Souvent, étant geek, on mélange plusieurs univers. Que ce soit jeux vidéo/cinéma, jeux vidéo/bande dessinée. Alors, lorsque je me suis fait offrir la chance de tester le jeu Liberated qui lie les univers vidéoludique et BD, je n’ai pu refuser. Cependant, vous découvrirez tout au long de mon test que j’ai été trop souvent déçu. Pourtant, le tout avait bien débuté.

Le jeu fut testé sur la Nintendo Switch via un code de téléchargement qui fut gracieusement offert par la firme XOGO Consulting.

Anonymous version violente:

Dans le jeu Liberated, je devais camper le rôle du personnage d’Igo, fils du ministre de l’intérieur. Ce dernier qui revendique sa liberté à qui veut l’entendre, tente de crypter ses données, avant que la police débarque chez lui. Il faut savoir que ce procédé est interdit et qu’après avoir réussi et pris la fuite, je rejoins un groupe de la résistance nommé Liberated. Ce groupuscule n’est pas sans rappeler la fameuse organisation Anonymous avec leur masque et les informations confidentielles qui cherchent à diffuser à l’échelle de la planète. Le but de Liberated est fort simple: éveiller la population de manière radicale et violente. Il faut dire qu’à cette époque, tout est contrôlé, tout le monde est scruté et surveillé. Bref, les droits humains sont bafoués et n’existent plus.

Certes, il s’agit d’un 128e jeu qui met en scène l’univers cyberpunk, mais dans ce cas-ci, j’ai bien aimé de jouer le rôle de plusieurs personnages, ce qui me permettait d’obtenir le point de vue de différentes manières et des deux côtés. Même s’il aurait pu être facile de s’y perdre avec ces nombreux personnages, le récit était intéressant du début à la fin. Chacun d’eux possédant ses propres motivations. Le récit malgré tout fictif n’est pas si loin d’une réalité de plus en plus présente de nos jours.

Vivre à l’intérieur d’une bande dessinée:

Comme dévoilé plus haut, le jeu se vit à l’intérieur d’une bande dessinée se divisant sous quatre tomes. Il m’a pris environ 3h30 pour en voir la fin. Ce qui est très court malheureusement. Surtout, que le jeu malgré certains aller-retour dans quelques scènes, se veut très linéaire et ne permet pas vraiment de rejouabilité. J’y ai aussi à mon regret remarqué l’absence de choix ce qui aurait ajouté un facteur encore plus prenant à l’histoire. Outre le scénario principal à vivre, j’ai aussi dû réaliser quelques énigmes, pirater des systèmes, tirer sur des ennemis et me cacher pour réaliser des éliminations furtives. J’ai également vécu certains combats au corps à corps, mais isshhhh que ce n’était pas concluant. De plus, je pouvais courir, grimper et nager. Pour ce qui des phases de tir, disons, que ce n’était pas très précis. Faire des tirs à la tête avec le joystick du Joy-Con… c’était laborieux. Le jeu était parsemé de quelques séquences d’action contextuelles, pas toujours facile à réaliser, car d’habitude, même ratées, lorsque l’on doit reprendre l’action, les mêmes touches sont reproduites à l’écran. Pas dans ce cas, lorsque l’action demandée n’est pas réussie, alors impossible de mémoriser la séquence, car il s’agit toujours d’une nouvelle combinaison de touches qui sera démontrée à l’écran. Les différentes phases se répétaient de tome en tome et ça devenait redondant tout ça.

Un graphisme en demi-teinte:

J’ai vraiment apprécié le type mélangeant bande dessinée peinte à la main et univers interactif. Par contre, le jeu manque cruellement de couleurs, se déroule dans un climat pluvieux et se voit dénué de détail. J’ai franchement déjà vu mieux. Autre problème, j’ai vécu quelques bogues, des soucis d’animation et le personnage qui était trop rigide dans ses déplacements. Les sauts n’étaient pas précis ce qui en résulte d’un jeu qui manque de finition, malheureusement. Même s’il s’agit d’un jeu utilisant peu les ressources et capacités de la console, les temps de chargement entre les scènes me semblaient un peu longs. Je crois que le jeu aurait bénéficié de quelques mois supplémentaires de peaufinement. Autre problème et celui-là, je le remarque dans plusieurs jeux de la Nintendo Switch, la grosseur des sous-titres. En mode sédentaire, ça va, mais en mode portable, ça se gâte, tout est trop petit et éloigné. C’est peut-être moi qui vieillit, mais je ne crois pas, car certains développeurs sont au fait du problème et font un effort pour y remédier, comme l’a fait le studio Nova-box avec son jeu Across The Grooves que j’ai testé dernièrement. Il y a beau avoir une option pour les bulles, mais rien n’y change vraiment.

Absence de voix et quelques sons:

Le jeu à l’instar d’une bande dessinée ne contient aucun dialogue parlé, que des textes à l’écran. Je pouvais entendre à l’occasion quelques onomatopées et quelques bruits ambiants ou de phases de tir, mais c’était tout. Il me semble que ça aurait créé une belle immersion en y greffant des dialogues parlés. Il y présence de quelques pièces musicales, mais facilement inoubliables.

Une conclusion qui arrive trop vite:

Bien que le jeu renferme quelques bonnes idées, il contient trop de lacunes et avec une courte durée de vie, je ne peux le recommander à plein prix qui est offert au coût de 24.99$, si j’étais vous, j’attendrais soit une vente ou une baisse prix.

Cote FG: 6/10

Fiche technique:

  • Jeu développé par Atomic Wolf.
  • Publié par Walkabout Games.
  • Jeu de type aventure interactive.
  • Mode solo seulement.
  • Offert en anglais et français.
  • Uniquement en version téléchargeable.
  • Sorti sur PC et Nintendo Switch.
  • Site officiel: http://liberated.games/