Développé par Southend Interactive

Publié par Deep Silver

Jeu de combat à progression sorti sur PC, PSN et XBLA (version testée : Xbox 360)

La série « Sacred », développé par les Allemands de chez Ascaron Entertainment, est d’après moi l’une des franchises de jeux de rôle d’action les plus sous-estimées du marché. En attendant impatiemment le 3e opus, pourquoi ne pas essayer son antépisode, « Sacred Citadel », qui se présente plutôt comme un jeu de combat à progression (à la « Double Dragon »)? Attention : si vous cherchez un jeu innovateur aux défis divers, passez votre chemin!

Le monde d’Ancaria est de nouveau menacé : l’Empire Ashen du méchant Seigneur Zane menace la Citadelle où sont réfugiées les dernières Séraphimes, de saintes guerrières ayant renoncé à la guerre. Pour ce faire, le méchant Zane a créé les Grimmocs, des super-Orques qui ravagent maintenant la contrée. Heureusement, il existe un groupe d’aventuriers, venus des quatre coins d’Ancaria, répondront à l’appel des Séraphimes pour repousser les forces du mal… en avançant vers la droite et en tuant tout ce qui se trouve sur leur chemin!

« Sacred Citadel » se présente comme un titre très classique, nous rappelant « River City Ransom » ou « Streets of Rage ». Chaque joueur choisit l’un des 4 personnages jouables : un immense guerrier, un habile archer, une chamane guérisseuse ou une magicienne aux courbes distrayantes. Chaque personnage possède des contrôles semblables, avec une attaque de base, une attaque puissante et une attaque spéciale. Jusque là nous sommes en terrain connu, par contre on s’éloigne de « Golden Axe » avec un système d’équipement où l’on peut armer notre avatar de 2 armes différentes pour les attaques de base et d’une arme lourde pour son attaque puissante. On peut aussi changer l’armure de notre personnage ainsi qu’un item qui nous permet d’accumuler des bonus. De plus, pour renforcer l’impression de jeu de rôle, les développeurs ont inclut un système d’expérience qui nous donne à chaque niveau 4 points à dépenser parmi les 4 compétences du jeu : l’attaque, la défense, la dextérité et la puissance magique.

En cours de jeu, on explorera 4 actes divisés en de nombreux niveaux très divers. Tout cela est mené par une trame narrative bien mince, mais tout de même plus intéressante que « Marion a été kidnappée! Billy et Jimmy doivent la retrouver! » Les courtes cinématiques sont souvent très drôles, avec des doublages anglais de grande qualité pour un jeu téléchargeable.

Le système de combat, qui est l’élément le plus important du jeu, nous semble peu inspiré : quelques combos pour pimenter l’action, mais lorsqu’on répète ad nauseam les mêmes 2 ou 3 combos puissants, tous les écrans et tous les combats du jeu commencent à se ressembler, surtout qu’on se bat régulièrement contre les mêmes 4 ou 5 types d’ennemis avec une palette de couleurs différente. Le bâtonnet de droite permettant à notre personnage de faire une roulade pour éviter les coups, le combat nous oblige à être tout de même attentifs, mais ne révolutionne rien.

Lorsqu’on joue seul, le jeu peut sembler particulièrement long : les ennemis ont beaucoup de points de vie, et on en affronte régulièrement une demi-douzaine à la fois. Heureusement, le jeu se prête très bien au multi-joueurs local ou en ligne, et il prend tout son sens lorsqu’on a des amis assis avec nous sur le divan! Toutefois le jeu ne permet que 3 joueurs à la fois, votre 4e manette demeurant désespérément inutile alors que votre 4e ami vous lancera des regards amers. Même « Turtles in Time » permettait 4 joueurs, il semble étrange qu’un titre de 7e génération ne vous permet pas de profiter pleinement des possibilités de la console.

Le jeu est présenté dans un style graphique très intéressant, à cheval entre le cell-shading et la claymation. Les personnages ont tous un physique très exagéré, et le jeu est très coloré; une vision agréable dans notre monde de titres triple-A gris et bruns.

Malgré cela, le jeu est rapidement lassant, un grand crime dans notre industrie : malgré des niveaux cours et une progression de l’équipement de notre personnage, rien de change jamais vraiment. On cogne, on avance, on cogne, on avance. Oui, c’est un jeu de combat, mais après quelques niveaux on a vu tout ce que « Sacred Citadel » a à nous offrir, et on continue principalement pour l’histoire ou pour le prochain combat contre un chef gigantesque. Une fois l’histoire terminée, il ne vous reste plus grand-chose à faire : peut-être monter au niveau maximal tous les personnages, mais cela est un exercice de répétition et d’endurance.

Ceux qui auront particulièrement aimé leur expérience et qui voudront poursuivre l’aventure pourront s’acheter le 5e acte de l’histoire, un DLC intitulé « Jungle Hunt ». Nous ne l’avons pas testé, mais on raconte entre les branches des Intertubes que c’est une expérience extrêmement courte!

« Sacred Citadel » est un jeu qui réussit parfaitement ce qu’il veut faire, sans plus : nous offrir un titre de combat à progression façon vieille école, où l’on peut tuer une heure entre amis à battre des monstres avant de passer à un titre plus intéressant.

Cote FG: 6 sur 10

Points positifs:

  • Un bel hommage au jeu de combat à progression de la vieille école

  • Système d’équipement et d’expérience intéressant

  • Environnements divers

  • Style graphique unique

Points négatifs:

  • Combat ennuyant

  • Pas de multi-joueurs à 4

  • On a rapidement fait le tour

  • Le 5e acte est un contenu téléchargeable payant

Une copie du jeu a été fournie à l’auteur.