Si vous êtes pressé, je vais vous le dire tout de suite : Gears Tactics est un excellent jeu. Mais si vous continuez à lire, je vais vous expliquer pourquoi c’est aussi un jeu important qui redéfinit le genre et ce que ça veut dire pour un développeur de décliner ses produits dans différents styles. Le futur de Gears of War risque d’être influencé fortement par le succès de Tactics.
On ne niaise pas avec ça: dès les premiers tours un Brumak.
Avec Gears Tactic, la série Gears of War prend un nouveau chemin et offre une version stratégique de son populaire shooter à la troisième personne, après avoir tenté une version mobile assez réussi avec Gears POP! Gears n’est pas la première série de jeu qui se déploie dans un style différent. Assassin’s Creed l’a fait avec la série Chronicles, Halo est décliné en version isométrique et RTS et récemment Darksiders a même continué sa série en changent au style ARPG son quatrième opus. Ce que ces jeux ont en commun avec Gears Tactics c’est d’avoir réussi la transition non seulement de l’histoire, mais aussi de la mécanique sans perdre l’âme de la série. Bref ils ont réussi à nous donner l’impression que de jouer à Gears Tactics s’est comme joué à Gears of War. Ce que la mythique série XCOM a échoué en faisant la transition inverse avec The Bureau.
Les mission secondaires deviennent rapidement les plus difficiles et les plus tactiques, comme ici où l’on doit défendre deux points avec seulement deux unités.
L’histoire est bien ficelée et je dois dire que depuis le premier Gears of War l’écriture s’est vachement raffinée. On est passé des répliques insipides à la Rambo de Marcus, à des introspections personnelles de son fils. J’ai toujours trouvé que Marcus avant plus en commun avec les Grubs qu’avec les humains qu’il tentait de sauver. En fait dans Gears 4 j’ai trouvé tous les autres personnages beaucoup intéressant que le héros de la série. C’est une bonne nouvelle qui démontre la profondeur de la série qui est basée sur un univers plutôt qu’un individu. Pour résumé, on est avant les évènements de Gears 1. Le personnage principal Diaz (qui est en fait le père de Kait l’héroïne du 5e volet) doit assassiner Ukkon, le savant fou des locustes. Sa mort devrait mettre fin aux nombreuses « innovations » des locustes et permettre à la coalition de souffler un peu. Comme tout n’est jamais simple sur Sera avec les COG en charge, la route qui mène Diaz et son copain Sid vers Ukkon est remplie de traitrise et de rebondissement. La première partie du jeu vous amène à recruter Mikayla et son groupe de civil (Stranded). Ensemble ils doivent entrainer des recrues, trouver des ressources et saboter les activités des locustes afin de grossir leurs rangs et équiper leurs soldats.
Le seul bogue de tout mon test, mon personnage a gelé au lieu de faire l’animation de chainsaw.
Les gens chez Splash Damage on fait leur devoir. Il est évident qu’ils ont dû jouer des milliers d’heures à des titres comme XCOM. Parce que tous les irritants qui sont dans la série mythique et de plusieurs de ses clones ont été expurgés. Le premier étant les murs. La clé du succès dans la série Gears est de se mettre à couvert, ça tombe bien, parce que dans les jeux au tour par tour de ce style c’est aussi la mécanique la plus importante. Le placement des unités et flanquer l’ennemi sont la base qui vous mettra sur la route du succès. Tactics réussit là ou XCOM et d’autre jeux comme Mutant Year Zéro et Corruption 2029 échoue souvent, en enlevant les murs qui bloquent notre vue et en faisant que les obstacles et objets de couverture sont clairement définis. Pas de frustration pour le joueur qui pensait que l’objet indiquant un bouclier protègerait son soldat, pour ensuite se faire poivrer au travers des murs. Un autre aspect du jeu qui change la dynamique de façon positive: Nos unités ont trois points d’action au lieu des deux traditionnels. Ça permet de faire des stratégies beaucoup plus intéressantes et de se déplacer sur les cartes sans encombrement. La courbe de difficulté est aussi beaucoup plus assouplie que ses compétiteurs. Mechanicus par exemple, un « turn-based : de Warhammer 40k commence tout comme XCOM de façon brutale, mais après un certain temps nos troupes deviennent si fortes que l’on écrase tout sur son passage.
Tactics au contraire vous rend les choses plus faciles au départ. Je pense que c’est pour rendre le jeu plus accessible au Fan de la série qui n’aurait pas l’habitude de ce genre de jeu. Et la difficulté augmente augmentent à un rythme légèrement plus rapide que les améliorations de nos personnages. Je vais notez une exception, le combat contre le Brumak, est probablement le plus difficile du jeu. Le deuxième Boss est vraiment plus facile. Il y a dans Tactics une belle variété de missions qui demandent d’utiliser des tactiques et une équipe différente. Une chose qui arrive rarement chez les pionniers du genre, où j’ai tendance à construire une équipe passepartout que j’utilise pour chaque mission afin de maximiser l’expérience. Gears vous force à essayer d’autres soldats et d’autre combinaison avec un système simple et brillant de mission secondaire. Les missions se déroulent « en même temps » ce qui veut dire qu’un soldat ne peut pas se trouver à deux endroits en même temps. On doit alors utiliser quelqu’un d’autre. Plusieurs missions nécessitent certains personnages principaux dus à l’histoire, mais on peut comprendre la nécessité de ne pas avoir à créer des milliers d’entrescènes pour couvrir toutes les possibilités. La variation de difficulté s’effectue aussi en donnant une limite de personnage par missions, les missions de capture avec seulement deux soldats sont probablement celles qui ont demandé le plus de mes neurones. J’ai adoré la fonction Overwatch. Pas que c’est une nouveauté, mais sont utilisation la rend indispensable et les ennemis l’utilise de façon intelligente ce qui nécessite de repensé notre stratégie lorsqu’un de nos personnages se retrouve coincé.
Les nouveaux ennemis on une introduction rapide et facile à comprendre.
Graphiquement, Gears livre la marchandise avec un jeu qui roule très bien sur PC même pour ceux qui ont un PC moins performant. Quelque chose que 2K est incapable de faire avec leur jeu depuis 2012, le délai d’affichage dans le dernier XCOM même après plusieurs années de rapièces en est la preuve. Qui aurait dit qu’un jour le menu vidéo serait un aspect révolutionnaire d’un jeu. Tactics vous montre en temps réel ce que les changements que vous faites accompliront au point de vue visuel et performance. D’autres jeux ont tenté l’expérience auparavant, mais Tactics a perfectionné le concept. Un standard contre lequel tous les autres jeux PC seront comparés. La musique et tous les sons de la série sont présents y compris le fameux « rift » de guitare qui signale la fin d’un engagement.
Faites-moi une phrase avec Gérard. J’ai rarement vu un menu vidéo aussi complet et perfectionné.
Il y a des irritants dans le jeu, mais ils sont vraiment minimes. Le premier qui vient à l’esprit est l’allocation des équipements. Il aurait été préférable d’avoir les soldats par classe et une autre colonne avec les équipements compatibles. On passe beaucoup de temps à faire des vas et viens entre chaque personnage pour comparer des 2% de changements entre les armes, ça devient fastidieux. Les répliques que les soldats lancent durant le jeu auraient pu avoir un peu plus de diversité, mais encore là comparé à d’autre jeu du genre Tactics fait mieux. Au point de vue du jeu, botter des Tickers nécessite de place notre souris dessus pour indiquer la direction dans lequel on l’envoie. Il arrive assez souvent que la ligne de direction n’apparaisse pas, ou la rotation de celle-ci semble brisée et nous empêche de choisir comme il faut. Il y a certain moment lorsqu’un personnage se retrouve sous Overwatch et dans une zone de contrôle ennemi, qu’il y a tellement d’information au sol que c’est impossible de savoir les conséquences de notre déplacement.
Un rare jeu dont les missions secondaires sont super intéressantes et diversifiées
Si je pense que Gears Tactics redéfinit le genre tour par tour pour les jeux à venir, je pense qu’il redéfinit aussi la qualité et le futur de la série. Je m’imagine que des choses comme contrôler les soldats NPC pourrait devenir un superbe ajout dans le futur. Un peu comme on pouvait faire dans Brothers in Arms et Republic Commando. L’utilisation des grenades a toujours été un point faible de la série Gears dû à la vue à la troisième personne qui empêche de bien voir au-delà des obstacles. Dans Tactics les grenades, et leur limitation en temps et non en quantité, donne à cette arme une importance vitale que j’aimerais voir transposé dans les prochains Gears of War.
Tout est là pour personnaliser vos personnages. Coupe de cheveux, couleurs, tatouages, etc.
Le jeu est un peu cher en ce moment, 80$, mais grâce à la GamePass PC il est possible d’y jouer pour un prix ridicule. En plus vous pourrez jouer à Gears 5 en même temps. Tout comme Halo Wars, Tactics est devenu ma façon préférée d’expérimenter la série et je souhaite fortement que l’on ait une suite.
Points forts:
- Amélioration sur toute la ligne des mécaniques de jeu au tour par tour.
- Graphisme poussé et exploitation maximum du moteur graphique.
- Tout les éléments de la franchise y sont. LA CHAINSAW!
- Histoire digne des autres jeu de la série.
- Pratiquement gratuit avec la GamePass.
Points faibles:
- Menu d’équipement qui nécessite un aller-retour constant entre les personnages.
- Pas de sauvegarde manuelle.
- Il arrive qu’un mouvement que l »ordinateur indiquait sécuritaire déclenche un overwatch de l’ennemi.