Dans le domaine du jeu vidéo, il arrive de temps à autre d’avoir certaines périodes d’accalmies. Lorsque ça survient, c’est bien de se tourner vers les jeux téléchargeables. Certes ces jeux ont un budget très diminué face aux titres dits AAA. Mais n’en reste pas moins intéressant. Si vous partez dans l’optique que le jeu a été développé par un studio moins connu avec moins d’argent et que vous pouvez passer par dessus certains bogues gênants ou non. Votre expérience pourrait vous donner satisfaction. Trop souvent ces jeux tombent dans l’oubli et passer par dessus s’avèrerait vraiment dommage. C’est exactement ce que j’ai vécu lors de mon expérience avec Amy.

Le scénario:

Le scénario prend place en 2034 dans la petite ville de Silver City dans le Midwest des États-Unis. Nous campons le rôle de Lana la maman d’Amy. L’histoire débute dans un train d’où on vient de quitter un centre spécialisé dans les cas d’autisme. Quelques instants plus tard, la ville est totalement ravagée par une explosion. Lorsqu’on revient à la réalité, tout notre univers est plongé dans le chaos. La population semble avoir été frappée par un virus et transformée en une sorte d’infecté.

Malheureusement, on constate bien assez tôt que la contamination a commencé à faire son œuvre à l’intérieur de Lana aussi. Amy quant à elle semble être une enfant autiste et qui semble prévoir ce qui va arriver comme la scène dans le train. Tout au long de cette quête pour la survie, on devra faire des choix et percer ce mystère.

Le graphisme:

Comme je mentionnais dans mon intro, si vous prenez le jeu dans l’optique que ce n’est pas un jeu à fort budget, ça peut aller. Ce n’est pas le jeu téléchargeable le plus beau visuellement, mais n’est pas le plus laid non plus. Les développeurs ont surement dû couper sur cet aspect pour en ajouter ailleurs. Alors qu’en est-il en fait. Malgré quelques petits ralentissements à l’occasion et des mouvements parfois saccadés, ça demeure très jouable. Un « survival horror » se doit de mettre l’emphase sur l’ambiance et de ce côté c’est très réussi. L’univers dans lequel on doit survivre est lugubre, sombre voire même rappel certains films. Le décor à certains endroits est destructible et à certains points, on peut même interagir avec celui-ci. Fait à noter cependant, je vous conseille de monter la luminosité de votre écran, car le jeu à la base est trop foncé. Une fois fait, le jeu change du tout au tout. Donc, ce n’est pas aussi pire qu’il puisse y paraître.

La trame sonore:

Alors là on est en présence d’une ambiance digne des meilleurs jeux de peur. C’est une véritable réussite. Tout d’abord, les musiques vous plongent carrément dans cette ambiance mystérieuse et glauque que nous donnent ce style de jeu. Les voix sont en anglais et elles décrivent à merveille l’état d’esprit dans lequel se trouve notre personnage à un moment précis. La tristesse, la joie, la peur et le sentiment de courage sont très bien ressentis. Les bruits ambiants vous donneront à l’occasion quelque frayeur et vous feront même sursauter de votre chaise. Vraiment chapeau, juste d’y repenser en écrivant ce passage et mon cœur se remet à battre la chamade.

Les contrôles:

Enfin, on y arrive, probablement le point le plus négatif du titre. C’est comme si les développeurs avaient emprunté des éléments de divers jeux, mais sans vraiment arriver à un résultat concluant. Le système de combat avait été bien pensé, mais au final c’est la réalisation qui manque de fini. La maniabilité est trop rigide et parfois imprécise. Pour le reste, frapper et esquiver est une question de synchronisme. Outre ça, l’apprentissage se fait rapidement. Il arrivera parfois que vous devrez vous cacher de certains ennemis, et pour ce faire vous devrez choisir avec une roue qui vous représente et devrez choisir qui cacher à ce moment-là. Tout est très bien expliqué à l’écran. Petit ajout en terminant qui peut paraître banal, la complicité avec Lana et Amy. On doit se servir souvent d’Amy pour ouvrir des portes, aller dans des endroits très étroits, etc. Prendre sa fille par la main rajoute vraiment un lien entre les deux personnages que j’ai bien aimé. Le sentiment de détresse maternelle est très représenté par cette action.

La durée de vie:

Votre quête de survie se déroule sur six chapitres et se vivra uniquement en solo. Ça peut paraître long, mais pas vraiment, car ça se boucle assez rapidement. Il vous faudra plus ou moins 10 heures pour enfin comprendre le fond de l’histoire. Mais encore là, ça sera différent pour plusieurs, car la difficulté est rehaussée par le manque de point de sauvegarde. Ce qui pourra en rebuter plusieurs, car être rendu assez loin et devoir recommencer le chapitre, car vous avez échoué peut s’avérer très frustrant. Petit conseil, choisissez au moins la difficulté normale, car c’est la mieux jaugée. À facile, il n’y a pas vraiment de challenge et à difficile vous deviendrez rapidement en petit camion et vous lassera après une heure ou deux.

En conclusion:

Outre ces petits problèmes de latence et de contrôles imprécis, Amy est un titre à retenir et j’ai bien aimé mon expérience. Le scénario est bien écrit et vous donnera le goût d’aller plus loin pour en savoir plus. Avant d’en faire un achat et être déçu, vous pouvez toujours vous rabattre sur la démo. Elle démontre pas mal tous les aspects dans le jeu. Bref, un jeu qui ne passera pas à l’histoire, mais donnez-lui une chance de se faire aimer.

Note finale: 6.5/10

Point positifs:

  • L’ambiance extraordinaire
  • Le scénario bien écrit
  • Le lien unissant les personnages
  • L’aspect « survival horror » est bien présent

Points négatifs:

  • Les bogues fréquents
  • Les contrôles imprécis
  • Points de sauvegarde peu fréquents

Caractéristiques:

  • Développé par VectorCell et publié par Lexis Numérique
  • Jeu de type « survival horror »
  • Offert sur PS3 (PSN) et Xbox 360 (XBLA)
  • À venir sur PC
  • Modo solo uniquement
  • Version anglaise, mais sous-titrée en français