Capcom a défini le genre horreur-survie grâce à la série Resident Evil bien qu’Alone in the Dark et Clock Tower furent les précurseurs. La licence a confirmé son statut de roi avec REbirth. Après cinq épisodes principaux (excluant REbirth) avec un style de jouabilité par plan fixe et avec des zombies à la tonne en passant par des requins, des abeilles, des chiens sanguinères, des araignées, des chimères, des affreux reptiles mais pas de jolis moutons blancs, Resident Evil 4 avait pour mission de redéfinir le genre auquel appartient la série avec une jouabilité totalement différente de la dite-norme. Les racines sont étrangement bien présentes mais… ça vieillit et ça fait mal!
Version testée: Nintendo Gamecube
Resident Evil 4 est une œuvre qui a été la source d’énormes conflits au sein de Capcom afin de faire avancer la franchise qui, après RE Zero et même REbirth ou Code Veronica X, était en perte de vitesse. Pas moins de six épisodes contenaient le même style de jouabilité par plan fixe et les mouvements en char d’assaut. Code Veronica X a été le prototype pour le futur en 3D de la licence, REbirth a été la quintessence de l’horreur-survie avec Fatal Frame (l’ancêtre d’Outlast) au début des années 2000 et RE Zero a apporté le fameux mode co-op à un joueur où il fallait contrôler deux personnages à la fois. Resident Evil 4, en développement depuis la fin de Nemesis, allait passer à travers les conventions de jeux vidéo sous différentes versions. Il faudra attendre janvier 2005 où le dit-messie de la Gamecube allait être lancé. La Gamecube aura d’ailleurs accueilli un autre jeu d’horreur-survie soit Eternal Darkness: Sanity’s Requiem, premier jeu Mature véritablement EXCLUSIF à Nintendo avant Madworld. (Conker’s Bad Fur Day sur Xbox sous le nom Live and Reloaded)
Shinji Mikami avait assigné Hideki Kamiya (Devil May Cry) à la direction de Resident Evil 4 alors que ce premier s’occupait de repeindre l’original pour créer REbirth, encore considéré comme le meilleur Resident Evil à ce jour, pendant que Koji Oda dirigeait le développement de RE Zero. Mikami reprend son poste plus tard comme directeur alors que Hiroyuki Kobayashi assurait la production puisque Kamiya n’est pas du tout fier de ce qui arrive. Resident Evil 4 a subi au moins trois changements de cap avant d’arriver à la version que nous connaissions aujourd’hui. Si on peut mettre de côté la nostalgie, il est clair qu’on peut affirmer que Resident Evil 4 est un grand jeu mais peut-être pas un excellent Resident Evil si on le compare à REbirth ou même Zero qui ont tenté d’apporter une certaine compréhension à l’histoire avec les virus et tout le tralalère qui a mené à la stérilisation de Raccoon City. Cette fois-ci, on change de cap. Malgré que Resident Evil 4 soit le fruit d’un partenariat d’exclusivité temporaire entre Capcom et Nintendo pendant que Hideki Kamiya finisse par produire Devil May Cry, il était mentionné à l’époque que Resident Evil 2 et Nemesis allaient être remodelés à la saveur de RE Zero et REbirth avant le lancement de RE4… ce qui n’a pas été le cas, évidemment. Avant l’arrivée de Devil May Cry, Resident Evil 4 était prévu sur la PlayStation 2 mais le contrat entre Capcom et Nintendo a changé la donne à l’époque. Pourtant, RE4 est probablement le jeu qui a subi le plus grand nombre de portages que ça en est presque impossible de tous les énumérer. Il est aujourd’hui impossible de passer à côté de ce jeu sans en voir les images… ou l’influence et ça rend ce jeu très difficile à apprécier maintenant. Et il est surtout très difficile à jouer quand on voit Dead Space, Batman : Arkham Asylum et Vanquish.
Resident Evil 4 est certainement le genre de jeu qui a apporté immensément à la jouabilité de la franchise mais aussi à l’histoire du jeu vidéo. Si on connaît la réelle raison qui a abouti au gameplay présenté, les choix faits pour RE5 et RE6 (ou même Revelations) deviennent clairs, trop clairs que ces mêmes médias se sont permis de planter RE6 alors que RE5 est une véritable paresse se rapprochant trop de RE4. RE6 est un titre où Capcom a tout tenté pour en faire un jeu fun mais… Mais là, je m’éloigne… Capcom menaçait d’ailleurs Shinji Mikami de faire cesser la licence si le « 4e jeu » ne se vendait pas. Or, c’est ainsi que le virage action a été fait, la concession a été assumée. Cependant, qu’on le veuille ou non… ce virage action aura été bénéfique pour TOUS les jeux de tir suivant Resident Evil 4 alors qu’on voit Dead Space, Vanquish et Gears of War. Certes, les mécaniques sont simples et le jeu est amusant mais on sent bien sûr qu’il a maintenant très mal vieilli si on regarde ce que Dead Space a apporté au genre horreur-action et ce que Mikami a fait dans le genre TPS avec Vanquish. Il est dommage que le réalisateur intègre qu’est Shinji Mikami ait dû vendre un peu de sa peau pour que sa licence, son œuvre, puisse survivre et l’idée de plusieurs suites était déjà bien longtemps dans la tête de Capcom et on a vu ce qui est arrivé avec Resident Evil 5 qui a été tout simplement un Resident Evil 4 mais en HD en termes de gameplay alors que RE6 a tout essayé pour affirmer le dit-passage action qu’a entrepris la licence, un virage assumé qui aura brisé la communauté de Biohazard. On connaît la suite : Shinji Mikami a quitté Capcom après le lancement de God Hand chez Clover Studio (filiale de Capcom) pour finalement réaliser l’excellent Vanquish chez Platinum Games qu’il a fondé avec Hideki Kamiya alors que ce dernier a réalisé Bayonetta chez ce même studio après avoir conçu Okami également chez Clover Studio. Résultat: trois des quatre titres connaissent un grand succès critique. D’ailleurs, S. Mikami est sur le point de lancer The Evil Within chez Tango Gameworks, son studio, en collaboration avec Bethesda. Ces deux jeux, Bayonetta et Vanquish, méritent à tout prix votre attention si vous êtes un fan des licences de Capcom. Maintenant… c’est parti pour Resident Evil 4!
C’est en proposant quelques successions de quick-time events éclairs (qu’on a vénéré pour ensuite déclarer que c’est la mécanique du diable), une mission de rescousse et des éléments purement action que Resident Evil 4 finit par s’assumer comme un jeu « dring-dring, pow-pow ». Pour la première fois dans RE, on est dans un environnement 3D où on marche, court, tire, pousse des objets pour résoudre certains puzzles de plateformes, etc. Oui, il y a encore des puzzles mais ils sont mis dans l’ombre des scènes d’action qui, étrangement, étaient spectaculaires à l’époque. Avec un système de valise, on a la gestion des armes grâce à un marchand qui nous vend ces armes en question. Avec un fusil sniper, des fusils à pompe, des magnums et plus, c’est dès ce moment qu’on réalise le tournant. Néanmoins… c’est bien fait! En réalité, il faut mettre de côté tout ce qu’on connaît des jeux de tir à la troisième personne pour comprendre à quel point Resident Evil 4 est important grâce à sa jouabilité. Le tout est intuitif et colle bien à la nouvelle ambiance et on sent tout de même l’atmosphère hostile du village et d’autres endroits qu’on explore un peu de façon linéaire. Les infectés ont une intelligence artificielle redoutables alors qu’ils n’hésitent pas à vous entourer pour vous faire la vie dure. Vous pourrez leur tirer au visage ou dans les jambes pour faire une attaque physique et, en utilisant cette technique, vous gagnerez de l’espace supplémentaire et ainsi de suite pour mieux vous défaire de ces infectés mais on ressent une certaine satisfaction quand on les envoie valser dans les airs ou quand on voit leur tête exploser. Plus on avance dans le jeu, plus on voit rapidement que ces infectés vont évoluer et on doit assimiler une nouvelle stratégie. Dès le départ, l’aspect survie est tout de même mis de l’avant avec un ennemi nommé le Dr. Salvador (le Chainsaw Guy) qui arrive en courant tout en tenant une tronçonneuse. Ainsi donc, vous voudrez courir et vous retourner pour mieux tirer et ainsi de suite. Oh et ce n’est pas pour faire une parade de mode car c’est votre tête qui fera une parade si vous le laissez s’approcher de vous. C’est encore plus saisissant si vous le voyez à la dernière seconde et que, finalement, vous réalisez que le fameux « jump-scare » dont RE a l’ingrédient… fonctionne encore.
Malgré le fait que le jeu joue trop fort sur les clichés et surtout avec cette mission de rescousse que j’ai trouvé vraiment affreuse même si, au final, était un prélude aux autres RE à venir avec le système co-op, les environnements sont magnifiques et il y a une ambiance qui est dégagée de façon parfaite dès le départ. Bien sûr, on se retrouve à visiter des environnements qui s’éloignent un peu de la tradition. Cependant, c’est vraiment dans les passages du premier et deuxième chapitre où on se sent dans l’ambiance typique d’un jeu d’horreur avec le cimetière, l’obscurité, la pluie, etc. L’atmosphère pure qui fonctionne. L’ensemble du design est soigné. Au niveau sonore, en excluant les dialogues clichés et surtout la radio avec Hunnigan qui n’est rien d’autre que du remplissage, le bruitage est superbe! Le tout est incroyable et, même sur Gamecube, c’est fantastique. Le jeu est essentiellement un exploit technique qui rejoint Metroid Prime et The Wind Waker (ou Twilight Princess). Maintenant, pourquoi est-ce que Resident Evil 4 est un grand jeu? Je viens de vous le dire. Toutes les restrictions des RE classiques étaient parties et il fallait faire avancer le gameplay et le jeu dégage une certaine atmosphère qui rappelle un peu les RE classiques. Pourquoi ce n’est peut-être pas un bon Resident Evil? J’y arrive maintenant.
Resident Evil 4 semble entreprendre un nouveau chapitre dans la franchise mais ne tente jamais de faire des liens concrets avec les épisodes précédents sauf avec un chapitre externe où on joue le personnage d’Ada Wond. L’avantage de RE4, c’est qu’il n’est pas nécessaire de jouer aux autres RE pour comprendre l’histoire… parce que cet épisode n’ajoute pas grand chose à l’univers contrairement à Resident Evil 5! Oui, on se fout de l’histoire mais le fait que le jeu ne se prend pas du tout au sérieux enlève malheureusement beaucoup d’intérêts à lire les documents éparpillés dans le jeu qui, souvent, font plus ou moins de sens et m’empêche, dans mon cas, d’apprécier le jeu en lui-même. Au lieu d’en apprendre sur le développement du virus, on se retrouve à faire face à des ennemis coriaces mais souvent un peu affreux d’apparence. Certes, les éléments d’horreur ne sont pas négligés car des espèces et autres mutants viennent rejoindre le bestiaire de RE de façon formidable et viennent presque s’incruster avec les Crimson Heads et les Hunters parmi les mutants les plus effroyables. Les dégommer, c’est une autre chose. Comprendre leur intelligence artificielle en est une autre. Donc oui, l’aspect horreur est encore là et lorsqu’on y arrive, c’est absolument incroyable! On peut penser à Verdugo, U3 ou encore le Regenerator… Oh! My! God!
L’histoire est vraiment ce qui fait le plus mal à Resident Evil 4. Alors que REbirth essayait un tantinet d’être sérieux malgré ses dialogues et ses documents éparpillés dans le manoir, Resident Evil 4 tombe dans une sauce nanardesque assumée… Leon S. Kennedy, maintenant assigné comme agent du gouvernement après les incidents à Raccoon City (dans une présentation qui aide à comprendre un peu ce qui est arrivé dans la franchise avant le 4), doit retrouver la fille du président des États-Unis. Les plus grands clichés sont là et les personnages n’ont absolument aucun charisme. Vous me direz : c’est normal dans un jeu d’action… Je vous l’accorde mais dans un jeu comme Resident Evil où la survie des bons vivants est importante et qu’on est dans un 4e épisode de la série principale, c’est un peu dommage. C’est surtout le cas alors qu’Ashley, la fille du président, est vraiment une torture… bien qu’on finisse par la contrôler pour accomplir certaines énigmes. Tout ça nous mène dans une histoire autour d’une secte et, malgré tout, je ne vous gâcherai pas l’intrigue. Malheureusement, bien qu’on apprend rapidement un peu ce qu’ils voulaient faire avec le nouveau virus, on se retrouve avec un épisode qui peut facilement être considéré non-canon tellement l’ensemble est ridicule maintenant qu’on l’analyse après un peu plus de 9 ans suivant sa sortie sur Gamecube. Les documents ne nous apprennent pas grand-chose et font trop souvent dans le ridicule ou même l’incohérence. On regrette le travail acharné sur REbirth à nous faire comprendre l’horrible histoire de la famille de Lisa Trevor alors qu’on finit par ressentir une certaine empathie… dans un jeu d’horreur! On était encore loin de The Last of Us mais REbirth avait fourni un certain effort et c’était en 2002!
Resident Evil 4… comment résumer? Si vous êtes un joueur qui avez d’abord découvert Dead Space et Gears of War, je vous conseille obligatoirement l’achat de Resident Evil 4 pour que vous puissiez comprendre la source de tous les jeux d’action et même les jeux du genre Uncharted et le reboot de Tomb Raider avant de passer aux épisodes plus restreints en termes de jouabilité. Si vous êtes du genre à jouer à des jeux qui exigent que votre cerveau ne soit pas mise en veilleuse et que vous n’étiez pas certains d’apprécier RE4 parce que vous aimiez trop les épisodes originaux à cause de l’atmosphère et la restriction… achetez-le quand même puisque vous devez comprendre où nous sommes rendus avec les jeux vidéo et la licence de Resident Evil mais si vous voulez réellement découvrir le véritable pourquoi du succès de la licence, sautez immédiatement sur REbirth sans hésiter lorsque vous achèterez RE4 si ce n’est pas déjà fait. Malgré toutes ses incohérences et ses clichés, Resident Evil 4 est un grand jeu si ce n’est pas l’un des jeux les plus importants de l’histoire avec Halo, Half-Life 2 et Metroid Prime dans le genre shooting durant la 6e génération. Resident Evil 4 fut le précurseur de tous les Third-Person Shooters à ce jour. Certes, il est normal, dans mon cas, de trouver Resident Evil 4 archaïque alors que Tomb Raider et Vanquish m’ont vraiment mis dedans en termes de gameplay… mais je ne peux nier l’importance de ce titre. Je dois avouer avoir une préférence pour les jeux qui dégagent une certaine documentation, une atmosphère et de l’observation d’où mon intérêt indéniable et inconditionnel pour REbirth si je le compare avec RE4 même si ce dernier fait cet effort.
En somme, il y a deux genres de Resident Evil (horreur-survie et action-horreur) et il faudra dorénavant l’assumer mais il faudra faire attention de ne pas s’emporter dans une fierté où tout ce qui est occidental est mieux que japonais où l’inverse alors que même partout, on a de la difficulté à se renouveler… pour finalement s’enfoncer dans une certaine facilité… Il faudra accepter les changements mais il faudra également que les développeurs ouvrent leurs tympans parce que les joueurs ont le droit de parole et peuvent mettre de la pression pour que ces mêmes développeurs conservent les origines de ce qui faisaient de leurs licences des jeux cultes… N’est-ce pas, Yoshio Sakamoto? Si vous n’avez jamais joué à Resident Evil 4, vous êtes de ceux qui manquent un pionnier dans un genre qui, bien franchement, a tous les outils pour s’éloigner des FPS traditionnels, clichés et ennuyants à souhait. Il est d’autant plus important de jouer à RE4 si vous avez aimé Vanquish, Dead Space et Gears of War. Contrairement à REbirth ou RE Zero, il est difficile de ne pas trouver RE4 quelque part sur PS2 ou la Wii. Mais les trois RE développés pour la Gamecube (excluant les portages de RE2, Nemesis et Code Veronica X) sont des jeux à acheter dès que vous les voyez. Malgré son passage action, Resident Evil 4 reste en partie fidèle à la licence grâce à son ambiance, son atmosphère et ses références subtiles aux premiers jeux. Autant REbirth est important en étant l’un des meilleurs remakes si ce n’est pas LE meilleur remake de jeu jamais produit en plus de s’assumer comme un des meilleurs jeux horreur-survie de l’histoire, autant Resident Evil 4 est un pionnier dans les mécaniques du jeu de tir à la troisième personne qui a pavé la voie pour le reste de la licence et les successeurs qui viendront donc oui, Resident Evil 4 a beau avoir été un succès mais il n’était pas intemporel, surtout lorsqu’on voit aujourd’hui Dead Space et The Last of Us. Et à cause de son succès critique et commercial, de ses multiples portages et les nombreuses améliorations déjà amenées au gameplay, Resident Evil 4 est un des jeux qui a trop mal vieilli malgré l’exploit qu’il représente pour l’histoire moderne du jeu vidéo.
Resident Evil 4 est impossible à manquer. En fait, c’est un jeu à posséder que vous aimiez les jeux d’horreur ou non puisque c’est un jeu d’horreur qui peut être joué par tout le monde et c’est certainement un défaut. C’est un jeu d’action qui fait dans l’horreur. Si vous voulez y aller pour le facteur nostalgie, la version Gamecube est à posséder et s’adresse à un public bien précis. Si vous êtes un fan de RE depuis le premier volet, il est clair que la version PS2 vous plaira mais le meilleur gameplay, celui qui s’adapte réellement à ce qu’est devenu Resident Evil… c’est sur la Wii grâce à la télécommande qui permet une visée plus précise pour mieux dégommer les infectés. Sinon, vous pouvez toujours vous rabattre sur les versions « HD » qui valent environ 15$ sur le Xbox Live, PlayStation Network ou encore 20$ sur Steam. Hormis la version Gamecube, Resident Evil 4 inclut une campagne spéciale avec Ada Wong qui permet au joueur de comprendre un peu mieux l’implication d’Ada alors qu’elle sauve parfois Leon d’une mort certaine.
Resident Evil 4 est la preuve que le succès n’est pas intemporel et que même si on se fie aux critiques, les analyses en profondeur plusieurs semaines, mois ou années nous poussent à réfléchir sur la réelle qualité d’un jeu vidéo. Resident Evil 4 n’a pas fait le test du temps puisqu’il a pu être amélioré et a eu un successeur en Dead Space 1.
Verdict: À posséder UNE fois!
Fiche :
- Nom : Resident Evil 4
- Développeur/Éditeur : Capcom
- Genre : Action-Horreur/Tir à la troisième personne
- Disponible sur : Gamecube, PlayStation 2, Wii (Wii Edition), PC/Steam, PlayStation 3 (PlayStation Network ou à télécharger via Resident Evil 6 Anthology Edition) et Xbox 360 (Xbox Live ou à télécharger via Resident Evil 6 Archives Edition)
- Classement ESRB : M pour Mature
- Joueur : 1