Qu’arrive-t-il lorsque l’on tente de mélanger les jeux Zelda et Oceanhorn? On obtient le titre développé par le studio indépendant Sky9 Games, A Knight’s Quest. Peut-être que ce jeu vous semble familier? Car il s’agit d’une nouvelle version sortie à l’époque en format flash. Aidé par Curve Digital, est-ce que le projet semble abouti ou étais-je devant un autre titre qui n’avait pas demandé de revenir? Entrez avec moi dans l’aventure et vous saurez tout.

D’entrée de jeu, A Knight’s Quest m’a placé dans le rôle de Rusty sans plus d’explications. Rusty est un jeune aventurier quelque peu maladroit qui en préambule suite à une série d’événements non demandés (bien oui, j’ai réveillé une force maléfique qui a détruit le Royaume de Régalia, celui dans lequel j’habite. Non, mais sérieux, faut vraiment pas être chanceux. Pour me racheter, je devais retrouver trois chevaliers spirituels désignés spécifiquement par les gardiens. Cesdits chevaliers possèdent une arme distincte renfermant un pouvoir élémentaire indispensable. Comme je semblais l’heureux élu par les gardiens (pas le choix de réparer ma gigantesque erreur), je pouvais me servir des armes.

Malgré la gravité de la chose, jamais n’ai-je pris le tout au sérieux, les développeurs ayant mis en scène un récit chaotique, mais avec large dose d’humour sur un ton plutôt sarcastique. Dans le fond, j’étais un… clown aventurier. Bref, outre jouer un faux Indiana Jones, je devais explorer toute contrée apparaissant à mes yeux, résoudre des énigmes, affronter un bestiaire intéressant et terrasser quelques boss. Au départ, j’avais comme équipement, une épée plus ou moins solide, un bouclier très de base et mon sourire. Par contre, je pouvais aussi débloquer des pouvoirs spirituels que je devais utiliser pour avancer dans l’histoire. Au menu, je devais maîtriser les pouvoirs du feu, de la glace et le contrôle du temps. Le tout servant à résoudre différents puzzles ou se battre. Pensez y mettre plusieurs heures avant d’en voir la fin. Surtout si vous voulez explorer tout.

L’exploration se déroulait dans un monde semi-ouvert. Par contre, il était très riche et apportait certaines diversités dépendant de la zone visitée. Chaque zone renfermait ses secrets et ses items à découvrir. Ce n’est pas tout, puisque je devais également passer par des phases de jeu de type plateforme. Gardez en tête que l’avancée est progressive, c’est-à-dire que comme je ne disposais pas toujours des équipements ou pouvoirs adéquats, je devais soit trouver un autre chemin ou revenir sur mes pas et tenter autre chose.

Comme il s’agit d’un jeu action/aventure renfermant certains éléments de jeu de rôle, je pensais que la difficulté à la hausse serait en rendez-vous, mais au final, pas vraiment. En fait, ce qui rendait le jeu un plus ardu, c’était les phases exploratoires beaucoup plus les combats. Pourquoi? Tout simplement parce que ce n’était pas si simple de savoir ce que je devais faire ou accomplir, tandis que les combats, c’était attaque avec un bouton, esquive avec un autre et c’était pas mal ça. Bref, le côté action était plutôt redondant et le côté aventure beaucoup plus réussit.

Malheureusement, le jeu ne prend aucun risque. Tout semble calculer d’avance et même un peu trop calqué sur ces prédécesseurs. Je peux nommer les quêtes annexes, les items à collecter ainsi que le système d’amélioration. Les développeurs ont tenté de se rattraper en offrant des énigmes un peu originales, mais sans grande complexité, ainsi que plusieurs items à ramasser pour compléter l’aventure en totalité. Autre point négatif, dès le départ, je savais que je ne pourrais pas faire ce que je voulais, c’est qui est, à mon point de vue, assez primordial pour ce type de jeu. Surtout les phases de plateforme qui devenaient énervantes à la rigueur. Les contrôles manquaient un peu de fluidité. Les combats étaient très répétitifs et surtout trop rigides. Le jeu aurait eu besoin d’une certaine période de polissage ou d’un plus grand budget.

Le graphisme est un autre point faible du jeu. On nage dans l’inégalité du début à la fin. Les animations étaient décevantes, les décors étaient plus dignes de la Nintendo Wii U, la caméra… qui… ahhh ça en devenait frustrant, même rageant par bout. Que dire des textures? Disons que ce n’est pas mieux de ce côté.

L’aspect sonore arrive en deux temps. Les personnages ne parlaient pas, que des dialogues qui déroulaient à l’écran. Bonjour le festival de l’onomatopée. Les bruits ambiants étaient horribles. D’un autre côté, les pièces musicales faisaient le travail, mais ne réinventaient pas le genre. C’est efficace, mais oubliable.

Pour faire court, disons que ce n’est jamais évident pour un studio indépendant de tenter de faire sa place parmi les grands. Certains ont réussi, d’autres non. Le jeu n’est pas foncièrement mauvais, il renferme quelques belles idées et qualités, mais il faudrait que Sky9 Games garde en tête qu’il ne suffit pas de copier les grands studios de ce monde pour faire un bon titre. Il faut une bonne dose d’humilité, saupoudrée d’une prise de risque et une grande part d’originalité.

Cote FG: 6/10

Points positifs:

  • Monde vaste et riche.
  • Contenu conséquent.
  • Les énigmes et puzzles.
  • Le prix pour sa durée de vie.

Points négatifs:

  • Une inspiration trop calquée.
  • Manque d’originalité.
  • La rigidité des combats.
  • Animations à la ramasse.
  • Redondant et répétitif.
  • La foutue caméra.

Fiche technique:

  • Développé par Sky9 Games.
  • Publié par Curve Digital.
  • Jeu d’action/aventure.
  • Se joue en solo uniquement.
  • Disponible sur PC, Nintendo Switch, PS4 et Xbox One. (testé sur Xbox One X)
  • Offert en anglais ou français.
  • Version téléchargeable seulement.
  • Site officiel: http://www.curve-digital.com/en-gb/games/detail/32/a-knights-quest/

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