D’entrée de jeu, après avoir visionné le film 12 Rounds avec la superstar de la WWE, JohnCena, jamais je n’aurais cru avoir droit à une suite. Hé bien cette opportunité est réelle, mais cette fois, avec à son bord une autre vedette de la WWE en Randy Orton. Alors, lequel des deux fait le mieux dans une carrière au cinéma? C’est ce que je vais tenter de démystifier avec vous.
Le premier volet ayant vu le jour dans les salles de cinéma en 2009 fut une très belle surprise. Pour être franc, d’habitude les films signés WWE Films ne font pas dans le prix Nobel de l’écriture, disons ça comme ça. Force est d’admettre que John Cena, vedette du premier chapitre qui se débrouille fort bien dans un ring, l’a fait tout autant dans le film 12 Rounds. Alors par un heureux hasard sans doute, c’est au tour de Monsieur RKO d’avoir la pression de bien faire performer 12 Rounds 2: Reloaded.
Les similitudes sont nombreuses dans le scénario, mais je baserai ma rédaction comme si c’était votre première expérience avec cette série. Les bases de l’histoire reposent sur les épaules de l’ambulancier Nick Malloy qui se voit mêler à une histoire d’homicide involontaire dû à un accident causé par la consommation d’alcool. Malloy alors témoin de la scène, entre en jeu et tente de sauver les accidentés, mais il réussira à sauver le coupable et ratera le sauvetage de la femme dans la voiture des victimes. Il n’y a que le mari qui survécut. Un an jour pour jour, la vie de Malloy suit son cours jusqu’à un étrange appel suivi d’une scène abracadabrante. Cet appel se veut le méchant mari de la défunte qui tentera de venger la mort de cette dernière en jouant à un jeu basé sur 12 épreuves. Malloy n’a pas le choix de réussir ou sinon l’échec frappera sa femme de plein fouet.
Malgré que l’intrigue se veut en tout point un copié-collé de 2009, j’ai trouvé le jeu de Orton bien présenté à l’écran, mais en deçà de celui de John Cena. Il doit puiser au fond de toutes ses ressources pour arriver à ses fins. Le seul défaut du scénario vient du fait de l’impression trop grande de déjà-vu pour ceux ayant déjà visionné le premier volet. Les réalisateurs ont dû travailler avec un budget restreint, mais l’ont fait avec bon goût. Cependant, je dois dire qu’à mon souvenir, les épreuves de John Cena étaient plus difficiles que celles choisies pour Randy Orton. Le charisme de Cena est naturel et sans équivoque tandis que de du côté de Orton, c’est beaucoup plus complexe à gérer. Les lutteurs se doivent d’avoir une base en théâtre et le tout se ressent à leur performance au micro lors d’une promo. Mais, pour certains, les gestes parlent plus que les paroles et c’est le cas avec Randy Orton. Il semble laissé à lui même et le tout aurait pu facilement être corrigé avec un meilleur soutient des acteurs de deuxième ordre. Au lieu de ça, le film en entier repose sur lui et à sa décharge, n’est pas The Rock ou John Cena qui veut.
Le budget serré se fait ressentir également dans une production instable, l’image est acceptable, mais rien ne m’a vraiment impressionné. Il y a vraiment trop de scènes qui se déroulent dans le noir, on en vient à perdre le fil à quelques moments. Pour le son, même acabit, budget réduit égal bande sonore manquant de crédibilité. Pour la musique, elle suit l’action et se veut de bon goût. Par contre, j’ai eu de la difficulté à suivre les dialogues, car, le ton de la musique était trop élevé. Déjà que le timbre de voix de l’acteur principal n’est pas très prononcé, il fallait impérativement rehaussé le tout.
Côté suppléments, on nous propose une piste de commentaires par le réalisateur Roel Reiné ainsi que par le monteur Radu Lon. Le tout se veut fort agréable avec à la clé la passion de partager la construction de ce type de film ainsi que sur le haut facteur de risque par rapport à un faible budget. C’est suivi par des vignettes sur la conception des scènes d’action et le choix des lieux de tournages. On passe aussi rapidement sur les débuts de Randy Orton à titre d’acteur.
Au final, vous passerez tout de même 1h30 de bon divertissement, si on peut oublier le faible budget alloué au film. Cependant, si vous voulez avoir la meilleure expérience, allez-y avec le premier 12 Rounds. Au vu et au su de son comportement sur le ring, Randy Orton aurait fait meilleure figure à titre de vilain. Peut-être une prochaine fois pour The Appex Predator.
Fiche:
- Réalisation: Roel Reiné
- Scénario: David Benullo
- Société de production: WWE Films, Twentieth Century Fox Home Entertainement
- Genre: Film policier
- Langue: Anglais sous-titré français
Distribution:
- Randy Orton: Nick Malloy
- Cindy Busby: Sarah Malloy
- Brian Markinson: Heller
- Chelsey Reist: Amber
- Sean Rogerson: Détective Sykes
- Janene Carleton: Diana Heller
- Patrick Gilmore: Simmons
- Jesse Hutch: Swat Leader
- Tom Stevens: Tommy
- Fraser Atcheston: Cop
- Kyle Cassie : Jensen
- Charlie Kerr: Clerk
- Demetrice Jackson: Josh