« C’était à l’époque de la deuxième guerre mondiale de Sécession en Afghanistan, l’Homme a connu les pires guerres, tueries et génocides. Une poignée de survivants tiennent encore debout, ils ont survécu en se nourrissant de Pandas et de calamars. Ces créatures ont tellement évolué qu’elles ont appris à survivre dans le désert Afghan. Mais ce n’était pas fini, ses survivants allaient devoir combattre leur dernier ennemi, le plus dangereux, le plus puissant, le plus vicieux et sadique…les chihuahuas tibétains ! » On est d’accord les amis, cette histoire ne veut absolument rien dire ! Dites-vous bien que pour MetalGear Solid, c’est la même chose. Une situation politique absurde et des ennemis totalement improbables. Mais étrangement, ça marche bien et les joueurs adorent ! Un scénario de plus de 10 000 pages, et un univers aussi large que celui de Star Wars.

Comment réussir à garder les fans en haleine durant plus de 20 ans tout en gardant une certaine crédibilité auprès d’eux ?! C’est simple, il suffit de s’appeler HideoKojima et d’avoir un sens de la réalisation et de l’écriture hors pair ! Le dernier MetalGear Solid sur console (MGS IV : Guns of Patriot) n’a pas fait l’unanimité, une première pour la série. Kojima ayant avoué lui même avoir vu trop grand et a promis de se rattrapé pour le prochain opus, c’est-à-dire MetalGear Solid V : The Phantom Pain. Mais ce n’est pas The Phantom Pain qui nous intéresse aujourd’hui, mais son prologue : GroundZeroes ! Sachez que la rédaction d’un test sur se jeu n’est réellement pas facile, mais j’ai décidé de relever le défi tellement mon expérience (BeyonTwo : Souls ?) vidéo ludique a été incroyable ! Vous connaissez la musique, on commence par l’histoire…non pas l’histoire, le Scénario avec un grand S !

Comment parler d’un jeu dont l’histoire narrative ne dure que 2h et sans spoiler ? Je vous le conçois, c’est très très difficile ! Sachez que l’histoire de GroundZeroes se passe après Peace Walker, l’opus sur PSP. On y retrouve Snake qui a réussi à former son armée secrète de maintiens de la paix. Composer des meilleurs éléments (espions, soldats) qu’il aura lui-même choisi.D’ailleurs, l’objectif dans GroundZeroes sera de secourir deux membres de cette fameuse armée retenue au camp Oméga et c’est tout ! Oui c’est tout ! Vous n’aurez qu’une seule mission principale, et deux objectifs à remplir. Certaines grandes gueules de la presse JV ont jugé judicieux d’appeler ça une démo et non un prologue ! Je tiens à dire à ces grandes gueules qu’elles n’y connaissent absolument rien en découpage narratif. GroundZeroes est un prologue, car vous aurez un jeu complet, mais qui ne dure que quelques heures.

(Test FG - Jeux vidéo) Metal Gear Solid V - Ground Zeroes #2

Ce n’est pas une démo ! D’ailleurs, j’aimerai posez cette question à tous ces testeurs « professionnels » : savez pourquoi cet opus a pour titre GroundZeroes ? Très peu d’entre vous répondront à cette question ! GroundZeroes est moment qui vient après une grande catastrophe, ce moment est généralement synonyme de nouveau départ ou d’une nouvelle direction prise dans la vie de ceux qui ont vécu la catastrophe. Une sorte de reconstruction sociale de l’être humain. C’est ce qui va arriver à notre cher Snake, il va vivre un moment très difficile dans ce prologue, une catastrophe au cours de laquelle il va perdre plusieurs personnes qui comptent pour lui. Il va donc prendre une autre direction, un autre départ. Mesdames et Messieurs c’est à travers GroundZeroes que Snake deviendra The Big Boss ! Il va donc passer du statut de « gentil » à  celui de « méchant ». Vous l’aurez compris, un peu à la manière de Star Wars : Épisode III, GroundZeroes fait office de transition entre deux époques narratives de MetalGear Solid. Donc je vous demande de réfléchir quelques minutes, pensez réellement que mettre cette transition dans The Phantom Pain aurait été judicieux ? On est d’accord que : Non ! MetalGear Solid V : GroundZeroes est un épisode à part entière et ce n’est aucunement une démo !

Ceux qui vous disent ça, ne se concentrent que sur l’aspect « gaming » et n’ont pas envisagé cet opus comme une pièce maitresse de la saga. Bien sûr quand c’est un « gamin » de 25 ans qui a fait le test sachant qu’il n’a joué qu’à seulement deux opus, un 14/20 n’est pas du tout étonnant avec une mention spéciale à « la faible narration » du jeu. Je suis sûr que vous êtes assez intelligents pour comprendre qu’on se fou un peu de votre gueule les amis ! MetalGear Solid V : GroundZeroes est un prologue, et un excellent prologue que se soit du côté de la narration ou du scénario. Malheureusement, la partie « Scénario » s’arrête là pour une raison simple, je ne peux pas aller plus loin sans risquer de vous spoiler honteusement la tronche, sachez juste qu’on y découvrira aussi un nouvel ennemi assez étrange et que Kojima a remis son constume de Teaserman. À la fin de cet opus, vous en voudrez plus, et c’est ce que voulait Kojima ! Et comme le dirai le grand maître Yoda : « Beaucoup de questions te poser tu vas. Pour les réponses tu patienteras ». Vous l’aurez compris, devant se scénario et cette narration tellement bien amenée, je ne peux que m’incliner.

(Test FG - Jeux vidéo) Metal Gear Solid V - Ground Zeroes #3

Côté gameplay, MGS V : GroundZeroes s’en sort avec les honneurs et j’aimerai avant de commencer à en parler passer se petit message à Mr. David Cage : « Cher Mr. Cage, voilà maintenant plus d’une décennie que vous nous faites chier avec vos pseudojeux de merde que vous qualifiez vous même (ne mentez pas) de « jeux vidéo cinématographiques » ! Donc ce que j’aimerai que vous fassiez, c’est vous suicidez puis vous gravez dans un Blue-Ray Disc que vous confierez à votre femme pour qu’elle l’enterre à 1200m sous le niveau de la mer, merci. Cordialement. » Sérieusement Mr.Cage rentrez chez vous ! Vous dites que faire un jeu vidéo cinématographique ne permet pas de fournir un gameplay solide.  MGS V : GroundZeroes incarne à lui seul le concept de jeu vidéo cinématographique, mais devinez quoi ? Il a un sacré gameplay !

Pour faire simple, le gameplay est exigeant, jouissif et agréable à prendre en main, sérieusement, que demander de plus ? Là où SplinterCell : Blacklist a échoué, GroundZeroes a réussi haut la main, c’est à dire fourni au joueur le choix entre une infiltration solide et de l’action tout aussi solide. Blacklist a fait le choix judicieux de diviser par deux son gameplay, mais aussi la qualité de se dernier, contrairement à GroundZeroes où l’on sent que les deux facettes sont travaillées et non pas était mise ici pour éviter que les joueurs râlent, mais pour que tout le monde y trouve son compte. Le gameplay de MGS V : GroundZeroes est tellement solide que l’on pourrait l’utiliser pour tuer des bébés phoques ! Rien à en redire, à part peut être l’IA des ennemis que sont aussi cons que de fers à repasser ce qui peut réellement gâcher notre expérience surtout dans le plus haut niveau de difficulté ! Mais à part ça, c’est du tout bon.

Vous l’aurez compris, pour le moment c’est presque un sans-faute de la part de Kojima. Passons maintenant à mon moment préféré : la réalisation.

Que dire sur la réalisation et de la mise en scène ? Plus j’écris et plus je me rends compte que je n’aurai peut-être pas les mots pour m’exprimer, alors je vais faire simple. HideoKojima a fait le pari risqué de n’avoir qu’un seul plan-séquence durant tout le jeu. UN SEUL PLAN SEQUENCE ! Vous savez ce que cela veut dire ? Qu’il y n’y a qu’un seul plan caméra, un peu comme les reportages animaliers. Un seul plan-séquence, qui d’entre vous à un jour imaginer qu’un jeu pourra être « tourné » en un seul plan-séquence? Personne ! Et vous savez quoi ? C’est réussi ! Les valeurs de plan sont bien choisies, le mouvement de caméra est fluide et on est tout le temps collés sur notre siège ! La caméra se déplace, tourne autour des personnages, monte dans les véhicules tout en gardant un cadrage millimétré.

(Test FG - Jeux vidéo) Metal Gear Solid V - Ground Zeroes #4

Même les plus grands réalisateurs ne se sont jamais risqués à le faire ! On ne peut qu’applaudir l’audace, le talent et le génie d’HideoKojima. Bien sûr, la réalisation ne serait rien sans le FoxEngine qui fait un boulot monstrueux, nous fournissant des graphismes « next-gen » de haute volée. Les textures, les expressions faciales et les jeux de lumière…tout est parfait ! Côté bande-son, là aussi on en aura pour notre argent ! Un thème principal signé Ennio Morricone accompagné des musiques d’Harry Gregson-Williams et un des doublages au poil (mention spéciale à Kiefer Sutherland nouveau doubleur Snake/Big Boss qui fait un boulot monstrueux). Seul petit problème, on aura aimé que la map soit légèrement plus grande et les missions secondaires plus diversifiées! Mais c’est vraiment pour chercher la petite bête.

Voilà les amis, vous l’aurez compris, MetalGear Solid V : GroundZereos est un jeu à part entière et un excellent jeu surtout ! Réalisation, mise en scène, scénario, gameplay tout est bon, malheureusement la faiblesse du contenu secondaire et les problèmes de l’IA viennent entacher l’œuvre d’HideoKojima. Mais en tout les cas, que vous soyez fans ou que vous vouliez vous mettre à MetalGear Solid, je ne peux que vous le conseiller ! En espérant que votre lecture était agréable. C’était Kreiger74, en direct de ma caverne, à vous les studios…eeeh merde !

Si devais lui donner une note se serait un joli 8,5/10 mais ne comptez pas sur moi pour le faire !

Les plus:

  • La réalisation
  • La mise en scène
  • L’écriture et la narration
  • Un gameplay monstrueusement monstrueux
  • Une bande son à vous faire saigner les oreilles de plaisir
  • Un pari réussi et un teasing putassier

Les moins:

  • Gros problème d’IA
  • Du contenu secondaire pas assez solide

Fiche:

  • Développé par Kojima Productions
  • Publié par Konami
  • Jeu de type action/aventure/furtif
  • Mode solo seulement
  • Disponible sur PS4, PS3, Xbox One et Xbox 360
  • Offert en version anglaise avec sous-titres français
  • Site officiel: http://www.konami.jp/mgs5/gz/en/index.php5