L’univers lugubre et inquiétant de H.P. Lovecraft et son mythique Cthulhu semble avoir la cote depuis 2 ans. Plusieurs jeux sont issus de ces récits comme le jeu que j’ai pu tester gracieuseté de Bigben Interactive, The Sinking City. Alors, sombre-t-il dans les abysses comme le montre son titre ou tire-t-il son épingle du jeu en gardant la tête hors de l’eau? Après avoir lu mon test, vous aurez une bonne idée.

D’entrée de jeu, il est bien de savoir que The Sinking City est un jeu d’aventure et d’enquête évoluant dans un monde ouvert, tout en solo développé par Frogwares, la même équipe derrière la franchise Sherlock Homes entre autres. L’histoire prend place dans la ville submergée d’Oakmont qui se retrouve sous l’emprise de phénomènes surnaturels et paranormaux. Moi, Charles Reed, un investigateur doit me rendre là-bas dans le but de faire la lumière sur ce qui s’y passe et surtout découvrir la vérité. Au départ, on me laissait le choix de choisir le niveau de difficulté. Trois choix s’offraient à moi: Étranger (facile), Détective (normal) et Maître Détective (difficile). Il en va de même pour le Combat: facile, normal et difficile. Je pouvais changer ces deux aspects n’importe quand en cours de jeu, cependant, je devais repartir ma dernière sauvegarde. Avant de me lancer dans le jeu, j’ai passé faire un tour dans la section Guide De Jeu. Toutes les mécaniques de jeu y sont expliquées.

Cette ville qui s’ouvrait à moi était divisée par quartiers qui amenaient chacun ses propres distinctions et spécificités. D’ailleurs, la population changeait également selon l’emplacement. On sent que le studio a voulu offrir un univers vivant, mais qui se distingue d’après sa culture. J’y ai croisé des habitants locaux, mais étrangers aussi. Et comme c’était le cas à l’époque, ce sont les grandes familles de nobles qui gouvernaient ces différents quartiers. Contrairement à d’autres jeux, la ville est totalement ouverte et vous pouvez vous rendre ou voudrez. Petit point négatif cependant, malgré l’aspect ville sans contrainte de déplacement, je n’ai eu que quelques brèves interactions avec quelques habitants, dommage pour une ville dite ouverte. J’aurais aimé pouvoir dialoguer avec certains d’entre eux, mais bon. Encore là, ville ouverte ne veut pas dire d’entrer où je le voulais. Je pouvais entrer dans un emplacement seulement si un H était inscrit sur la porte. Donc, oui ouvert, mais avec un gros bémol qui bride l’expérience au final. Manque d’ambition de Frogwares ou manque de temps?

En plus de la quête principale, on m’offrait une panoplie de quêtes annexes parfois intéressantes et parfois il s’agissait de faire des allers-retours pour accomplir une mission qui s’étirait pour rien. Mais au moins, l’effort y était. Une autre bonne idée, c’est d’inclure l’option du voyage rapide. Comment faire, il fallait que je me rende dans une cabine téléphonique, non pas pour me changer comme le fait Clark Kent, mais pour choisir ma destination, pour autant que je l’avais une fois choisie au préalable.

Je pouvais me déplacer à la marche, en bateau et explorer les étendues d’eau vêtu d’un scaphandre. Il fallait vraiment tout explorer, chaque racoin, chaque parcelle de territoire, car chaque rencontre, chaque indice retrouver, m’amenait à élucider le mystère qui se dressait devant moi et du coup, me permettait de réussir mon enquête dans le but d’avancer un peu plus dans le scénario. Pour le système d’enquêtes mis en place, le fonctionnement est similaire à ce que l’on peut retrouver dans le jeu L.A. Noire. Je devais cumuler des indices pour ainsi reconstituer la scène de crime et ainsi avancer un peu plus.

Une panoplie d’outils utiles étaient mis à ma disposition. Outre la fameuse carte dans laquelle je pouvais y placer des points de repère importants, je pouvais utiliser une caméra pour zoomer sur certains objets et prendre des photos, des armes pour me défendre contre les ennemis, oui car le bestiaire rencontré est intéressant et une lampe de poche. J’étais également doté de mon sixième sens qui n’est pas sans rappeler un procédé similaire à ce que l’on retrouve dans le jeu Call Of Cthulhu. Ce dernier me servait non seulement à retrouver des victimes ou accusés ou de reconstituer une scène au passé en mettant les divers événements dans le bon ordre. Voilà une superbe approche qui devrait être utilisée dans d’autres jeux à venir. Mais ce n’est pas tout, car malgré qu’il s’agisse d’un jeu d’aventure, vous y trouverez aussi une dimension JDR avec la possibilité de vous améliorer, tout comme je l’ai fait via trois arbres de compétence. Donc, vous pourrez améliorer votre vitalité, votre santé mentale, capacité de transporter plus de munitions et outils de fabrication.

Le graphisme ressemble un peu à ce que l’on retrouve dans les jeux de Sherlock Holmes, ce n’est pas très joli, mais efficace. Frogwares ne compte pas sur cet aspect dans ces jeux et c’est correct comme ça. Ce qui fait la force du jeu c’est son ambiance. On sent que l’atmosphère est pesante, une ville lugubre, plongée dans une dépression et on le ressent de par les couleurs, la météo présente et les émotions des gens. Les quartiers se distinguent l’un de l’autre avec souvent, une architecture différente. Malgré que la zone soit vivante, on a encore droit à festival du clone, il en va de même pour le bestiaire. Quelques bogues d’éléments qui apparaissent devant moi et des textures très moches, mais rien de trop grave. Ah oui, les temps de chargement sont longs de chez longs.

Ce qui fait la force de l’univers de H.P. Lovecraft c’est l’ambiance. Une atmosphère sans cesse oppressante, stressante et toujours remplie d’éléments inattendus et The Sinking City c’est carrément ça. On y ajoute à cela toute la dimension fantastique et surnaturelle et ça crée un heureux mélange. Le jeu des acteurs est bluffant. On se croirait vraiment dans un film policier. La synchrolabiale est parfaite. On pourrait jurer que le jeu a été développé dans la langue de Molière initialement. Oui, je pouvais parler. Pas seulement des dialogues écrits. Soit dit en passant, les dialogues sont superbement bien écrits. Du grand art. Le jeu est offert en version intégrale anglaise ou française.

Est-ce que je le recommande? Oui, malgré que je sache qu’il s’agit d’un jeu niche, qui ne plaira pas à tous. Vous aimez Lovecraft? Alors, sautez dessus. Le jeu renferme trop de qualité pour l’ignorer.

Cote FG: 7.5/10

Points positifs:

  • L’univers de H.P Lovecraft.
  • Un scénario surprenant.
  • Une ville ouverte qui offre une exploration libre…
  • Le système d’enquête.
  • Une ambiance réussie et immersive.
  • Un doublage français de haute qualité.

Points négatifs:

  • Les phases de combats à revoir.
  • Une mise en scène un peu datée.
  • … mais limitée.
  • Les temps de chargement.

Fiche technique:

  • Développé par Frogwares.
  • Publié par Bigben Interactive.
  • Jeu d’aventure et enquête.
  • Mode solo seulement.
  • Disponible sur PC, Nintendo Switch, PS4 et Xbox One. (testé sur Xbox One X)
  • Offert en version intégrale anglaise ou française.
  • Version boîte et téléchargeable.
  • Site officiel: https://thesinkingcity.com/fr/age-gate

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