Le programme ID@Xbox offre de belles surprises du côté des développeurs indépendants. Le studio canadien SkyBox Labs en est un bel exemple avec son jeu Stela. Certes, on sent une grande inspiration du studio Playdead et leurs jeux Limbo et Inside, mais, est-ce qu’inspiration veut nécessairement dire plagiat? Dans le cas de Stela, non pas du tout et voici pourquoi ce jeu comporte son propre univers et le dépeint de belle façon.
Dans Stela, j’incarnais le personnage féminin du même nom. Je me suis réveillé et je ne savais pas ce que je foutais là et on ne me laissait aucun indice ni explication. Pour faire court, j’étais un témoin privilégié des derniers jours d’un monde antique mystérieux en ruine, plongé dans le chaos. Pourquoi? Aucune idée. Que devais-je faire? Là non plus je ne le savais pas, outre qu’il fallait que j’avance sans trop regarder derrière moi.
Bref, dans ce jeu de plateforme cinématographique misant sur son atmosphère de désolation, j’ai dû surmonter bon nombre de défis quelques fois intimidants, me cacher ou à tout le moins éviter des bêtes inconnues, le tout dans un univers en totale décrépitude. Même si la durée de vie est très courte, le jeu m’a demandé 2 heures environ de mon temps, j’ai passé un excellent moment. Le tout se déroule en solo sans véritable facteur de rejouabilité. Bon, d’accord peut-être pour les chasseurs de Succès. J’ai terminé avec la quasi-totalité des Succès, il m’en manquait deux. Un qui se déverrouille si on termine le jeu en 1h30 et l’autre, quasi impossible puisqu’il s’agit d’un jeu essaie/erreur avec bon nombre de pièges, il faut arriver à la fin sans être mort une seule fois. Bravo à ceux qui réussiront.
Côté mécanique de jeu, trois options s’offraient à moi. Avancer, sauter et interagir avec divers objets. Trois boutons utilisés et c’est tout. Je pouvais également manipuler l’environnement pour résoudre certains puzzles, qui ne sont pas très complexes. Malgré quelques sauts approximatifs, le tout demeurait très fluide.
Les décors étaient variés, j’ai dû passer par un village sous l’emprise de hordes de scarabées, d’une forêt peuplée d’une sorte d’extra-terrestre, d’une plaine enflammée ainsi qu’un magnifique environnement hivernal pour ne citer que ceux-ci. Les paysages sont magnifiques avec de superbes rendus de lumière. Je n’ai vécu aucun bogue. Une optimisation efficace était au rendez-vous. J’ai bien aimé le dernier niveau qui me rappelait jusqu’à un certain point le jeu Fez.
La musique était envoûtante, voire enivrante. Aucun dialogue présent, je me suis laissé porter par l’ambiance et la trame sonore. Un peu comme le jeu The Journey sur PlayStation.
Au final, certes la durée de vie pourrait en rebuter plus d’un, surtout au coût de 20$, mais laissez-lui une chance. Si vous appréciez ce type de jeu, Stela c’est pour vous. Si vous le trouvez trop cher, attendez une baisse de prix.
Cote FG: 8/10
Points positifs:
- Une histoire mystérieuse qui pousse en apprendre plus.
- Les paysages sont magnifiques.
- La bande originale envoûtante.
- L’ambiance.
- Contrôles très simples.
Points négatifs:
- Très courte durée de vie.
- Quelques sauts approximatifs.
Fiche technique:
- Développé par SkyBox Labs.
- Publié par Xbox Game Studios.
- Jeu de plateforme cinématographique.
- Se joue en solo uniquement.
- Disponible sur PC et Xbox One. (testé sur Xbox One X)
- Offert en anglais ou français.
- Version téléchargeable seulement.
- Site officiel: https://skyboxlabs.com/games/stela/