Une Ile secrète, une protagoniste seule qui doit survivre, un culte dirigé par un chef fou. Non, je ne vous parle pas de Farcry, mais de Die Young, une belle surprise qui mélange plusieurs genres.

La montée vers la tour finale est vertigineuse. Mais il y a beaucoup a faire avant d’en arriver là.

Die Young est un jeu de survie dans un monde ouvert. Si cette phrase est probablement le truc le plus stéréotypé sur Steam, on se rend compte rapidement que c’est beaucoup plus. Die Young c’est l’histoire d’un groupe d’amis qui se lance à la découverte d’une ile loin des côtes Turc. Riches, stupide et à la recherche d’aventures, les choses tournent mal et on se retrouve dans un puits. Vous serez donc, pour les prochains jours, dans la peau de Daphné, une jeune fille qui a tout dans la vie et qui est à la recherche d’émotion forte. Les comparaisons avec une Lara Croft débutante pourraient se faire. Avec seulement une carte en mains les objectifs nous sont donnés : explorer plusieurs endroits sur l’ile, retrouver nos amis et essayer de s’enfuir. Au fur et à mesure que l’on découvre de nouveaux lieux, on découvre aussi de nouvelles missions secondaires qui peuvent nous éclaircir sur divers évènements qui ont eu lieu sur cette damnée ile, ou nous donner accès à du nouveau matériel. Il est aussi important d’aller dormir, car les séquences vidéos qui racontent l’histoire du groupe ne sont disponibles que de cette façon.

Inventaire simple et compréhensible, pas besoin de se casser la tête avec multiple ingrédients difficile à trouver.

Je vous le dis d’entrée de jeu, il y a 3 fins différentes. Il m’a fallu 12h pour atteindre la finale dite neutre. Je suggère fortement de faire plusieurs sauvegardes à moins que vous ne désiriez recommencer depuis le début. Certains dialogues ne sont offerts que si vous avez découvert certaines lettres, alors la durée peut varier beaucoup. Armée de rien, et pied nu, on collecte plantes, bois et ferraille pour fabriquer des choses de bases comme des pansements et des armes primitives. Le jeu ne vous fera jamais passer des heures à collectionner des ingrédients pour fabriquer des trucs compliqués, de plus il est possible de survivre avec un minimum de chose. Certaines missions demandent de trouver des objets spéciaux, comme des gants d’escalades pour atteindre la tour finale. Mais dans la plupart des cas il est possible d’accéder à presque tous les lieux de l’ile de minimum 2 façons différentes. Découvrir un couteau par exemple nous donne automatiquement le plan pour en fabriquer d’autres. Il est possible d’augmenter notre espace de stockage, mais il n’est pas nécessaire de le maximiser comme dans d’autre jeu où notre inventaire est toujours plein.

Il est clair dès le début qu’on a à faire à une île de fous.

Le jeu compte peu d’ennemis, mais les combats seront brutaux si vous n’avez pas une arbalète. Les ennemis bloquent les coups et vous poussent par terre et c’est sans compter les chiens. Cependant, une fois un éliminé, l’ennemi ne reviendra jamais. Le jeu ne génèrera pas de nouveaux NPC pour les remplacer, vous pouvez alors circuler dans les endroits déjà visités en toute confiance. Parlant de circulation, la découverte de puits vous permettra de relier en eux les différents coins de l’ile pour activer le Fast Travel (voyage rapide). Les puits et les feux vous permettent de sauver vos parties, à des intervalles réguliers, sans nous rendre la vie trop facile, mais sans non plus nous faire recommencer des sections trop longues.

Il y a ceux qui veulent vous tuer, ceux qui vous ignorent et lui; le seul qui veut vous aider.

C’est en fait la grande qualité de ce jeu, il n’y a pas deux-cents missions secondaires pareilles qui n’apportent rien. Chaque mission est unique et plutôt longue à accomplir, car certaines missions nécessitent de voyager plus loin sur l’ile afin de trouver les pièces manquantes. Encore une fois, rares sont les missions qui sont nécessaires à la réussite du jeu. Mais même si l’on peut jouer sans le briquet, il nous rend la vie plus facile. De plus les missions sont là pour nous raconter les évènements qui ont eu lieu sur l’ile, il est donc intéressant d’en collectionner un maximum.

Regarder dans les air pour trouver un chemin est une grande partie du jeu.

Le jeu est bâti sur le moteur Unreal 4, mais les graphismes datent un peu. Même avec une carte performante, certaines textures affichent tardivement, il arrive aussi de voir (rarement) des animaux tomber du ciel pour se mettre en place. C’est au point de vue des contrôles qu’il reste du travail à faire. Le jeu n’est pas injouable, mais il manque une certaine fluidité surtout dans les combats lorsque l’on tente de bloquer. Dans le combat contre Cujo, j’avais de ma misère à engager la course, problème qui n’apparaissait pas dans le reste du jeu. Il arrive aussi que les flèches ne touchent pas leur cible (elles passent au travers de l’ennemi). C’est frustrant puisqu’elles sont une ressource rare. Il y a aussi des moments bizarres avec l’éclairage qui passent du soleil à la noirceur juste à cause que l’on passe un cadre de porte ou que l’on est dans l’entrée d’une caverne. On dirait que le programmeur a oublié d’inclure la gradation de l’éclairage dans certains endroits. Enfin, il semble aussi y avoir des instances où la mécanique d’escalade nous triche avec notre personnage qui tombe après un saut sur une prise. Pourtant le curseur indiquait bien que la manœuvre allait réussir. Il est aussi difficile de juger certains sauts, alors que certaines distances sont possibles, d’autres qui sont plus courtes vous envoie vers votre mort. En général rien pour vous faire frapper votre clavier, mais des frustrations dues à des actions ratées, qui ne sont pas nécessairement votre faute.

On ne voit jamais de carte complète de l’île, on ne voit que la section dans laquelle on est.

L’ambiance sonore fait le travail, je dirais qu’une petite faiblesse vient du niveau de volume inégal des NPC. Les citadins fous qui errent dans l’ile semblent avoir par moment deux niveaux : fort et imperceptible. Le jeu des acteurs est probablement le point le plus faible du jeu. Comme c’est souvent le cas avec les jeux indépendant, le manque de budget est probablement une des raisons pourquoi en dehors des 2 principaux protagonistes, on a l’impression que le beau-frère a lu les dialogues en vitesse.

Chaque région est nommée et il est facile de les retrouver plus tard grâce au Fast Travel.

Avant de passer à la conclusion un mot rapide sur le jeu Die Young Prologue qui est disponible gratuitement sur Steam, il s’agit d’un niveau dans l’univers du jeu qui agit comme démo, et introduction à l’histoire du jeu principale. Je vous recommande d’y jouer en premier même si le jeu est un peu diffèrent du jeu principal. Il n’a pas vraiment de fabrication, et le jeu est orienté « Shooter » avec une grande quantité de munitions. J’avais une impression du premier Farcry. La finale de Prologue, est probablement une des plus choquantes que j’ai vues, cœur sensible s’abstenir. Le jeu dure environ 1h30.

Prologue se joue différemment, comme ici ou on peut ouvrir une clôture et laisser les fous sortir et s’occuper des gardes pour nous.

Outre les quelques problèmes, qui sont dus à une petite équipe, j’ai été vraiment impressionner par la qualité du jeu. La simplicité de toutes les mécaniques, et la facilité de gérer les missions, permettent de s’immerger dans l’histoire rapidement. Surmonter les obstacles est gratifiant et l’immersion est tel que j’ai presque bondi de joie lorsque j’ai trouvé une salle de bain propre. Pour 22$ il y a plus de contenu et moins de bogues que Anthem et Fallou 76.

Site Officiel

Page Steam Die Young

Page Steam Die Young Prologue

Points forts :

  • Réussir à faire un jeu de survie qui ne nécessite pas des heures de bricolage.
  • Une atmosphère tendue sans recourir à des monstres, de la noirceur ou des peurs faciles.
  • Mécanique simple et fonctionnelle.
  • Probablement un des meilleurs systèmes de « Side Quest » que j’ai vu.
  • Histoire prenante.
  • Rejouabilité et Jouabilité multiple.

Points faibles

  • Quelques bogues de mécaniques localisés
  • Graphisme pourrait être plus à jour.
  • Déplacement de certains ennemis est un peut « carré »

-Eric Chamberland

Twitter @chambee