Vous êtes un chasseur de prime, vous avez besoin d’argent pour votre opération. Vous êtes l’étranger et les malfrats goûteront à votre colère. Voici la prémisse du jeu d’action aventure à la première et troisième personne d’Oddworld Inhabitants. Initialement paru sur Xbox en 2005 et édité par EA, Oddworld est désormais à portée de mains des joueurs de la console de Sony. Cette mouture HD, éditée par Just Add Water, est disponible sur le PlayStation Network depuis fin décembre 2011 au coût de $14.99.
Graphisme :
Les décors et les personnages sont très jolis, on constate qu’un travail de maître a été opéré sur la mise en haute définition d’Oddworld. Les décors que l’on rencontre tout au long du jeu sont superbes et très variés, les villes ont leur propre style et leurs charmants environs. Que ce soit la rivière, le désert ou la montagne, le tout est très beau et donne le goût de visiter chaque parcelle de ce monde. Les défauts au niveau des graphismes sont dans les personnages, ils sont tous pareils, les citadins poulets sont identiques sauf au niveau des habits, qui ne sont pas très variés non plus. Les ennemis eux, sont au nombre de cinq ou six, ce qui fini par être un peu répétitif.
Durée de vie :
Oddworld Stranger’s Wrath est difficile, très difficile, ce qui augmente la durée de vie. Étant un jeu en boîte à l’origine, Oddworld se terminera entre sept et dix heures dépendamment le niveau de difficulté choisit. C’est très respectable pour un jeu téléchargeable, le hic c’est que la première moitié du jeu est très répétitive. Le jeu suis un pattern et ne varie que très peu. On va au « bounty Store », on part chercher le briguant en traversant les vagues de laquais pour ensuite retourner au point de départ et recommencer encore et encore. Cela dit, la deuxième moitié du jeu est excellente, difficile mais excellente. Le tout se terminant avec un boss minable, qui n’arrive même pas à la cheville du deuxième scélérat arrêté dans les trente premières minutes du jeu. Je dois dire, par contre, qu’après un jeu comme celui-là, un boss facile n’est pas de refus.
Trame Sonore :
La musique d’Oddworld se fait assez discrète tout au long de l’aventure. Elle est bien mais n’accroche que très rarement l’oreille du joueur. Les pièces sont harmonieusement intégrées à l’action et s’imbriquent parfaitement avec les graphismes. Les bruitages sont aussi très biens, malgré que souvent entendus, ils ne gâchent pas l’expérience, ils la renforcent. Les voix sont excellentes, en version originale seulement, le doublage participe vraiment à l’immersion, on se sent dans un coin de pays reculé, plus précisément dans le sud ouest des États-Unis. Le problème avec le doublage c’est qu’en plus de participer à l’immersion, il la brise. Dans le « Monde étrange » on remarquera que tous les citadins, je dis bien tous, ont la même voix et donc, la même personnalité. Qu’ils soient vendeurs, chérifs ou simple PNJ, ils sont tous pareils. Même chose du côté des ennemis, tous les laquais, les supérieurs ou les boss ont la même voix! Il y a quatre races dans Oddworld et donc quatre voix. Disons qu’après une couple d’heures on finit par en avoir bien assez.
Scénario :
Le scénario de ce jeu est assez simple. Vous, l’étranger, avez besoin d’une opération assez coûteuse, et pour la payer vous devrez chasser les bandits. Arrivé à la moitié du jeu, le joueur en apprend un peu plus sur la nature de l’opération. C’est à partir de ce moment que l’histoire prend un tournant un peu plus intéressant, mais trop peu exploité.
Contrôles :
Oddworld Stranger’s Wrath est assez particulier. Les phases d’aventures se font principalement à la troisième personne alors que l’action se fait majoritairement à la première. Les munitions sont des insectes, qui ont chacun une utilité particulière et que l’on pourra récupérer dans les niveaux. La prise en mais est complexe mais l’alternance entre les visions se fait avec fluidité, au début. Les contrôles sont parfois un peu lourds et tellement variés que l’on peine à choisir la meilleure option dans les moments critiques. Les sticks sont aussi beaucoup trop sensibles, on se retrouve souvent pris dans un mode de visé non désiré qui nous mènera à une mort certaine. Les puristes seront contents d’apprendre que la barre de vie est au rendez-vous.
Conclusion :
Oddworld est finalement un bon jeu, innovateur mais inconstant. On découvre une jouabilité novatrice mais trop complexe, au point où on accroche des boutons. Le jeu est difficile et frustrant à certain moment, mais au combien satisfaisant à d’autres. La trame sonore est excellente et l’histoire devient vraiment intéressante dans la deuxième moitié du jeu. Malgré tout, on a droit à tellement peu de cinématiques que les « punchs » ne nous surprennent que très peu puisque on ne connait rien à l’univers et au background. Mais à la fin du titre on ressent cette satisfaction du devoir accomplit et on garde de bons souvenirs de La fureur de l’étranger, qui décidément reste enchanteur et novateur encore aujourd’hui. Cette création signée Oddworld Inhabitants mérite certainement une place dans le cœur et la console des joueurs de la PlayStation.
Note Finale : 8/10
- Jouabilité novatrice
- Univers vaste et profond
- Graphisme de qualité en HD
Points négatifs :
- Jouabilité trop complexe
- Seulement quatre voix pour couvrir tous les personnages
- Histoire trop peu développée
Caractéristiques :
- Développé par Oddworld Inhabitants et publié par Just Add Water
- Français sous titré, voix en anglais seulement
- Jeu d’action aventure/tir à la première personne
- Mode solo uniquement
- Disponible sur Xbox, PS3 et PC
Merci à Just Add Water pour le jeu