S’il y a un jeu qui a soulevé bien de la controverse, c’est bien Xenoblade Chronicles. Sorti depuis 2010 au Japon, il est enfin arrivé ici, mais non sans difficulté. Il ne devait jamais sortir de là-bas, car les développeurs ne croyant bon de le traduire, ici on s’entend que notre langue primaire est loin d’être le japonais. Donc après le tollé soulevé par les joueurs et les nombreuses pétitions auxquelles Nintendo a dû faire face, il est maintenant entre nos mains. Je suis très content d’être heureux, car, en plus d’être un très grand fan des JRPG, je l’attendais ce petit chef-d’oeuvre vidéoludique. Voici d’ailleurs ce que je pense.

Le scénario: 

Alors que le monde n’était qu’océan et mer, pendant de nombreuses années un combat de titans faisait rage entre Bionis et Mekonis. Un échange infini légendaire de coups d’épée entre les deux ne fit jamais de gagnant et les deux finirent par s’éteindre à bout de force. Les racines et le sol ayant pris possession de leur corps, sur Bionis apparurent les Homz et sur Mekonis, les Mékons. On se retrouve un an avant le début de notre quête alors que la Bataille de la Vallée fait rage, Dunban  met fin à une guerre provoquée par l’invasion des Mékons grâce à l’épée Monado. Après ces péripéties on nous met aux commandes du jeune Shulk, bricoleur de métier, résident de la Colonie 9 et obsédé par les mystérieux pouvoirs que détient la fameuse épée Monado. C’est là qu’une quête légendaire s’entreprend.

Les modes de jeu et durée de vie:

Dans ce genre de jeu, on a droit plus souvent qu’autrement à une aventure solo et c’est le cas ici. Enfin un jeu qui prouve que le multijoueur est futile très souvent. Suis-je obligé de mentionner Dead Space 2 par exemple. Nous sommes devant un scénario digne d’un prix littéraire. L’histoire est tellement bien racontée qu’on entre dedans dès le tout début. Ce qui représente un très gros plus pour moi. Croyez-moi de ce côté l’immersion est totale. Boucler la quête principale vous prendra plusieurs heures, voire ici au moins une soixantaine d’heures. C’est long, mais ça représente une grande dose de plaisir à l’état pur. Rajoutez à ça quête annexe par-dessus quête annexe et vous dépasserez les cent heures assurées. Sans compter l’immense univers dans lequel vous serez plongé. Si vous explorez toutes les contrées et vous fouillez partout, votre vie sociale en prendra un coup. Parlant vie sociale, le phénomène des Sims est présent. C’est-à-dire que tout le long de votre aventure, vous serez appelé à côtoyer plusieurs personnages et entrer en relation avec eux. Vous pensez que ça s’arrêtera là, oh que non. Plus vous irez leur rendre visite, plus votre intérêt grandira envers eux et plus votre relation avec eux grandira. Voilà encore un aspect que j’aime dans les jeux de rôles. Il n’y a pas que vous qui avez une histoire, mais eux aussi ont un passé, un présent et un futur qui vaut la peine d’être entendu.

Le graphisme:

Bon là on s’entend sur un point, le graphisme n’est pas un point hyper important lorsqu’on joue à un jeu de rôle et c’est le cas ici. Oui c’est vrai que c’est un jeu de Wii et que c’est moins bien défini que sur PC, PS3 ou Xbox 360, mais pas pour autant moins intéressant. Ce qui frappe de prime abord, c’est les décors qui sont très diversifiés. Que ce soit dans les nombreuses villes, les forêts, les plaines tout semble différent et n’a pas l’air d’un simple JPG collé comme fond d’écran. Les villages sont vivants et la faune est présente. Il y a même un cycle jour/nuit ou on voit vraiment la différence. Par contre, la fluidité lors des combats n’est vraiment pas bien optimisée et c’est dommage. Souvent lors des combats, les ennemis sont nombreux à l’écran et c’est à ce moment que les effets de ralentis embarquent. Il aurait joui d’une meilleure optimisation. On peut quand même lui pardonner ce petit écart de conduite. Autre point qui fait penser qu’on est devant un jeu Wii c’est le modèle pixélisé à l’écran. Nos personnages ont l’air d’avoir été sculptés dans un carré. En fait, les textures s’apparentent au jeu sorti dans les derniers moments de la PS2.

Musique et trame sonore:

La musique se doit d’être une partie prenante dans un jeu de rôle et c’est le cas ici. La compositrice Yoko Shimomura qui n’a pas plus besoin de présentation, on n’a qu’a pensé à Parasite Eve et Kingdom Hearts pour ne citer que ceux-là, excelle dans son domaine. Les différentes mélodies à l’instar de Final Fantasy restent en tête et la bande originale est disponible via un ensemble de 4 CD. Pour ce qui est des voix, la plupart des jeux rôles japonais ne sont jamais offerts en version intégrale française. C’est le cas aussi ici. Vous pouvez y aller comme bon vous semble. Je vous conseille vraiment les voix japonaises originales et les sous-titres en français pour une meilleure immersion. Les dialogues sont très nombreux et rarement inutiles.

La jouabilité:

Alors là c’est grandiose, une jouabilité sans faille. Les studios devraient carrément s’inspirer de cet exemple. Je sais que la perfection n’existe pas, mais avec ce titre, on est vraiment pas loin. Là ou on s’aperçoit du meilleur, c’est lors des phases de combat. Un système original misant sur l’efficacité au lieu de vouloir trop en faire. Chaque personnage possède un arsenal de techniques de combat distinct et propre à lui. Par contre, faire attention à l’utilisation que vous en faites car vous ne pouvez pas enchaîner action par-dessus action. Une jauge de temps d’une quarantaine de secondes s’enclenchera avant que le mouvement soit de nouveau rechargé et prêt à être utilisé. Un peu comme White Knight Chronicles par exemple. Comme arrive bien souvent avec ce style, gagner vos combats vous donnera des points d’expérience qui permettra d’améliorer vos aptitudes et techniques. Ce qui donnera par exemple, des armes plus puissantes, des armures plus solides, des coups plus forts et un temps de chargement réduit.

Mais attention qui dit combat tactique dit stratégie à mettre en place avant de débuter le combat. Vous devrez concentrer vos forces sur l’ennemi qui semble le plus fort et ainsi de suite jusqu’à la fin. Ce qui rajoute un élément de réflexion que j’ai adoré. Avec cet aspect, on aborde un combat de façon très différente. La partie exploration n’est pas en reste. Fouillez et fouiller encore sera votre devise tout au long de votre épopée. Vous accumulerez des objets de toute sorte qui vous serviront lors de quêtes annexes ou à échanger dans un marché pour recevoir de l’argent pour vous achetez des pièces d’équipement par exemple. Vous aurez comme à l’école un cahier de collection ou sera stockés vos artefacts pour avoir plus tard accès à des récompenses très payantes. Tout partout autour de vous, vous remarquerez que des orbes bleus orneront votre chemin. Ces orbes serviront à acquérir des objets. Autre chose à faire, ramasser des gemmes et même en créer. Aspect indispensable si l’en est un, car elles vous permettra d’augmenter vos PV, votre résistance, etc.. Bref, la personnalisation est quasi sans fin et on aime ça. Petit conseil, il y a une variété de types de commandes possibles à utiliser, mais si j’étais vous, je jetterais mon dévolu sur la Classic Controller Pro. Ce qui vous procurera la même expérience de jeu.

En conclusion:

Après avoir fait l’achat de cette pièce d’anthologie du paysage vidéoludique, je peux vous assurer qu’il ne sortira pas avant un sacré bout de temps. Ce jeu n’est pas exempt de défaut, mais frise quand même la perfection. Bref, c’est une aventure qui se vit en solo et si vous êtes comme moi. Vous n’hésiterez pas deux secondes à devenir le personnage que vous incarnez à l’écran. L’immersion est totale et complète. Vous n’aurez pas de difficulté à retrouver un plaisir sans cesse grandissant au moment de le réinsérer dans votre console.

Note finale: 9.5/10

Points positifs:

  • le jeu en lui même
  • Le scénario prenant et immersif
  • Les dialogues interactifs
  • Le système de combat
  • Les phases exploratoires
  • L’immense durée de vie

Points négatifs:

  • les quelques rares moments de latence lors des combats

Caractéristiques:

  • Développé par Monolith Soft
  • Publié par Nintendo
  • JRPG-action
  • Mode solo uniquement
  • Exclusif à la Nintendo Wii
  • Offert en version anglaise ou japonaise
  • Sous-titrée en français
  • Pochette réversible

Merci à Nintendo de nous avoir envoyé le jeu pour en faire la critique!

One thought on “Xenoblade Chronicles – la critique”
  1. Superbe critique Darthsym! Par contre… on continue d’avoir des opinions divergentes à propos de la présentation graphique du jeu 😉

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