D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours apprécié me retrouver dans l’eau. Comme dirait l’autre, je me sens comme un poisson dans l’eau. De plus, j’adore visionner des documentaires style BBC/National Geographic. Alors, quand le studio E-Line Media par l’entremise de Terminals.IO m’a contacté pour faire le test du docu-jeu Beyond Blue, je ne pouvais laisser passer cette chance. Est-ce que la plongée en valait la peine?
Le jeu fut testé sur la Xbox One X via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme Terminals.IO.
E-Line Media/OceanX Media:
E-Line Media n’en est pas à ses premiers pas avec ce type de jeu. Il y a quelques années, ce studio avait mis sur le marché un certain Never Alone, dont la critique se trouve sur notre site. J’avais grandement apprécié le jeu. L’équipe de développement ne lésine pas sur les ressources et requiert un souci du détail hors du commun. Pour ce nouveau projet, E-Line Media a fait appel aux experts de la firme OceanX Media (associé à la BBC Studios derrière les documentaires Blue Planet I et II) ainsi qu’une batterie de spécialistes dans le domaine. La résultante de tous ces efforts? Un docu-jeu sous forme narrative dans lequel je personnifiais Mirai, une jeune scientifique partie tourner un documentaire sur la vie des cachalots et ainsi scruter du même coup les fonds marins et ses nombreux secrets.
Un travail de collaboration:
Moi, en occurrence Mirai me retrouvait au beau milieu de l’océan, mais jamais seule. J’étais supportée par une équipe qui semble-t-il à l’habitude de collaborer ensemble. De plus, j’avais comme équipement, un scanneur qui me servait à passer sous la loupe tous les êtres que je croisais, que ce soit la faune marine ou sa végétation, des dizaines d’items se retrouvant à l’étude ainsi que d’un drone qui est très similaire à une raie. Le jeu se divisait en trois phases. Plonger en eau profonde pour y recueillir un maximum de données, analyser ses dernières à bord du sous-marin et appeler les collègues pour faire part des découvertes et ainsi dresser le bilan et préparer la prochaine plongée ou mission à venir. Tout cela peut paraître répétitif, mais pas pour moi, certes le procédé était toujours le même, mais les missions d’observations étaient diversifiées et me permettaient de ma balader où bon me semblait. Ce qui m’a amené à certains endroits qui m’ont offert de belles découvertes.
J’ai adoré pouvoir nager aux côtés de dauphins, de requins, de cachalots et de bancs de poissons, un peu comme dans le jeu Abzu. Donc, aucun ennemi, aucune mort ou atrocité de la sorte. Le jeu renferme un rythme lent et se traduit sous forme pédagogique. J’en ai appris énormément sur une mini parcelle de ce que cachent ces grandes étendues d’eau. Le jeu est bâti pour tout public, même les enfants apprécieront pouvoir nager comme ils le souhaitent. La mécanique du jeu est simple, au départ, je devais me diriger vers une balise pour ensuite scanner certains endroits et devaient m’y rendre pour accomplir ma mission. Je pouvais nager soit de manière décontractée ou de manière plus rapide.
La durée de l’opération m’a pris environ six heures de mon temps, mais j’avoue que plus n’aurait pas été de trop. Le tout a passé beaucoup trop rapidement. J’ai eu l’impression que d’explorer qu’une infime partie de ce que renferme les fonds marins.
Une encyclopédie marine:
Lorsqu’une plongée prenait fin, toutes nouvelles espèces se retrouvaient dans mon journal, dans lequel je pouvais obtenir des renseignements sur chacune d’entre elles. De plus, le tout déverrouillait de courtes vidéos qui expliquaient le travail effectué par OceanX Media et les méthodes pour y arriver. Encore là, j’ai appris une pléthore d’informations et je ne pensais pas que la technologie était rendue aussi loin. Même si ce travail semble palpitant, il est en revanche très prenant et selon ce que j’ai pu en tirer, il faut y consacrer un grand nombre d’heures sans compter.
De plus, une fois l’aventure terminée, je pouvais retourner dans les différentes zones et tenter de tout scanner les spécimens manquants et ainsi explorer à 100%. Merci aux développeurs pour cette fonction, car ce n’est qu’en scannant une race plusieurs fois que l’on obtient son pedigree complet.
La beauté du paysage aquatique:
Même s’il ne s’agit pas d’un titre AAA à proprement dit, le graphisme est magnifique et la vie sous-marine est vivante et riche en détail de toute sorte. Les différents environnements que ce soit en eau très profonde où la lumière n’est plus présente ou dans les zones ou la lumière du soleil pénètre l’eau, c’est impressionnant. Que dire des différentes espèces présentes? Elles sont représentées au millimètre près. Pratiquement du photo-réalisme. Un exemple, j’ai pu apercevoir des cicatrices sur des requins entre autres. On a poussé le détail au maximum.
Les étendues semblent avoir été réalisées à l’échelle, c’est immense et parfois, je me suis perdu, mais avec la carte présente, je me suis retrouvé après quelques minutes de recherche. Disons que pour la représentation, je me sentais minuscule aux côtés d’un cachalot par exemple. Comme aucun jeu n’est parfait, je me suis rendu en explorant dans des zones que je ne devais pas et resté pris un certain temps dans un passage étroit ou une ouverture visiblement trop petite pour mon corps. Après quelques manœuvres bien senties avec la manette, j’ai pu m’extirper de ces mauvais pas. Par contre, je fus quand même récompensé en y apercevant quelques espèces très rares comme un poulpe. D’autre part, si je m’aventurais trop loin, un mur représenté par un quadrillé m’empêchait de quitter la zone et de trop m’éloigner.
Une qualité sonore irréprochable:
Un autre point fort réside en sa trame sonore. Les bruits ambiants sous l’eau sont géniaux. D’ailleurs, je vous conseille fortement d’y jouer avec un casque sur les oreilles. L’immersion est totale. Entendre le chant des baleines, c’est apaisant et on a le goût de savoir ce qu’elles racontent. Pour ce qui est des dialogues, le jeu est offert dans la langue de Shakespeare avec des menus et sous-titres en français. Vivre dans l’eau c’est la vie et les développeurs ont misé sur l’ambiance de ce ressenti. Je m’en sentais seul, mais j’étais bien. Un havre de paix que l’on ne peut retrouver ailleurs. J’ose à peine imaginer le jeu dans une version en mode réalité virtuelle. À bord de notre sous-marin, je pouvais y écouter quelques pièces musicales, mais bon, outre rajouter à l’ambiance, ça ne servait pas à grand-chose.
Haute recommandation:
Ici, avec Beyond Blue, on a plus affaire à un docu-interactif qu’un jeu proprement dit et c’est parfait ainsi. Si vous êtes fans de National Geographic ou de la BBC, vous adorerez y plonger (sans jeu de mots). Pour les autres, c’est un peu comme lorsque vient le temps du Tour De France. Pas nécessaire d’aimer le vélo pour apprécier les paysages impressionnants. Si vous ne voulez pas y jouer, trouver une personne qui tiendra la manette à votre place et ne faites que contempler l’écran. Vous ne le regretterez pas, au contraire.
Cote FG: 9 nouvelles espèces sous-marines découvertes/10
Fiche technique:
- Développé et publié par E-Line Media.
- Jeu de type docu-interactif.
- Mode solo seulement.
- Offert en version téléchargeable uniquement.
- Disponible en version anglaise avec menus et sous-titres en français.
- Sorti sur Apple Arcade, PC, PS4 et Xbox One, à venir sur Nintendo Switch.
- Site officiel: https://beyondbluegame.com/