J’ai toujours été un fervent défenseur de la série de Call Of Duty depuis mes premiers pas dans la série avec le premier volet sur PC. Malheureusement, depuis que la série est entrée dans l’ère moderne, le côté historique que j’aimais tant semble avoir pris le bord. Remplacés par une trame fictive, mais réaliste, les scénarios semblent plus orientés vers des grosses productions hollywoodiennes. J’aime quand même cette nouvelle tangente. Maintenant, que la franchise s’est scindée en deux, en occurrence d’un côté Black Ops et de l’autre Modern Warfare, ce sont deux styles différents qui s’offrent aux joueurs. Ce qui nous intéresse ici c’est celui développé par Treyarch. Le premier Black Ops avait fait très fort avec une histoire convaincante. C’est au tour du deuxième de venir nous rendre visite. Sera-t-il à la hauteur des attentes? Est-ce que c’est le volet qui donnera un second souffle à la franchise? Au rapport soldats et prenez place pour le briefing.
Le scénario:
L’histoire reprend la prémisse du premier et s’avère être une excellente suite. Tout débute en 2025 sous la gouverne de David Mason, le fils du héros de Black Ops: Alex Mason. Il paye une visite à Frank Woods, soldat ayant combattant au côté de son père. Ce dernier bien que mal en point semble être le point central de l’histoire en détenant certaines infos primordiales sur un des terroristes les plus craints mondialement: Raul Menendez. Rien de trop grave, ce Nicaraguayen de naissance ne veut que s’emparer des technologies américaines pour ainsi les retourner contre eux-mêmes. Le lien entre les deux histoires vient du fait qu’en 1980, Mason et Woods ont fait une erreur lors d’une invasion à domicile chez Menendez et tue sa soeur. Dès lors, les deux comparses se retrouvent dans une situation précaire et Menendez fera tout pour se venger. Ce qui vous amènera tout comme le premier volet à vivre dans deux périodes votre aventure. Soit dans les années 80 et en 2025.
Durée de vie et modes de jeu:
D’entrée de jeu, il faut savoir que ce nouveau volet se veut très immersif. L’histoire est fort bien racontée et imprégnée de passion. Malgré un début plutôt aléatoire, la prémisse s’installe assez rapidement et on en vient vite à comprendre ce qui se trame. Je dois avouer que les derniers chapitres m’avaient laissé quelque peu sur ma faim. Celui-ci par contre, je l’ai dévoré d’une traite sans pause. Plus j’avançais et plus je voulais vivre le dénouement final. L’aventure solo se boucle en 8 à 10 heures de jeu selon le niveau de difficulté choisi. Parlant difficulté, on peut changer le niveau n’importe quand dans le jeu. Une bonne chose lorsque l’on reste pris dans une partie de niveau. Mais ça ne s’arrête pas là, car en plus de jouir d’une bonne durée de vie, vous aurez des choix à effectuer ce qui amènera à plusieurs scénarios finaux. Une idée puisée peut-être du côté de Yager et Spec Ops: The Line. Du coup, ce n’est pas moins de 5 fins différentes qui vous attendent. Je ne suis vraiment pas certain qu’une phase RTS en vue isométrique à sa place dans un jeu de tir. Jouez au jeu et vous comprendrez ce que je veux dire. Pas que c’est complexe, mais je questionne plus le contexte dans lequel s’est amené.
Après le solo, pourquoi ne pas parler de l’aspect prisé des joueurs et j’ai nommé le multijoueur. C’est certain que cette fois-ci, on ne réinvente pas la roue, mais d’un autre côté pourquoi tenter de réparer quand ce n’est pas brisé. Je passerai vite sur cet aspect, car ceux qui me connaissent savent déjà que ce n’est pas mon fort. Cependant, j’ai remarqué quelques lacunes comme la présentation et la navigation dans les menus. J’ai ressenti un brin de confusion, disons que ça manque d’explications. Pour les cartes, j’ai préféré celles de la dernière itération, mais ce ne sont que mes goûts. La fluidité est toujours au rendez-vous et la connexion, toujours aussi rapide.
Troisième et dernier mode, celui qui fait que cette série se démarque des autres maintenant, c’est le mode Zombie. Cette année marque un tournant pour ce mode. Il est plus complet que les autres volets. Cette fois, l’aspect monde ouvert est mieux adapté ce qui rajoute une touche de stress supplémentaire, car les zombies peuvent arriver de nulle part. Il faut comprendre que la mécanique du jeu est à des années lumières du mode solo. On ne joue pas de la même façon à la campagne qu’au mode Zombie.
Parmi les choses qui ressortent du lot que j’ai bien aimé, le mode Tranzit. Celui-ci propose en quelque sorte une visite guidée en bus de la carte infestée de zombies. Fait à noter, ce mode se joue en coopération à quatre joueurs. Vous rêvez de nuire à d’autres joueurs tout en étant pourchassé par une horde de zombies? J’ai la solution pour vous, le mode Lutte. Je n’en dis pas plus, essayez-le, des heures de plaisir en perspective.
Les contrôles:
La jouabilité n’a pratiquement pas bougé d’un poil. Les fans retrouveront leurs repères très rapidement. Ce qui est c’est la variété des actions. On se retrouve aux commandes d’un camion, d’un avion, d’un mini robot espion, à dos de cheval et dans les airs à l’aide d’un système d’ailes rétractables ou en toile telle une chauve-souris. Parlant cheval, il est à noter qu’il y a eu de capture de mouvement pour les phases à cheval. Ce qui rajoute vraiment à l’immersion dans l’action. Donc, exit la répétitivité et bonjour l’originalité. J’aime me faire surprendre et de ce côté, Treyarch a réussi sa mission sur toute la ligne.
Le graphisme:
Toujours reconnu pour son graphisme saisissant et réaliste, celui-là ne fait pas exception à la règle, mais il demeure inégal. On dirait que le jeu a été développé par deux équipes différentes. Au départ, dans les premiers niveaux, le graphisme est très moyen avec des textures qui chargent au moment d’avancer et plus tard, tout devient bluffant. Il me semble qu’en 2012, ce n’est pas acceptable. Les effets spéciaux, les explosions, l’effet d’ombre et lumière, tous ces petits détails font que le joueur plonge encore plus dans l’aventure. Appart quelques bogues de collision, je n’ai remarqué rien de vraiment apparent. Malgré plusieurs unités à l’écran, la fluidité est totale. Les animations sont triomphantes et la détresse se fait sentir sur certains traits du visage. La balistique n’est pas en reste avec une modélisation quasi sans reproche et malgré des armes qui n’existent pas encore. J’ai vraiment adoré le changement de décor avec l’ambiance des années 80 versus le futur. Ne jouez pas sous aucune considération devant des enfants svp. Il s’avère être un des jeux les plus violents graphiquement parlant et de voir des enfants tenir des fusils… me révolte et me déstabilise.
Musique et sons:
J’ai basé mon test sur les deux versions. J’ai joué autant en anglais qu’en français et je dois dire que deux côtés, c’est une réussite. Le jeu des personnages est digne d’un scénario écrit pour le cinéma. Côté musique, ça va avec l’action. En fait comme dans tout bon jeu de ce style, la logique est respectée avec des musiques actives et plus tranquilles. Les fans du groupe Avenged Sevenfold seront surpris, rester à la fin du générique, une surprise vous y attend.
Fin de la mission:
Au final, il s’agit d’un des meilleurs volets de la série. J’avais pratiquement abandonné tout espoir de me redonner les sentiments vécus avec mes premières expériences. Avec celui-ci, c’est de retour avec une certaine perspective. J’en suis même à me demander si l’argument d’un Call Of Duty annuel peut diluer le produit. Je peux dire que dans ce cas-ci, les développeurs en ont encore dedans.
Cote FG: 9/10
Points positifs:
- durée de vie décente
- plusieurs fins possibles
- scénario immersif et prenant
- la modélisation en générale
- nombreuses mécaniques de jeu
- le mode Zombie
Points négatifs:
- graphisme inégal
- aspects multijoueurs complexes
Caractéristiques:
- développé par Treyarch
- publié par Activision
- jeu de tir à la première personne
- mode solo et multijoueur en ligne
- contenus téléchargeables
- version anglaise ou française intégrale
- Site officiel: http://www.callofduty.com/blackops2