Après avoir fait le test d’un des deux jeux lancement de la PS4 avec Killzone: Shadow Fall, je remets ça avec cette fois un jeu moins violent, mais tout aussi difficile: Knack. Il n’est jamais facile de lancer une nouvelle console et il l’est encore moins de rendre disponible une nouvelle licence lors du même lancement. Même s’il fut une réussite du côté de la Xbox One avec Ryse: Son Of Rome, il en fut tout autrement voire même chaotique du côté de Knack. Boudé par la publicité, toute l’emphase ayant été mise sur Killzone: Shadow Fall, par la suite par les critiques et même les joueurs, son arrivée sur le marché fut pour le moins discutable. Pourtant, il ne s’agit pas d’un mauvais jeu et loin de là. Le problème tient du fait qu’il a été vendu comme un jeu grand public, étant construit beaucoup plus pour les «hardcore gamers» dû à sa grande difficulté.

L’histoire se déroule alors que les humains et les gobelins ayant signé un traité de paix il y a fort longtemps, remettent ça une fois de plus. Effectivement, les gobelins ont décidé de mettre fin à la trêve et de reprendre les armes contre vous. Pour ce faire, ils utiliseront des tactiques sournoises ainsi que des machines de destruction de massive qu’ils ne sont pas supposés détenir. Dès lors, Viktor, un érudit du monde militaire décide de s’en mêler en proposant d’opposer aux méchants gobelins sa flotte de robots. Croyant ne pas être suffisant, entre en scène un scientifique très rusé et présentant le fruit de ses efforts: Knack. Il s’agit d’un être construit à base de reliques, une espèce de matière mythique qui est utilisée par les humains comme source d’énergie.

Bien qu’il soit tout petit, n’en reste pas moins qu’il peut s’avérer fort dangereux, car il peut prendre des tailles imposantes à l’absorption de reliques. Vous qui campez le rôle de Knack devenez en quelque sorte le dernier bastion de l’humanité. Le dernier espoir sur lequel l’humanité peut fonder un espoir de survie.

(Test FG - Jeux vidéo) Knack #2

Le scénario dans son ensemble demeure très sérieux, bien oui quoi il en dépend de la survie de la race humaine après tout. Pourtant, il renferme un côté enfantin que l’on retrouve dans les dessins animés. De par ses dialogues et surtout son graphisme emprunté aux Pixar et Disney de ce monde.

Il vous faudra environ 10 à 12 heures pour en voir le dénouement final. Encore là, comme le jeu est très difficile (même au niveau facile, c’est ardu), la durée se veut fort hypothétique. Il n’y a que quelques points de sauvegardes parsemés ici et là par niveau. Ce qui vous fera reprendre une longue partie du niveau lorsque la mort vous appelle. Même s’il faut toujours aller du point A au point B en fracassant tout sur son chemin, vous pourrez explorer les alentours à la recherche de coffres contenant des artéfacts permettant d’améliorer les capacités de son petit copain robotisé. Heureusement, on peut y jouer coop, mais ce n’est pas super pour deux adultes, car le deuxième joueur est pratiquement invincible, peut combattre et sert de réservoir à santé pour l’autre joueur. Il ne peut pas changer de forme. Vous contrôlerez une version argentée de Knack. Pour un adulte jouant avec un enfant, le facteur amusement y prend tout son sens.

D’ailleurs, le jeu entier se base sur un système d’artéfacts que l’on doit collecter et le tout se transpose à même l’application mobile Knack Quest qui permet d’accumuler ces fameux artefacts en les transférant dans le jeu. Une petite application gratuite qui fera le bonheur de tous les collectionneurs… d’artefacts.

(Test FG - Jeux vidéo) Knack #3

La mécanique du jeu bien qu’ayant été bâtie comme un jeu de plateforme, tourne beaucoup plus autour du type «beat’em up». Là où ça devient quelque peu décevant, vous n’avez que 4 actions à accomplir: sauter, esquiver, donner des coups de poings ou lancer des super pouvoirs. Bref, le minimum syndical quoi. Les super pouvoirs se veulent fort utiles, permettant de nettoyer les alentours de toute présence ennemie ou d’envoyer dans les abimes un gobelin un peu trop téméraire (sarcasme) en vous attaquant dans les hauteurs. L’utilisation des ces pouvoirs ne se fera que très rarement, car il faut remplir une jauge d’énergie solaire qui se remplit beaucoup trop lentement.

Je parlais de la grande difficulté de Knack, elle passe surtout par des ennemis qui ne pardonnent pas. Un coup de votre part dans le vide et la contre-attaque sera dévastatrice souvent mortelle. Deux petits coups des gobelins et puis s’en vont. C’est là que votre mémoire de joueur entre en ligne de compte. Vous devrez mémoriser le pattern de chaque ennemi pour arriver à les battre plus aisément. Vous aurez à faire face à des soldats se battant au corps à corps, des poseurs de mines, des lances-roquettes, des tanks, etc. Avec tout ceci, il est certain que le titre découle plus d’un défi personnel lancé à vous-même qu’une réelle partie de plaisir.

(Test FG - Jeux vidéo) Knack #4

Ce jeu graphiquement me rappelle des titres disponibles chez Nintendo tels que Battalion Wars. On a droit à des belles couleurs vives, une modélisation digne d’un film d’animation et un bestiaire semi-intéressant. Les idées sont bonnes, mais se répètent trop souvent. Malgré qu’il soit un titre de lancement, il aurait très bien pu voir le jour sur la PS3 en fin de vie. Les cinématiques sont superbes et s’intègrent très bien aux phases de jeu.

L’aspect musical est un peu laissé de côté. Ce n’est clairement pas une bande originale qui marquera les joueurs. Que quelques pièces instrumentales sans grande importance. Le titre est offert en version anglaise ou française intégrale. J’ai bien aimé entendre les blocs amassés se fondre dans Knack à même la manette de la PS4. Un petit plus agréable.

(Test FG - Jeux vidéo) Knack #5

Certes, Knack n’est pas le meilleur jeu de lancement, je pourrais le comparer à Kameo: Elements Of Power rendu disponible au lancement de la Xbox 360. De bonnes idées sur papier, mais parfois difficiles à mettre en œuvre dans le jeu. Au final, je le recommande tout de même, car j’ai eu un réel plaisir à y jouer. Tout le monde peut y jouer, il s’agit de prendre son temps et de s’y adapter.

Cote FG: 7/10

Points positifs:

  • Knack en lui même
  • La durée de vie conséquente
  • Le mode coop avec un enfant
  • Un graphisme efficace sans éclat
  • L’utilisation de la manette de la PS4

Points négatifs:

  • Peut devenir redondant
  • Le mode coop avec un adulte
  • La mécanique de jeu peu originale

Fiche technique: