Sega nous a habitués du meilleur comme du pire. Que ce soit autant pour les consoles ou les jeux, Sega ne laisse personne indifférent face à ce nom de quatre lettres. Alors quand la firme japonaise donne naissance à une nouvelle franchise, il y a 50% des chances que ce soit bon. Alors qu’en est-il du nouveau venu Binary Domain? Est-ce encore un simple jeu de tir qui permet de se rendre du point A au point B sans véritable scénario? Ou bien sommes-nous devant une histoire bien ficelée qui nous tiendra en haleine pendant plusieurs heures? À vous de le découvrir tout au long de mon test. Je vous laisse quand même un indice, je ne pouvais arrêter d’y jouer.
Le scénario:
L’histoire prend place dans un Japon futuriste. En 2080, à Tokyo les robots cohabitent avec les humains. Si vous avez vu le film I Robot avec Wil Smith vous reconnaitrez quelques similitudes avec ce jeu. Malheureusement, de grosses entreprises se livrent une lutte à savoir qui aura la meilleure technologie. C’est là que ça tourne mal, car la société Amada beaucoup plus en avance que ses concurrents voit trop grand et tente de conquérir le monde grâce à une invasion des robots bien planifiée. C’est là que vous entrez en jeu. Vous faites partie d’une escouade-choc de IRTA envoyée, enquêter sur la tête dirigeante de cette société qui a des allures clandestines. Vous camperez le rôle de Dan et votre rôle consistera à accumuler des preuves contre Amada lui même et de le capturer vivant pour le forcer à comparaître. Comme bien souvent, le scénario élaboré au départ prend une autre tournure et le moins que l’on puisse dire, c’est que le tout ne sera que plus explosif.
Les modes de jeu:
De ce côté, appart la quête principale, vous n’aurez pas grand-chose à vous mettre sous la dent. Il faudra compter une dizaine d’heures pour enfin voir le bout ce cette histoire futuriste, mais, combien près de notre époque. Vous avancerez assez aisément tout au long de vos missions. Vous pourrez à l’occasion être ralentie par les combats avec les boss, mais une fois le pattern assimilé, il sera quand même assez facile de passer au travers. Un mode en ligne est mis à votre disposition pour affronter des hordes de robots avec des amis en ligne. C’est pas mal, mais j’aurais et de loin favorisé un mode coopératif, soit local, ou en ligne. Peut-être dans une suite qui sait.
Les contrôles et la jouabilité:
Vous êtes un fan de jeux de tir. Vous ne serez pas dépaysé. Vous aimez le schéma des contrôles de Gears Of War, vous adorerez Binary Domain. En fait, les contrôles ont été vraiment bien pensés aux premiers abords et en faire l’utilisation lors de l’action est un vrai charme. Qui dit jeu tactique, dit prendre le contrôle d’une escouade et de ce côté, vous pouvez le faire de deux manières. Avec la parole (je reviendrai plus loin sur procédé) et avec la manette. Les actions demandées sont simples et reproduites sur le champ quand le besoin s’en fait sentir. Lorsque je mentionne des similarités entre ce titre et celui d’Epic Games, vous devez utiliser un système de couverture et avancer, et ce, du début jusqu’à la fin. Ce qui résume à: cachez-vous et tirer. Mais le côté tactique ne s’arrête pas là. Un peu comme Dead Space, vos tirs devront être stratégiques. Il ne suffit pas de tirer et espérer une mort des robots. Non, au contraire pour les freiner, tirez dans les jambes et pour qu’ils perdent le contrôle, visez la tête. Ce dernier geste apportera les robots à se taper sur la gueule entre eux. Petit conseil, tirer dans les jambes ne sera pas assez, car ils ramperont et tenteront de s’accrocher à vous. Si cela arrive, donnez-leur un bon coup de fusil pour les faire exploser en milliers de pièces de ferrailles.
Les phases plus calmes sont très peu présentes. En fait, vous aurez droit à de l’action intense et des phases de tir venant de partout et nulle part à la fois. Vos équipiers ne sont pas dupes et vous aiderons. Par contre, ne pensez pas avancer dans l’histoire, car c’est sur vous que repose l’espoir de ramener la paix et l’harmonie entre les deux races. Un système de relation entre les personnages est mis en place. Une petite jauge apparaît près du portrait des membres de votre troupe. Ce qui vous démontrera ce que les autres pensent de vous. À savoir s’ils vous ont en admiration ou ne peuvent tout simplement pas vous blairer. Le tir ami n’est pas admis, donc allez-y doucement sinon les relations se détérioreront rapidement. Ce qui aura pour effet que lorsque vous aurez besoin d’aide, les autres vous laisseront carrément sur la paille. Vraiment pas utile lorsque vous n’avez plus de pack de santé eu eux oui. Vous pourrez de temps à autre découvrir des bornes pour y faire du magasinage pour différentes armes et plusieurs améliorations. Ce qui est bien, c’est que ce n’est pas seulement pour vous, mais bien tout le monde avec vous. Chaque fois que vous butez des robots, ça vous donne de l’argent que vous pouvez échanger par la suite dans le marché. Un emplacement à six cases sera mis à votre disposition pour soit augmenter l’attaque, la défense, la vitesse de rechargement des armes ou le nombre de packs de santé qu’ils peuvent trimballer avec eux. Il en va de même pour vous. Certes, ce n’est pas très original, mais tire bien son épingle du jeu pour l’efficacité.
Le graphisme:
Pour cet aspect, je demeure très perplexe. Le graphisme n’est clairement pas la force de cette nouvelle licence. Il peut être bien à l’occasion, mais demeure peu convaincant. En fait, c’est lors des cinématiques qu’on peut apercevoir une réelle différence avec les phases de jeu. Je me demande bien pourquoi que le même rendu n’est pas appliqué. Ce n’est pas digne d’un jeu sorti depuis 1 an ou deux. Par contre, tout n’est pas négatif, les scènes ou il y des hordes de robots sont très fluides et de voir les nombreuses particules de ferrailles volées à l’écran demeurent un délice pour les yeux. Le problème réside dans l’optimisation des images versus l’action. Trop souvent les textures apparaîtront devant vous. Ce qui ne pose pas un réel problème. Je l’ai toujours dit, si le graphisme n’affecte pas la jouabilité, ça ne devient pas dramatique.
Bande originale et trame sonore:
La musique comme souvent dans ce genre de jeu se fait vite oublier. Calme lorsqu’elle l’exige et empreinte d’action lorsque les scènes de combats le dictent. Bref, un bruit de fond trop souvent commun. Pour ce qui est des dialogues, alors là en anglais ce n’est pas si mal, mais le doublage français a parfois tendance à manquer de compréhension entre les répliques des personnages. Les émotions, quelles émotions? Nos soldats surpuissants en ont souvent que deux: en petit camion ou un je-m’en-foutisme grave. Malgré tout, les conversations sont teintées d’humour et c’est lors des cinématiques que le titre prend tout son sens. L’histoire est tellement bien racontée que lors de ces extraits d’une longueur décente, mise bout à bout, ça pourrait donner un minifilm pas piqué des vers.
En conclusion:
Une nouvelle franchise qui, je l’espère, se verra gratifier d’une suite. Un scénario pas très original, mais au combien intéressant. On s’attache au soldat que l’on personnifie et j’aimerais poursuivre sa quête et en découvrir plus sur son passé. Petit fait à noter, restez après le générique, un grand sourire illuminera votre visage. Car pas une, pas deux, mais trois fois, je croyais avoir atteint la fin. D’ailleurs cette fin est aussi mémorable que celle des Mass Effect et Enslaved. En terminant, mêler l’être humain à la robotique peut s’avérer louable certes, mais à quel prix?
Note finale: 9/10
Points positifs:
- Scénario bien ficelé
- Cinématiques intenses
- Phases de tir mémorables
- Les robots… une très bonne idée
- La fin mémorable
- Jeu que je referai c’est certain
Points négatifs:
- Le graphisme vieillot
- La traduction française laisse à désirer
- J’aurais pris 5 heures de plus
Caractéristiques:
- Jeu développé et publié par Sega
- Jeu de tir tactique
- Offert sur PS3 et Xbox 360
- Expérience solo ou multijoueur
- Version intégrale anglaise ou française