou autres. Nos armes aussi possèdent maintenant plusieurs niveaux et bonus qui nous aideront dans certaines situations spécifiques et il faudra les améliorer ou bien en trouver des meilleurs pour compléter notre aventure. Ramasser certains éléments en cours de route pour être en mesure d’améliorer ou de construire une arme en particulier prendra beaucoup de temps mais en vaut grandement la chandelle. Vous devrez aussi chasser certains animaux pour récupérer leurs fourrures, les revendre ou simplement les conserver pour utilisations futures.
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Le système de combat est maintenant un peu plus clair et précis et j’ai eu beaucoup plus de facilité avec celui-ci et je m’en suis servi également plus souvent que dans tous les autres opus de la série réunis. Je suis beaucoup plus un bagarreur qu’un assassin finalement. Une touche pour une attaque plus rapide, une autre pour une attaque lourde, lente et dévastatrice ainsi qu’une touche pour esquiver et vous voilà parti pour la première fois dans un Assassin’s Creed à vivre des combats intéressants, finalement. L’autre nouveauté qui en est une emprunté à un autre titre d’Ubisoft, je vous laisse deviner lequel, est Senu, un aigle venant nous aider en volant au-dessus de l’Égypte, de ses villes et villages pour identifier les ennemis, les cibles et pouvant également nous aider lors de certains combats. Il pourra aussi déranger les soldats pour que l’on puisse se faufiler derrière eux et enfoncer notre lame dans la gorge de ceux-ci. Un bel ajout qui nous permet de bien identifier les forces ennemies et de planifier notre route en conséquence.
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L’Égypte… Ah cette belle Égypte pays des Pharaons, des pyramides, et de Cléopâtre… Voilà! C’était tout ce que je connaissais réellement de ce pays, c’est donc avec un grand enthousiasme que voyager dans ce pays m’a enivré tout au long de mon périple de Origins. Il faut mentionner que graphiquement, le jeu est tout simplement l’un des plus beaux de 2017 et que tous ces détails ont fait de cette Égypte numérique un terrain de jeu parfait pour un titre de cette franchise. La trame sonore bien présente et chacun des détails des effets sonores de la pluie jusqu’au conversation des passants font de Origins l’un des univers les plus riches de cette génération. Seul petit bémol au passage, la trame anglaise est moins bien interprété que celle française, alors je vous conseille fortement d’y jouer en français.
Assassin’s Creed : Origins ne réinvente aucunement la série mais vient la bonifier avec un univers tout simplement parfait. L’Égypte est un choix logique et apporte beaucoup à cette franchise qui commençait à s’essouffler. Le côté RPG ajoute une profondeur au développement de notre personnage et Bayek est mon assassin favori depuis Ezio, ce n’est pas peu dire. Il faut mentionner que son histoire et ses motivations m’ont touché, mais je ne peux pas trop en dire. J’espère sincèrement qu’Ubisoft continuera dans cette lancée en optant davantage pour un long temps de production pour chacun des prochains Opus de la série. Un titre de qualité avec une histoire émouvante par moment qui élimine beaucoup des petits défauts des titres précédents.
8.5/10