Un monde fantastique dans lequel un empereur règne sur un vaste empire avec l’aide de la magie, Des nobles qui ont accès à l’immortalité. Conspiration, traitrise et histoire familiale. Lornsword Winter Chronicle contient beaucoup de chose et offre des expériences différentes selon les joueurs.

Corun a un destin particulier, celui de capitaine dans l’armée de l’empire. Une rébellion des Mages nécessite qu’il se batte contre ses propres concitoyens, mais ce sont les ordres et il obéira. Rapidement, il se voit promu au rang de général, une autre mission douteuse, ordonnée par les nobles de l’empire le voit monter au rang de « Général Marqué ». Une cérémonie lui donne accès à des pouvoirs magiques et à l’immortalité. Même si tout cela semble douteux, Corun est un homme fier et un père de famille honnête. Il entraine donc sa femme est ses deux enfants avec lui, et au travers de multiples campagnes on découvre le monde de Lornsword, ainsi que celui de sa famille.

Lornsword The Winter Chronicle est un jeu assez unique en son genre et probablement le jeu le plus difficile à critiquer de ma carrière. En fait ce qui le rend unique c’est qu’il emprunte à beaucoup de genre. RTS, Hack & Slash, RPG. Avec beaucoup de dialogue et d’entrescène, on a plutôt l’impression de regarder une série télé par moment. Plusieurs missions de tutoriel vous feront découvrir les multiples aspects du jeu. Disons pour simplifier que ça se sépare en trois choses : la construction et l’économie, la magie, les tactiques. La première chose à comprendre avec Lornsword, c’est que votre héros est responsable de tout et qu’il se contrôle avec une manette (il est possible d’utiliser le clavier seul pas de souris). Un choix qui peut sembler bizarre, mais qui fonctionne très bien. Le héros, c’est votre curseur. Il construit et améliore les bâtiments, lance les attaques magiques et dirige les troupes. Le jeu nécessite beaucoup de microgestion. Quelque chose qui peut être atténué de beaucoup si vous jouez en Coop locale.

Le côté RTS comprend la construction de bâtiments qui ont chacun leur spécialité comme dans tout bon jeu du genre. Une fois construit, il est possible de les améliorer en choisissant une myriade d’options qui changeront parfois la nature même de la construction de départ. Afin de construire votre camp, vous devez prendre contrôle de mines, ou de fermes afin d’avoir les deux commodités du jeu : L’or et la nourriture. Si l’or permet de construire tout ce dont vous avez besoin, la nourriture est ce qui limiteras le nombre de bâtiments auquel vous avez droit. Une fois un bâtiment construit, il ne vous en coutera plus rien pour fabriquer des troupes. Un fort continuera de fabriquer des soldats temps et aussi longtemps qu’il ne soit pas détruit.

La magie est ce qui rend votre héros puissant, avec les quatre pouvoirs disponibles, il est possible de faire apparaitre des troupes qui se battent avec différents éléments. Ces pouvoirs sont disponibles depuis les autels. Le joueur ne construit pas ceux-ci, ils sont donnés selon les missions et leur quantité dépend de la difficulté choisie. Il est aussi possible de sélectionner plusieurs du même type si vous préférez le feu par exemple.

Les tactiques utilisées par le joueur pour mener ses troupes pourraient faire que deux personnes aient une expérience complètement différente d’un autre. Quelqu’un qui décide de créer le plus de troupes possible et de les envoyer au combat depuis sa base va avoir une expérience RTS alors que le joueur qui décide de mettre l’accent sur la magie va se retrouver dans un jeu qui tire plutôt du côté de Diablo. Mais peu importe votre choix, Lornsword est un jeu qui demande beaucoup de microgestion. C’est surtout dû au système de production et au déploiement de vos troupes. Vous devez constamment changer le type de déploiement en cliquant sur le drapeau de chacun des bâtiments. Afin de réussir un assaut sur une base ennemie, vous devez mener la charge en ralliant nos troupes, un peu comme un aimant, et en les amenant là ou on en a besoin. Vous êtes limité par le nombre de troupes que vous pouvez transporter, ce qui veut dire que le jeu se transforme en une série de navettes entre votre base et celle de l’ennemi afin d’inonder l’ennemi sous le poids du nombre.

Il y a plusieurs problèmes avec la jouabilité. Le premier, c’est la quantité de temps que l’on passe à faire de la microgestion. Le deuxième, c’est le niveau de difficulté entre les missions qui est inégal. Dans Lornsword chaque chapitre vous demande de collectionner des points avant de passer au niveau suivant. Par exemple vous devez ramasser 11 points pour le premier chapitre. Jouer une mission facile donne un point, moyen deux, difficile trois. Le problème, c’est qu’il n’y a pas onze missions, alors le joueur est obligé de jouer des missions en niveau moyen et difficile pour remplir son quota. Le saut de difficulté entre facile et moyen est immense dans certaines missions. On se fait attaquer de tout côté dès les premières secondes. Inégalité aussi avec les missions chronométrées, dans lesquelles vous devez résister à des assauts durant 30 minutes sans aucune possibilité de sauvegarde ou de finir la mission avant le temps. Il y a aussi des irritants comme certaines améliorations similaires (ex. : horde) dont le « bouton » se situe à différents endroits sur chaque bâtiment, ce qui nous force à relire les boites de textes à chaque fois. Il y a aussi beaucoup trop d’historiques dans lesdites boites, en plein milieu d’une partie, je n’ai pas besoin de lire trois lignes de textes sur l’origine des Sun Knights, je veux seulement savoir leurs statistiques afin de savoir si je les construis ou si je préfère les Marked Knight. Finalement, qui chez Tower Five a eu la brillante idée de mettre le bouton de démolition à côté du drapeau?

Inégal est un peu ce qui définit le jeu dans plusieurs départements. Côté graphisme, le jeu est beaucoup plus beau dans la deuxième partie, cependant il y a certains niveaux ou la splendide végétation empêche de voir notre héros. Les différentes armées, que ce soit l’Empire, le Wild ou les Shadow, ont aussi une jouabilité tellement différente et des unités qui sont beaucoup plus fortes que d’autres. Un exemple: les Abeilles produites par le Wild, sont largement supérieures aux autres unités. Heureusement, le jeu n’a pas de multijoueur autre que le mode coop alors il n’y a pas de problème de balance, autre que le choc de passer entre les humains et le Wild qui se joue de façon différente.  Parlant de mode multijoueur, le jeu offre la possibilité à deux joueurs de jouer en mode « écran diviser ».

Malgré tout, le jeu fait plus de bonnes choses que de mauvaises. On ne peut pas écarter le fait que les créateurs ont décidé d’inventer une nouvelle façon de jouer un jeu de ce type. La grande quantité de missions donne beaucoup d’heures de jeu et la variété de terrain, nous sauve de la répétition. C’est un jeu avec lequel j’ai eu une relation amour-haine. Amour parce qu’il y a assez de RTS pour l’amateur en moi. Haine, à cause des petits irritants qui s’accumulent plus ou moins selon le type de missions. Amour, car le jeu offre une avalanche de contenu narratif fantastique. Sérieusement, ça rivalise les 30 dernières années de D&D. Haine, parce qu’à un moment donner tout ce que je fais c’est sauter des dialogues pour me rendre au jeu.

Il y a du contenu à n’en plus finir dans ce jeu et je pense que c’est probablement la qualité salvatrice du jeu. En revanche, si vous n’aimez pas le premier chapitre, vous allez trouver le temps long. Je suggère fortement de l’essayer surtout si vous aimez Warcraft et Diablo, parce qu’il y a un peu des deux là-dedans.

Le jeu est disponible Sur PC, Xbox et Playstation

Page Steam (version testée)

Points forts:

  • Beaucoup de contenu narratif.
  • Les entre-scènes sont superbement dessinées.
  • Grande quantité d’option pour les unités.
  • Plusieurs façon de jouer.
  • Jouabilité novatrice.

Points Faibles

  • Une seule musique par chapitre.
  • Les acteurs n’offre pas de performances égales, un problème de tout bon jeu indie.
  • Courbe de difficulté, qui pourrait être changé avec une rustine.
  • Qualité graphique inégale entre les chapitres.
  • la jouabilité différente pourrait en repousser certains.

Eric Chamberland

Twitter @chambee

By chambee

One thought on “(Test FG) Lornsword Winter Chronicles”

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