Si Mario a passé sa vie à chercher le château de sa princesse, d’autres comme Dokuro ont trouvé leur princesse dès le départ, il s’agit seulement de la sortir du château. Voilà ce qui peut résumer le nouveau jeu de Gung Ho Online Entertainment. Dokuro est une exclusivité de la PS Vita, uniquement en téléchargement sur le PlayStation Store. Disponible au Canada depuis novembre 2012, Dokuro est un jeu de Plateforme et de résolution de casse-tête.
La pauvre Princesse qui a été capturée par le Dark Lord, se voit condamner à épouser celui-ci, heureusement pour elle, Dokuro, un petit squelette, serviteur de Dark Lord, trouve tout cela très injuste et décide de l’aider à s’échapper. Ça pourrait être facile, si ce n’était pas du fait que Dokuro est invisible aux yeux de la Princesse et que celle-ci est plutôt fragile, disons.
La mécanique de Dokuro, est très simple, La Princesse avance en ligne droite et ne s’arrête que lorsqu’il y a un obstacle, ou une dénivellation dans le sol. Eh oui, la Princesse n’aime pas les escaliers, ou les trous. Il en reviendra alors à Dokuro de déplacer des boîtes, activer des poulies allumer des torches, briser des murs, et combattre des ennemis pour permettre à la Princesse de s’évader sans heurt. Plusieurs outils seront mis à notre disposition afin de nous acquitter de notre tâche. Des craies de couleur qui permettent d’attacher des objets, diriger le feu ou remplir un trou d’eau. Une potion qui permet à Dokuro de se transformer en prince pour une courte période de temps est aussi très utile pour soulever la Princesse ou combattre les monstres. Malgré son statut de mort-vivant, Dokuro n’est pas invincible, mais pas immortel non plus. Un médaillon sur sa poitrine change de couleur pour vous indiquer son état de santé. Par contre se faire écraser par une boite, ou tomber dans un trou est une erreur qui ne pardonne pas. La Princesse possède une constitution un peu plus faiblarde et la perte de sa couronne vous indique que le prochain coup lui sera fatal.
La première chose qui saute aux yeux lorsque l’on voit des images du jeu, c’est le style artistique choisi par le créateur Noriaki Kazama, qui est très différent de Ninja Gaiden Sigma, son jeu précédent. Tout semble fait à la craie sur un tableau noir, les décors sont très minimalistes et l’accent est mis sur les objets qui font partie des machines et autres bidules qui nous serviront à résoudre les énigmes qu’est chaque niveau. Côté sons, on fait dans le minimaliste avec une musique médiévale qui se compose souvent d’un seul instrument. Les personnages sont sans voix et la Princesse ne s’exprime qu’avec un léger « hum » ou un « Hi! » pour exprimer soit surprise soit sa peur. Les autres personnages reçoivent le traitement « Blablabla » avec des sous-titres (multilingues) pour nous livrer quelques bribes d’histoire.
Les niveaux sont très courts, autant au point de vue de la distance que du temps nécessaire à les résoudre. Si les premiers niveaux sont réalisables dans les environs de 30 secondes, il ne vous en prendra pas beaucoup plus de 2 minutes pour les plus difficiles. La beauté de Dokuro, c’est qu’il est possible de recommencer les niveaux autant de fois qu’on le désire sans être pénalisé. Ce qui nous permet de passer beaucoup de temps pour trouver une solution et simplement recommencer le tableau pour la mettre en œuvre dans un temps record, une fois celle-ci trouvée. Au total, c’est 16 mondes de 10 niveaux chacun qui vous attendent dans votre PS Vita, et même si l’ensemble peut paraître court, les niveaux plus difficiles vous feront recommencer plus d’une fois.
Un jeu de sauvetage de Princesse ne serait pas complet sans les fameuses pièces d’or éparpillé dans un château. Parce que quitte à faire enrager son patron en lui volant sa fiancée (forcée), pourquoi pas le dérober de son or en plus ! Ce qui est différent dans Dokuro contrairement au royaume du Plombier, c’est qu’il n’y a qu’une seule pièce d’or par niveau, et, ramasser celle-ci est parfois plus compliqué que le casse-tête pour sortir la Princesse.
J’adore mon expérience avec Dokuro, on s’attache au petit personnage, même si ses émotions sont très limitées et qu’il y a peu de place dans l’histoire pour un développement de personnage complexe. On aurait aimé que les créateurs poussent un peu plus l’humour pour nous donner une impression de continuité, plutôt que d’une série de tableaux à enchainer. L’univers dessiné sur ardoise est superbe et l’ajout de craie comme outils de jeu nous donne l’impression de participer au dessin du jeu. La musique n’est jamais de trop et ne vous tombera pas trop sur les nerfs même si comme moi vous recommencerez un certain niveau 20 fois. La constante capture de la Princesse pourrait devenir frustrante, mais le tout est fait avec humour et on y sent la caricature des jeux du même style qui ont surement inspiré le créateur. Ma seule note négative, serait qu’il est difficile de savoir ce qu’il y a faire lorsqu’on rencontre un « boss ». En même temps, ça doit être parce que l’on est maintenant trop habitué à avoir des flèches partout et des tutoriels pour nous dire quoi faire, en ce sens Dokuro est une bouffée d’air frais.
Points forts :
-Beaucoup de niveaux tous très différents.
-Belle progression de la difficulté
-Esthétique graphique unique, simple et élégante.
-Sons et musiques minimalistes.
-Contrôle précis et belle utilisation de l’écran tactile.
Points faibles :
-On aurait aimé un peu plus de contenu, plus d’humour. Ça reste très mince.
-Beaucoup de tentatives sont nécessaires pour comprendre comment vaincre un Boss.
-Prix, présentement à 20$ c’est un peu cher pour ce jeu de type plateforme indie.
Eric Chamberland
Twitter @chambee
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