Après nous avoir offert l’excellent TimeShift, Saber Interactive récidive avec Inversion, un titre renversant semble-t-il. L’est-il tout autant ou s’avère-t-il être un coup d’épée dans l’eau. Suivez ma critique et vous pourrez par la suite vous forger une meilleure opinion.
Le scénario:
Tout va bien dans la ville de Vanguard City jusqu’au moment ou une race inconnue, les Lutadores non pas les Luchadores (des lutteurs mexicains) envahie cette ville dans lequel le personnage que nous campons évolue. Ces envahisseurs semblent détenir un pouvoir incroyable: contrôler la gravité. David Russel, un policier que nous jouons dans tout ce chaos perd de vue sa fille et doit partir à sa recherche. Heureusement, il ne sera pas seul, car son collègue Leo Delgado le suivra dans ses péripéties tout au long de l’aventure. À la base c’est une histoire qui peut sembler banale, car maintes fois racontées. Cependant, d’essayer d’en apprendre plus sur cette race venue d’ailleurs et de comprendre le pourquoi de leurs actions m’a vraiment rivé devant mon écran tout au long du jeu. Je ne voulais pas en perdre une minute.
Les modes de jeu et durée de vie:
Premièrement la campagne. Cette campagne se vit autant en solo qu’à deux et aussi bien via le mode local ou le mode en ligne. Donc, un très gros point car, des jeux en coop en mode local manque cruellement dans le paysage du mode vidéoludique. Une aventure qui est divisée en treize chapitres qui vous prendra environ une dizaine d’heures à boucler. La difficulté du jeu augmente avec votre avancement. Ce qui veut dire par exemple un boss que vous avez battu au chapitre trois, il pourrait revenir au chapitre six, mais avec des armes en plus et des troupes avec lui. Par contre, une fois que vous aurez compris le pattern, il vous sera facile d’y arriver. Petit conseil, servez-vous à l’extrême des éléments du décor. Vous pouvez aussi améliorer vos armes avec des objets dissimulés dans des endroits bien cachés. Il faut explorer partout.
Les autres modes se décrivent comme suit: les traditionnels « deathmatch » et roi de la montagne » en ligne et le mode « Survie » qui est un copié de tout ce qui se fait avec le mode Horde de GOW. Personnellement, j’ai passé que quelques brefs instants en ligne. Ce n’est pas ce qui va me faire revenir dans le jeu. Vivre l’aventure en solo c’est bien, mais en coop c’est mieux. Le mode campagne, je le referais volontier. J’ai eu vraiment beaucoup de plaisir.
Le graphisme:
L’aspect graphique n’est pas aussi mauvais que bien des gens essaient de le faire croire. Certes, tout n’est pas beau visuellement, mais ce n’est pas le pire que j’ai vu. Au contraire, il a de belles qualités comme des décors destructibles à la Battlefield: Bad Company, une belle fluidité avec des intenses scènes d’action et l’effet de gravité est tout simplement époustouflant. La ville manque de vie soit que vous croiserez des morts par dizaines ou vous pourrez voir les habitants restant en vie prisonniers et fait esclave dans le quartier général des envahisseurs. Les textures ne sont pas sublimes et souvent elles téléchargent au même moment que l’on avance. Les décors d’un endroit à l’autre se ressemblent vraiment beaucoup. Les cinématiques sont très nombreuses et explique bien le contexte de l’histoire à venir. Toutefois, elles arrivent à l’occasion dans des moments inappropriés.
La bande originale et la trame sonore:
Que dire appart que le jeu est simplement sous-titré en français. La synchro labiale est correcte, mais sans plus. Les dialogues sont intéressants, car on sent bien la chimie entre les deux personnages principaux. J’ai bien aimé l’interaction entre nous et les NPC. Pas très nombreuses, mais efficaces. À noter que les méchants utilisent un dialecte inconnu, ce qui rajoute à l’immersion. La musique est comme dans tous les jeux de ce style, c’est à dire lente ou peu présente dans les phases d’accalmies et très rapides et rythmées avec des riffs de guitares électriques dans les phases de tirs intensives. Bref, ça coule bien, mais un peu répétitive.
Le Gravlink vous connaissez?:
Vous connaissez un certain Gears Of War? J’espère, car l’excellente formule adoptée par Epic Games a directement inspiré les contrôles dans Inversion. Il vous faudra quelque temps pour adopter les contrôles liés à la gravité, mais avec un excellent didacticiel mis en place dès le départ, le tout se fera aisément. Là où le jeu prend tout son sens, c’est à la découverte du Gravlink. Un espace de pouvoir servant à contrôler la gravité. Tellement jouissif comme nouvelle mécanique. Vous pourrez prendre les objets, les ennemis, etc., et les mettre en lévitation pour vous en servir comme soit moyen de défense ou d’attaque. Ça, c’est pour le Gravlink bleu que vous aurez après quelques moments dans le jeu. Arrive maintenant l’autre côté du Gravlink, le rouge. Qui lui en revanche vous permettra d’utiliser les éléments du décor à votre avantage. Par exemple, dans un niveau je devais me frayer un passage pour me rendre à une sulfateuse destructrice. Hé bien j’ai utilisé le Gravlink sur les conteneurs suspendus dans les airs en les faisant tombés et en tirant avantage de la couverture qu’ils me procuraient. Donc, à retenir, le Gravlink est essentiel pour terminer la campagne. Qui dit jeu de tir à la troisième personne dit aussi plusieurs armes à votre disposition. Vous pourrez soit en trouver en peu partout dans les niveaux ou tout simplement prendre ceux sur les ennemis abattus. Petit bémol toutefois, car la précision des tirs n’est pas au point. Souvent vous manquerez votre cible. Pas assez cependant pour vous empêcher d’avoir du plaisir.
Ça passe ou ça casse:
Il arrive à l’occasion que des titres arrivés de nulle part, cause une belle surprise. C’est le cas ici avec Inversion. Un jeu dont je n’attendais rien et force est d’admettre qu’il s’est avéré une nouvelle licence solide. Avec l’industrie du jeu vidéo en pleine effervescence, les jeux sombrent souvent trop rapidement dans l’oubli. Je souhaite sincèrement que vous lui laisserez une véritable chance. Un peu cher à sa sortie, je vous conseille un achat lorsque le prix aura descendu. Un de plus dans ma ludothèque.
Note finale: 7.5/10
Points positifs:
- Détenir le pouvoir de la gravité
- Scénario prenant
- Campagne en coop
- L’environnement destructible
- La chimie entre le duo
- Cinématiques trop nombreuses
- Absence de joueurs en ligne
- Système de tir imprécis
- Jeu développé par Saber Interactive
- Publié par Namco Bandai
- Jeu de tir à la troisième personne
- Offert sur PS3 et Xbox 360
- Expérience solo ou multijoueur
- Titre en anglais et sous-titré en français
Rétroliens/Pingbacks