Avec la vague de l’univers des zombies qui touche le mode entier depuis un bout de temps, il ne fallait pas s’étonner de voir arriver un jeu issu de l’excellente licence qu’est The Walking Dead. Cette série de jeux développée par Telltale Games puise beaucoup plus son inspiration de la bande dessinée de Robert Kirkman que de la série télévisée. Ce n’est pas plus mal, car on ressent vraiment l’ambiance des récits animés. Donc, est-ce que cette mode est en train de s’essouffler ou bien elle touche son paroxysme? À vous de le découvrir dans ce manuscrit que j’ai rédigé avant de me faire envahir par des morts-vivants.
Le scénario:
La série débute avec Lee Everett, personnage qu’on campe dès le départ qui se retrouve sur la banquette d’une voiture de police suite au meurtre présumé de l’amant de sa femme. Après une brève discussion avec le policier qui conduit, il percute une personne sur la route et s’en suit un accident dans lequel le policier chargé de nous amené en prison est éjecté et tué sur le coup. On arrive à s’extirper de la voiture qui est après quelques tonneaux est retourné sur le toit. Lee semble vraiment mal en point et s’est infligé une importante blessure à la jambe. C’est au moment de se défaire de ses menottes qu’il se fait entourer par des personnes qui semblent infectées par un virus quelconque. Cherchant un refuge, il tombe sur Clémentine, une fillette de huit ans dont les parents sont absents. Lee prend sous son aile la jeune fille qui cherche la sécurité. S’en suit alors une course pour survivre dans un monde dont le paysage apocalyptique ne laisse pratiquement aucun espoir à la race humaine.
Une aventure courte, mais captivante:
Comme il s’agit d’une série épisodique, il ne faut pas s’attendre à des chapitres de dix heures. Le premier chapitre se boucle en environ trois à quatre heures tout au plus. Mais quel quatre heures captivant, touchant et fort stressant. Un mélange d’émotions simultanées que j’ai rarement vécues. L’aventure se joue qu’en mode solo et c’est parfait ainsi. De toute façon, il est aussi plaisant d’y jouer que de voir quelqu’un y jouer. Pour le reste pas de flafla, on y va droit au but et on mise tout sur le scénario très solide. Tout au long, vous serez appelé à prendre des décisions morales très marquantes et peut importe le choix que vous effectuerez, ils auront tous une répercussion tôt ou tard dans l’histoire. Même les plus petites attentions seront prises en compte par les autres protagonistes. Faites gaffe à vos paroles, car les gens ont la mémoire très longue. Tenté de cacher sa véritable identité peut s’avérer payant, mais pour combien de temps et surtout à quel prix?
Des QTE bien contrôlés:
La mécanique du jeu se base sur un système de « point & clic » intégrant de nombreuses phases de « QTE » doublé d’un choix basé sur un court laps de temps. Prenez note que si vous ne sélectionnez aucun choix lors de ces phases, c’est l’intelligence artificielle qui choisira pour vous. Choisissez bien, choisissez avec logique et de quelle manière vous voulez jouer le jeu. Vous pouvez soit devenir une bonne personne et tente d’aider son prochain ou carrément vous mettre tout le monde à dos et vivre de manière égoïste. Pour ma part, je joue les bons samaritains. Ça doit être dans ma nature. Votre personnage se déplace à la troisième personne et vous devrez examiner chaque nouvelle scène, chaque élément de votre environnement dans le but de trouver des items qui pourront vous venir en aide plus tard ou qui serviront directement pour avancer dans l’aventure. Enfin, les développeurs ont compris que le « point & clic » fonctionne admirablement bien et qu’il se prête très bien à ce genre de jeu, autant sur PC que sur consoles.
Une violence bien ressentie:
Je ne tournerai pas autour du pot, cœur sensible s’abstenir. Vous aurez droit à une violence gratuite et très graphique. Certaines scènes sont choquantes, voire même terrifiantes. Certes, ce n’est qu’une bande dessinée de type interactive, mais quand même, on lit facilement la détresse sur le visage des gens pris de panique lors d’une attaque de zombies. Les personnages sont très bien modélisés, on est loin d’un épisode de clonage. Les environnements sont forts diversifiés. À un moment on passe par une forêt, à un autre par la ville, une ferme, un ensemble de motels, bref on ne s’ennuie pas d’une place à l’autre. Il y a même un système jour/nuit mis en place. Le mélange bande dessinée versus le côté plus réaliste du quotidien rajoute à l’élément immersif. L’histoire est très prenante et ça ressent dans les visages remplis de détresse. Ce qui au final donne vraiment l’impression de camper le rôle de Lee Everett. La caméra passe de la première personne à la troisième. Ce qui aurait pu s’avérer catastrophique s’avère une très bonne décision. Bon, c’est vrai il y a quelques bogues graphiques, mais vraiment rien qui affecte la jouabilité. Pas de quoi en faire un drame.
Des cris, des pleurs, du courage:
Voilà un aspect exploité au maximum. Bien que le titre ne soit offert qu’en version anglaise intégrale, ce sont des phrases courtes la plupart du temps. Ce qui facilite grandement ceux qui ont de la difficulté à comprendre la langue de Shakespear. J’ai remarqué quelques problèmes de synchro labiale, mais rien de bien important. Le jeu tourne autour d’un thème de survie et on le vit constamment avec les voix angoissées des personnages. Oreilles chastes s’abstenir, car il y a place à quelques jurons bien placés. Les thèmes musicaux se font discrets dans une efficacité exemplaire. Je rappelle que l’ambiance est très lourde et que de la musique trop présente aurait détruit l’atmosphère.
Pour conclure:
Vous pensez que les zombies sont un encore un mythe? Arrêtez s.v.p., ils sont réels et l’attaque se prépare. Bon c’est certain c’est ce que vous diront les personnages de la série. Faire des choix moraux qui auront une répercussion plus tard peut amener à des situations fort différentes dans la vie de tous les jours. Ce qui est bien c’est que tout ce que vous ferez ou direz apportera son lot de conséquence dans le jeu. Je vous laisse sur une énigme. Est-ce que cacher la vérité s’avère aussi utile qu’on ne le croit vraiment?
Cote FG: 9/10
Points positifs:
- L’univers de Walking Dead très bien transposé
- Un récit captivant et prenant
- Le système de choix et décisions
- Le QTE vs. le « point & clic »
Points négatifs:
- De courte durée
- Quelques bogues graphiques
Caractéristiques:
- Développé et publié par Telltale Games
- Jeu d’action avec phases QTE & « point & click »
- Offert sur Mac/PC, PS3, Xbox 360 et iOS
- Mode solo seulement
- Version anglaise intégrale
- Épisode 1 de 5
- Site officiel: http://www.telltalegames.com/walkingdead
J’ai adoré l’épisode 1 et j’ai déjà hâte de commencer le 2e mais le seul point négatif que je trouve pour les jeux de Telltales Games, c’est qu’ils ne font pas de version française pour aucun de leurs jeux. C’est décevant mais j’apprécie quand même la majorité de leurs jeux.