Quand vous achetez un jeu aujourd’hui, il se passe parfois un temps interminable avant que vous puissiez y jouer. Vous le sortez de sa boîte et de son $?*%@ de plastique impossible à détruire. Ensuite il faut l’installer sur votre console, étape parfois interminable (GTA V quelqu’un?). Je m’ennuie du temps où tout allait vite.

Eh bien, c’est exactement ce qui m’est arrivé avec le nouveau Final Fantasy X/X-2 Remaster, qui ne requiert aucune installation. Vous le mettez dans la console et il est prêt à jouer. Bon, ça reste un Final Fantasy, donc une vidéo d’introduction s’impose, mais le jeu est prêt à lancer votre aventure de plusieurs dizaines d’heures en un rien de temps.

Pour les gens comme moi, qui avaient adorés Final Fantasy X sur PS2, vous ne serez pas déçu. La jouabilité n’a pas été modifiée de façon notable et l’histoire est toujours aussi intéressante.

D’ailleurs, pour les plus jeunes ou ceux qui n’ont jamais eu la chance de jouer au jeu, l’histoire saura vous accrocher, même si elle ressemble aux autres Final Fantasy.

Un jeune homme un peu tourmenté, Tidus, se retrouve quelques minutes avant un tournoi de Blitzball. Bon, pour ceux qui se demandent, ce sport est une espèce de mélange entre le waterpolo et le soccer. Et le tout se passe bien sur sous l’eau.

Donc notre Tidus joue pour les Abes de Zanarkand, métropole de la région de Spira. Durant la partie, une attaque de produit de la part d’une masse énorme provenant de la mer. Cette masse détruit tout sur son passage et envoie des monstres en plein cœur de la ville. Tidus réussit à se sauver du stade et tente tant bien que mal à survivre avec l’aide d’un homme nommé Auron, son mentor. Malheureusement pour eux, ils se voient aspirer par le monstre et se retrouvent voués à une mort certaine. C’est là que l’histoire commence véritablement. Tidus se retrouve 1000 ans dans le futur, dans un monde terrifié par un monstre invincible, Sin. Ce monstre est bien sur la source de destruction de sa ville natale, Zanarkand. Tidus se retrouve avec un groupe de protecteurs ou « Guardians », de Yuna, une jeune invocatrice ou « Summoner ». Sa mission : éliminer Sin.

Yuna (3e à gauche) et ses protecteurs (de gauche à droite) : Kimahri, Rikku, Auron, Tidus, Lulu et Wakka

Yuna (3e à gauche) et ses protecteurs (de gauche à droite) : Kimahri, Rikku, Auron, Tidus, Lulu et Wakka

L’histoire, quoique pas particulièrement complexe, est très intéressante. Square Enix (Squaresoft à l’époque) réussit très bien à nous accrocher, que ce soit sur l’histoire de Tidus (que fait-il là, comment retournera-t-il chez lui?) ou de Yuna (la quête principale, celle de battre Sin). Le suspense est donc bien réussi.

Pour ce qui est de la jouabilité, elle est restée presque inchangée par rapport à l’original, paru en 2001. Les combats sont tour à tour. Vous aurez donc amplement le temps de choisir quel type d’attaque vous ferez quand ce sera votre tour. On doit choisir une stratégie par rapport aux forces et faiblesses de nos adversaires, tout en analysant les forces et faiblesses de nos propres personnages. Chacun de ces derniers apporte certains talents permettant de faire face à n’importe quel ennemi. Vous pouvez aussi changer de personnage n’importe quand durant le combat, ce qui aide beaucoup lorsque nos ennemis changent de stratégie ou de forme. Il est donc important d’utiliser un peu tout le monde régulièrement afin que chacun des personnages puisse rester au niveau des autres. Vous aurez besoin des talents du personnage le plus désagréable au moins une fois dans la partie, c’est sûr! Bien sur, vous aurez des personnages favoris, comme Auron (le guerrier) et Lulu (la magicienne), mais parfois Wakka et Rikku seront nécessaires…

Sinon, le jeu est plutôt linéaire comparé aux plus vieux Final Fantasy. Vous avez généralement un chemin à suivre, par segment, et il est impossible de le contourner. Vous aurez parfois un petit chemin alternatif, avec un coffre au bout, mais la destination reste la même. Quand le segment en question est terminé, vous passez au prochain tout simplement. Ce n’est pas nécessairement ce que l’on retrouvait dans un jeu comme Final Fantasy 7, mais ça ne m’a pas irrité outre mesure. Le jeu vous laisse quand même la liberté nécessaire d’augmenter vos personnages de niveau, ou « Grinder », durant les différents segments. Selon moi, c’est le principal!

Pour ce qui est de la façon de monter de niveau, le développeur avait lancé un nouveau modèle pour améliorer les personnages. Le principe est basé sur une carte avec des chemins préétablis où l’on retrouve des sphères à débarrer. Pour avancer dans la carte, il vous faudra monter de niveau afin de débarrer des points de mouvement, ce qui vous permettra de bouger. Lorsque vous combattez, vous trouverez des globes vous permettant de débarrer des sphères sur la carte. Les sphères principales sont Puissance, Magie, Habileté et Vitesse. (Power, Mana, Ability et Speed). La puissance vous servira à débarrer des sphères en rapport avec votre force et vos points de vie, la magie auront rapport à vos points de magie et la force de vos sorts, l’habileté vous permettra de débarrer un nouveau pouvoir tandis que la vitesse vous rendra plus rapide et chanceux.

Vous devrez débarrer des sphères afin d'améliorer vos personnages

Vous devrez débarrer des sphères afin d’améliorer vos personnages

La version remaster vous offre un nouveau mode pour monter de niveau, soit le mode « Expert ». Ce mode vous permet de ne pas suivre de chemin préétabli, vous pourrez donc développer Auron en magicien, ce qui serait un peu bizarre mais possible! J’ai personnellement opté pour le mode régulier.

L’apparence visuelle a été améliorée afin de nous soumettre quelque chose de similaire aux autres jeux de PS3. Si le jeu était très beau sur PS2, on voit quand même une grande différence au niveau de détails, par exemple les cheveux des personnages. Le jeu a été transposé en 16:9, ce qui a demandé beaucoup d’ajustements, surtout dans les grandes cinématiques (celles plus longues, où l’on a mis le paquet!). Par contre, je dirais que la différence en général dans le jeu n’est pas si impressionnante. C’est plus beau certes, mais pas comme si on passait de la PS1 à la PS3. Je dois aussi confirmer que les programmeurs ont parfois tourné les coins ronds, notamment lors des cinématiques de bases, qui ressemblent au jeu régulier. Tous les personnages secondaires n’ont visiblement pas été touchés, donnant l’impression que Tidus parle avec un personnage à la tête carrée, aux mains triangles et au visage plat. J’ai visiblement revisité mes cours de géométrie suite au jeu…

Final Fantasy X, SD vs HD

Final Fantasy X, SD vs HD

Pour ce qui est de la musique, qui était déjà excellente, elle a aussi été remise au goût du jour. Comme dans tout bon Final Fantasy, je dois dire que jamais elle m’a tombée sur les nerfs, et qu’elle a toujours réussit à me transporter dans ce merveilleux monde de Spira.

Finalement, je dois carrément conseiller ce jeu aux fans de Final Fantasy, même si vous l’avez déjà joué sur PS2. Au pire, il vous rappellera de beaux souvenirs, et vous permettra de jouer pour la première fois à la version internationale du jeu au lieu de l’Américaine. Cette version apporte quelques différences, quoique minimes. De plus, vous aurez la chance, en un seul disque, d’avoir Final Fantasy X, Final Fantasy X-2 et «Last Mission », un extra de Final Fantasy X-2. Vous pourrez aussi écouter la musique du jeu dans les crédits, sans nécessairement avoir terminé le jeu. Ma suggestion, achetez-ça le plus vite possible!

Ma note : 9 / 10

Points positifs :

-Histoire riche
-Visuel et musique réussis
-Bon système de combat classique
-Le système de Sphere Grid est simple d’utilisation

Points négatifs :

-Très linéaire
-Les puzzles dans les temples sont une perte de temps
-Quelques ratés dans l’amélioration graphique

Mon Twitter : JsChapleau