Le 15 novembre dernier, Ubisoft lançait le quatrième opus de la franchise d’Assassin’s Creed. Cette aventure se déroule peu de temps après l’épisode précédent, et prend place à Constantinople, dans l’Empire ottoman. Vous campez le rôle d’Ezio Auditore Da Farenze pour la dernière fois qui doit suivre les traces d’Altaïr Ibn-La’Ahad. Plusieurs nouveautés nous ont été promises. Cependant, la grande question subsiste toujours, qu’apportent ces nouveautés? Et bien, voici ce qu’il en est.
Scénario: Ubisoft frappe fort en appelant ce jeu « Revelations » et on ne peut qu’être déçu en constatant ce que ce titre veut dire pour Ubisoft. L’histoire d’Altaïr est vraiment très accrocheuse, mais à mon avis trop peu présente et le reste stagne un peu. Ezio évolue en tant que personne et l’histoire de la Turquie est très intéressante, mais c’est tout. Du côté de Desmond, on apprend d’où il vient et comment il s’est fait prendre par Abstergo (il faut toutefois récupérer des fragments de l’Animus) mais finalement, avant la dernière demi-heure on ne sent pas l’histoire progresser comme elle le devrait.
Graphisme: Techniquement Revelations fait un peu mieux que sont prédécesseur. Les effets de particules que l’on voit au début du jeu sont quant à eux très bien réussis et certaines scènes nous offrent aussi de beaux jeux de lumière. La ville est bien sûr différente des deux précédents épisodes. Le style architectural de cette ville qu’est Constantinople est très bien reproduit et très agréable à l’œil, cela fait changement de l’Italie sans toutefois nous faire sortir de ce style typique renaissance, qui commence à mon avis, à être lassant. Pour le reste, rien de bien nouveau. Les Citadins sont toujours aussi « programmés ». Quand on passe ou que l’on pose une action, ils laissent toujours les mêmes commentaires, quand on meurt ils n’en font jamais de cas et même quand notre personnage porte un masque, ils trouvent le moyen de savoir qu’il est vieux. Mais le pire c’est les personnages qui parlent sans que leur bouche ne bouge. La dernière fois que j’ai vu ça dans un jeu d’aventure, c’était dans Harry Potter à l’école des sorciers sur PC, on était en 2001! Il faut par contre mentionner que je n’ai croisé aucun bogue mémorable ou vraiment nuisible à mon expérience de jeu.
Trame sonore: Comme ce fut le cas pour les volets précédents, et comme c’est le cas pour beaucoup de jeux ouverts, les musiques entendues sont plus en trame de fond. On les entend de temps en temps mais elles finissent par se faire très discrètes et finalement se faire oublier. Toujours est-il que les pièces sont d’une grande qualité et remplissent à merveille leur rôle. Les bruitages et les voix en français demeures sensiblement les mêmes que ce que la série nous à offert précédemment, c’est-à-dire très correct en mon sens. Les commentaires des citadins viennent vite redondants. Cependant le langage utilisé à cette époque est bien respecté.
Contrôles:
Ils sont impeccables comme toujours. Ubisoft nous offre une jouabilité complexe et de plus en plus complète chaque année. L’apparition des bombes apporte un élément nouveau dans le système de jeu, pour celui qui le veut bien et les missions de type « tower defense » qui nous sont proposées apportent une variation qui n’est pas de refus. Mais par-dessus toutes les nouveautés, rien n’arrive à la cheville du crochet qui change à bien des égares notre façon de circuler sans la ville. Que ce soit les Tyroliennes ou l’escalade, le crochet devient rapidement un incontournable. Les chevaux ne sont plus présents, car les rues étroites de Constantinople seraient difficiles d’accès à cheval. Il reste toujours ces petits bogues de collision qui sont présents depuis le 1er jeu, mais qui ne sont pas vraiment nuisibles.
Durée de vie et Modes de jeux: En plus de la quête principale, une pléthore de missions sur le côté est proposée au joueur. Le problème est que comme pour Brotherhood les missions annexes sont une plus grande part du jeu que l’histoire principale. La durée de vie tourne toujours entre 20 et 30 heures en y incluant les quêtes sur le côté. C’est tout de même pas mal, quoique peu de nouveautés sont présentes dans les types de missions. Les fragments d’Animus et les pages du codex ne sont pas inutiles puisqu’ils permettent de débloquer du contenu jouable de plus. Le multijoueur est semblable à celui d’Assassin’s Creed Brotherhood en tout point, les cartes (certaines sont identiques), les modes de jeux, malgré quelques nouveaux modes et la difficulté de connexion. J’ai peu testé le multijoueur qui me semblait très bien, mieux que celui de sont prédécesseur, à cause des problèmes de connexion. Il y a aussi du nouveau, le magasin de capacités et d’éléments de personnalisation en plus des vidéos et documents d’Abstergo qui se débloque au fur et à mesure que le joueur enchaine les niveaux.
Conclusion: Malgré un manque flagrant de nouveautés et le peu de progrès que ce titre apporte à la série, je dois dire qu’il est très plaisant à explorer et à découvrir. Les fans de la série auront du plaisir à retrouver Ezio et Altaïr dans une toute nouvelle aventure. Techniquement dépassé ce jeu reste assurément un must pour les joueurs qui aiment ce style. Les fiches historiques de bâtiments et de personnages démontrent une excellente connaissance du sujet abordé malgré les libertés que l’équipe de développement se sont permises. Vivement le vrai Assassin’s Creed III.
Note finale : 8/10
Points positifs :
- Nouveaux environnements
- Jouabilité impeccable
- Retour d’Altaïr
- Recherches historiques de qualités
Points négatifs :
- Scénario décevant
- Moteur graphique qui date
- Peu de nouveautés
Caractéristiques:
- Jeu développé et publié par Ubisoft
- Jeu d’action-aventure
- Offert sur PC, PS3 et Xbox 360
- Version intégrale anglaise ou française
- Mode solo et multijoueur