Faire une suite signifie devoir suivre sur le succès tout en améliorant le concept déjà proposé. En réalité, il est surtout difficile de faire une suite tout en restant original. Viens-je déjà de nommer l’une des seules faiblesses de Batman: Arkham City? Bien sûr que oui!

Rocksteady est arrivé, en août 2009, à faire ce que peu de studios ont fait: créer un bon jeu basé sur l’univers d’un super-héros. Batman: Arkham Asylum a rendu hommage au célèbre personnage de la culture américaine tout en incorporant un peu de tout ce qui a fait du Chevalier Noir un succès. Annoncé subitement en décembre 2009, Batman: Arkham Asylum 2 est disparu pour revenir aussitôt avec des portraits sanglants… pour ainsi devenir Batman: Arkham City! Traitez-moi d’impartial si je dis ceci: ce jeu est une bombe! Vous aurez raison mais vous serez d’accord!

Arkham City se passe six mois après les événements d’Arkham Asylum. L’Asile, endommagée par ce que vous avez vu dans le jeu, est vendue et Quincy Sharp, ayant pris le crédit pour l’arrestation du Joker, devient maire de Gotham et son projet devient réel : instaurer une super-prison où tous les malfrats, peu importe les crimes, y seront enfermés avec les super-criminels comme Two-Face, le Penguin et Joker. Sharp nomme Hugo Strange, un psychologue obsédé par Batman, à la tête d’Arkham City. Le problème: Strange sait que Bruce Wayne est Batman et quelque chose cloche à travers la super-prison. Wayne se lance en politique pour demander la fermeture d’Arkham City afin d’assurer une sécurité maximale pour tous les citoyens de Gotham en cas d’évasion massive. Cependant, tout ne tourne pas rond et Wayne se retrouve malgré lui à l’intérieur des murs d’Arkham City. Parvenant à s’échapper, il n’a d’autre choix que de vêtir l’armure de son alter-ego! Batman est arrivé dans le nouvel Arkham!

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L’arrivée de Batman à Arkham City… ou le moment de crier: « I’M BATMAN! »

En tant que Batman, le joueur doit encore une fois user de techniques et gadgets afin de franchir l’histoire mais… attention: contrairement à Arkham Asylum, Arkham City présente un jeu à monde ouvert qui ne fait pas honneur à la carte qui semble franchement petite car cette portion de Gotham est complexe même si certains gratte-ciels et édifices se ressemblent au niveau de l’architecture et quelques chargements vont apparaître selon la vitesse que vous parcourez la ville sans toucher le sol. Reste que le tout est superbe et fluide et l’immersion est totale grâce à l’écoute des conversations parfois répétitives mais souvent teintées d’humour. Avec les bandits arborant les costumes de détenus, de Two-Face avec des masques complets, du Joker avec des masques de clown ou du Penguin avec des cagoules, le tout est malheureusement un peu robotisé.

Arkham City étant un jeu plus ouvert qu’Arkham Asylum, le joueur peut explorer à sa guise l’extérieur de la super-prison et découvrir des missions annexes à la quête principale alors qu’il sauve des citoyens enfermés, répond aux appels sanglants de Victor Zsasz et résout les énigmes de l’Homme-Mystère. La quête principale mènera Batman à affronter plusieurs vilains et, cette fois, les combats de boss sont bien plus intéressants et mémorables puisque chacun présente des stratégies différentes et des thématiques spéciales. Le meilleur exemple est le combat contre Victor Fries alias Mr. Freeze où l’homme de glace s’adapte à vos tactiques.

Parlant de tactiques, Batman apporte avec lui un bagage de nouveautés autant dans les mouvements effectués à l’écran que les actions proposés grâce à des éliminations spéciales, une utilisation améliorée de TOUS les gadgets incluant même le Batarang télécommandé. L’un des gadgets qui mérite une mention est la Batgriffe qui, une fois l’amélioration acquise, permet à Batman de désarmer un malfrat et ainsi éviter les ennuis. De nouveaux gadgets sont inclus comme les balles de fumées permettant à Batman d’éviter une confrontation et s’agripper rapidement aux gargouilles ou tout simplement surprendre ses adversaires et les éliminer à travers la fumée. Le tout amène beaucoup de variétés à la jouabilité déjà excellente depuis Arkham Asylum! Le sentiment d’accomplissement est là. Cependant, l’une des quêtes annexes consiste à traverser des anneaux à la Pilotwings et, malgré la récompense de pouvoir traverser Arkham City grâce à un pistolet-grappin amélioré, elle est un peu agressante à cause de la voix automatisée robotique. Mais… tel que mentionné: le sentiment d’accomplissement est énorme!

Mark Hamill joue le Joker pour une dernière fois... Il s'est assuré que la dernière sera la meilleure!

Mark Hamill joue le Joker pour une dernière fois… Il s’est assuré que la dernière sera la meilleure!

Je m’en voudrais de ne pas souligner l’incroyable performance des doubleurs à commencer par Troy Baker qui a su maîtriser la dualité de Two-Face, Tara Strong malgré qu’on soit un peu plus concentrés sur le design d’Harley Quinn, Grey DeLisle en tant que Selina Kyle, Maurice LaMarche qui joue un Mister Freeze qui fait totalement oublier tout ce qu’on a connu du personnage à travers les autres médias, Corey Burton qui a interprété Hugo Strange d’une façon à rendre le personnage intimidant à travers tout le jeu mais la palme d’or pour le personnage secondaire revient à Martin Jarvis en tant qu’Alfred Pennyworth qui nous met en tête le portrait de la série animée des années 90 et c’est surtout grâce au fait qu’on ne le voit jamais. Kevin Conroy joue toujours aussi bien SON Bruce Wayne/Batman mais… quelle performance finale de Mark Hamill pour SON Joker!

La principale nouveauté est la petite extension amenée par le contenu téléchargeable de Selina Kyle alias Catwoman. Faisant partie de l’histoire, Catwoman ajoute une certaine compréhension au scénario tout en apportant sa propre jouabilité comme la possibilité d’utiliser ses propres gadgets, éliminations et sa façon d’escalader les édifices. Inutile de le nier: Catwoman est sexy à souhait même durant dans les combats puisque l’une des contre-attaques nous montre Selina Kyle en train d’embrasser un malfrat avant de le plaquer au sol. Elle peut aussi ramper sous certaines grilles. En réalité, ce que Batman ne peut faire… Catwoman va le faire. Ne possédant pas la même rapidité que Batman pour les éliminations ni d’un pistolet-grappin, Catwoman est cependant un enfer à jouer en mode Prédateur.

La présence de Catwoman amène un défi supplémentaire à l'exploration d'Arkham City!

La présence de Catwoman amène un défi supplémentaire à l’exploration d’Arkham City!

En incluant l’extension de Catwoman, le joueur devra accomplir les 440 défis de l’Homme-Mystère tout en terminant la mission principale et les quêtes secondaires révélant d’autres personnages de l’histoire et c’est sans oublier les nombreux clins d’œil à la série que ce soit Killer Croc, Black Mask, l’Épouvantail et je n’en dis pas plus. Présentant donc une aventure percutante de 15 heures mais près du triple afin de tout terminer, Batman: Arkham City vaut CHAQUE dollar sinon chaque petit sous noir de votre porte-feuille! Le choix laissé au joueur de faire la mission principale ou relaxer pour résoudre les énigmes d’Edward Nashton/Nygma… c’est ça, la liberté!

La version Wii U apporte cependant quelques nouveautés à la jouabilité, le tout grâce au GamePad. En temps réel, vous pouvez consulter la carte, la biographie des personnages et vous pouvez surtout sélectionner les gadgets en plus d’activer un radar et, sur l’écran principal soit la télé, on peut voir Batman consulter le petit écran sur son gant. Le tout amène également une façon admirable d’enquêter sur les lieux d’un crime en bougeant le GamePad pour repérer les indices. Batman amène une nouvelle action de combat soit le Bat Armored Tech qui provoque, si vous l’activez, des dégâts supplémentaires qui affectent vos adversaires. Avec le GamePad, on peut également contrôler le Batarang télécommandé.

Les malfrats ont des otages mais attention... cette fois-ci, ils ont VRAIMENT des otages!

Les malfrats ont des otages mais attention… cette fois-ci, ils ont VRAIMENT des otages!

Batman: Arkham City vaut le détour et il n’y a aucune excuse valable… surtout si vous êtes un fan de Batman. Vous pourrez sûrement préférer Arkham Asylum à cause du focus principal sur l’histoire mais il est impossible de nier toutes les qualités d’Arkham City. En réalité, ces jeux (Arkham Asylum et Arkham City) sont les meilleures choses qui soient arrivées dans l’univers de l’homme chauve-souris depuis la série animée des années 90. Les deux jeux méritent votre attention mais Arkham City n’a que comme faiblesse un léger manque d’originalité étant une suite mais… la trame sonore, l’environnement, le respect de la licence, la jouabilité (incluant un New Game Plus pour un défi incroyable)… « Don’t tell me it’s not what you’ve always wanted! » comme dirait le Joker! Et à 20$ grâce à son édition Game of the Year… vous devez l’avoir dans votre ludothèque!

Verdict: 9/10!

Points positifs:

  • « I am vengeance! I am the night! I am Batman! » Et cette fois, on le crie!
  • TOUS les éléments d’Arkham Asylum améliorés avec des gadgets supplémentaires et mouvements de combat!
  • Respect de la licence avec une panoplie de vilains!
  • Plus de 30 heures de jeu excluant les cartes de défi!
  • Des quêtes annexes et une bonne dose d’énigmes!
  • Nouvelle jouabilité avec Catwoman!
  • Doublage digne d’Hollywood!

Points négatifs:

  • Quelques quêtes de trop…
  • Léger manque d’originalité…

Fiche: 

  • Nom: Batman: Arkham City
  • Développeur: Rocksteady Studios
  • Éditeur: Warner Bros. Interactive Entertainment
  • Genre: Action/Aventure
  • Disponible sur: Xbox 360, PlayStation 3, PC/Steam et Wii U (Armored Edition)
  • Classement ESRB: T pour Tellement Malade!
  • Joueur: 1
  • Langue: Anglais/Français Intégrale