C’est durant la période du 16-19 novembre que les amateurs, développeurs et médias invités étaient au rendez-vous pour le MEGA-MIGS ou essentiellement l’Expo Arcade et Jeux de Montréal et le sommet international des jeux de Montréal au Grand-Quai dans le Vieux.
Si vous voulez une petite comparaison, le MEGA est l’équivalent du PAX (Penny Arcade Expo) et le MIGS, c’est semblable au GDC (Game Developers Conference) où professionnels se rassemblent pour présenter des projets à venir ou déjà disponibles sur le marché. Le Grand-Quai présentait un véritable festival qui incluait jeux compétitifs, jeux de société, jeux vidéo de plusieurs genres. Si le MEGA était ouvert au public général, le MIGS est véritablement le moment où les affaires parlent comme des développeurs cherchent à se faire connaître pour trouver un éditeur, une plateforme, etc. J’ai personnellement profité du MIGS pour converser avec les développeurs et avoir une meilleure idée des titres d’un point de vue professionnel.
Le MEGA, comme étant un côté plus public, était rempli et les juges les plus importants étaient là : les enfants. C’est tant mieux car ce sont eux qui représentent l’avenir de notre société mais aussi de cette industrie à condition qu’on les décroche de Fortnite. Bon, petite blague à part que vous aurez donc compris…
Ainsi, plusieurs studios établis au Québec, dans le reste du Canada mais aussi ailleurs dans le monde étaient présents afin de faire des démonstrations ou simplement s’assurer d’un bon coup publicitaire. Vous retrouverez la liste complète des exposants et participants ici.
Parmi les studios québécois, on pouvait retrouver Thunder Lotus qui présentait Spiritfarer. On avait aussi la présence de Triple Boris (Gauche-Droite), Berzerk Studio (Just Shapes & Beats qui roulait sur le succès de Shovel Knight avec une mise à jour à venir). On avait aussi droit à la présence de Outerminds, studio piloté par Guiz De Pessemier et créateur de contenu vidéo. Guiz est d’ailleurs un des principaux porte-parole du MEGA alors que l’événement avait aussi la collaboration de La Guilde des Développeurs de Jeux vidéo Indépendants du Québec (une coopérative). Les principaux dirigeants dont Jean-Martin Aussant (directeur) et Valérie Savaria (coordonatrice) souhaitent, avec la Guilde, favoriser la pérennité et la croissance tout en cultivant un terreau fertile de coopération et co-création. Facteur Geek était d’ailleurs présent en avril 2019 alors que la Guilde présentait, en compagnie des développeurs affiliés, leurs jeux en collaboration avec Nintendo sur la Switch.
En discussion avec Guiz, on a parlé de la communication avec Felix Kjellberg (Pewdiepie) comme le jeu Pewdiepie’s Pixelings était en démonstration mais ils avaient aussi collaboré avec Ethan et Hila Klein pour un produit mobile inspiré de H3H3 Productions. Pour Guiz, le MEGA est un moyen de tisser des liens et d’apprendre. Il voit le tout comme une « formation continue ». Également avec Jean-Martin et Valérie, on a discuté des conditions de travail ainsi que l’accessibilité et il n’est pas loin où la technologie sera si avancée que les jeux pourront être adaptés de plusieurs manières. Nous sommes aussi à un moment où le Québec se démarque à l’international puisque Montréal est l’un des principaux piliers de l’industrie et qui mérite ce genre d’événements.
Je souhaite saluer une collaboratrice du studio Sleeping Beast Games qui, bien qu’anglophone, a pu me présenter le jeu Blabyrinth en français. Et croyez-moi, elle a bien fait ça et je fus agréablement surpris. On a pu éviter les anglicismes ou fait des corrections ce qui fut drôle mais aussi enrichissant. C’est fou comment l’ouverture d’esprit aux cultures et aux langues nous rend plus civilisés. D’ailleurs, il y avait la présence d’un titre éducatif par Affordance Studio en collaboration avec l’Office Québécois de la Langue Française où des questions sur l’industrie étaient posées sans l’utilisation des termes anglophones habituelles sous un thème de tour du monde.
Je m’en voudrais de ne pas saluer Patrice Désilets qui était présent non seulement en tant que conférencier mais aussi pour présenter Ancestors : The Humankind Odyssey (L’Odyssée de l’Humanité) comme il est le directeur du studio Panache Digital. Ce fut un honneur de converser avec celui qui a créé Assassin’s Creed et contribué à la renaissance de Prince of Persia avec Sands of Time. J’ai bien livré mes impressions mais je suis prêt à offrir à Ancestors une deuxième chance afin de voir les mises à jour offertes.
De BigBlueBubble était présenté Foregone, un jeu de plateformes 2D action qui s’apparente beaucoup à ce que Dead Cells a produit mais on retire l’aspect de la génération semi-procédurale afin de construire un monde à explorer qui est conçu à la main. Il y avait aussi CityWars : Savage qui se veut être un jeu de rôle massivement multijoueur. Fortement inspiré de Minecraft, le jeu de 01 Studio mise sur une vue en troisième personne pour l’exploration et le combat et vise un lancement vers l’Accès Anticipé (Gratuit) sur Steam pour décembre prochain. Le studio m’a personnellement contacté pour me présenter leur projet. Il y avait aussi Lucid Dreams Studio qui présentait Legends of Ethernal, un titre 2D un peu minimaliste mais fortement inspiré des conceptions d’Ori et Limbo où un jeune garçon doit retrouver sa famille alors que sa maison a été saccagée.
D’autres titres attiraient l’attention dont le titre de Trébuchet intitulé Jousting Time. Un jeu de réalité virtuelle où on faisait des combats de joute comme dans les temps des chevaliers. Chasing Rats Games, de leur côté, nous présentait un jeu bizarre. Struggling nous force à contrôler une tête avec deux bras. Cette étrange mutation (sûrement inspiré des films de John Carpenter et David Cronenberg) doit donc parcourir un chemin à obstacle. En collaboration avec Gros Joueurs, des bornes d’arcade étaient présentes pour tester le produit et s’assurer d’avoir un fun fou. Je dois admettre que j’ai eu un fou rire lors d’un de mes nombreux échecs à essayer de passer le niveau en compagnie d’un des développeurs, je ne pouvais pas m’en empêcher.
Tous les studios mentionnés ici sont bâtis au Québec ou ailleurs au Canada. Je souhaite m’excuser aux développeurs que j’ai rencontré mais que je n’ai pu mentionner. Cela dit, je souhaite la meilleure des chances à tous dans le développement de leur produit correspondant. Je souhaite d’ailleurs en profiter pour saluer Denis Talbot qui, bien sûr, était présent. Je souhaite remercier le MEGA-MIGS pour l’organisation et l’accueil en plus des relationnistes média pour l’invitation envoyée.