Dans les dernières semaines, j’ai exploré plusieurs films nominés aux oscars afin de voir quel serait mon propre choix. Après avoir vu American Hustle, 12 years a slave, Gravity et Captain Phillips, voici que j’ai acheté The Wolf of Wallstreet en Blu Ray. Eh bien, c’est MON meilleur film de 2013.

L’histoire du film tourne autour de Jordan Belfort, un courtier boursier qui s’est monté une fortune exceptionnelle en faisant des activités illégales sur Wall Street.

Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) est un jeune homme ambitieux venant d’avoir sa licence de courtier en bourse. Il travaille dans une grande firme mais perd malheureusement son emploi après le « lundi noir », journée ou le Dow Jones a tombé de plus de 22%.

Il est embauché par une petite compagnie frauduleuse qui vend des actions à qualité douteuse à des gens qui ne sont pas assez fortunés pour aller vers des actions plus payantes. Leur stratégie repose sur la pression et de fausses informations auprès des clients, afin de les convaincre d’acheter des actions qui ne donneront probablement aucun rendement. Ils se font une commission de 50% sur ces ventes, donc Belfort se met au travail de devient rapidement un des meilleurs vendeurs. Ayant une formation comme courtier et un charme du tonnerre, il n’a aucun problème à vendre facilement les produits financiers qui lui sont offerts.

Il décide donc de se partir sa propre firme, nommée Stratton Oakmont pour donner un look plus riche, et y amène ses amis qui ont du talent pour la vente. Son activité est basée sur le principe du « pump and dump », c’est-à-dire que sa compagnie achète énormément d’actions d’une compagnie sans avenir, au prix très bas. Les courtiers vendent ensuite rapidement des actions, grâce à plusieurs mensonges sur la compagnie, de la pression et du charme. La demande étant élevée, le prix monte. Ensuite, quand ils ont atteint leur but, Stratton Oakmont vends ses actions restantes au prix élevé du marché. Bien sur, avec la baisse de la demande et surtout le manque de rendement de la part de la compagnie, l’action baisse et tous les clients se retrouvent floués.

Cette activité était considérée illégale mais Stratton Oakmont a néanmoins fait affaires quelques années avant que le FBI s’en mêle. Jordan Belfort et ses associés se retrouvent donc épiés par le FBI et tombent de plus en plus dans l’excès, que ca soit par rapport aux dépenses excessives, la drogue, l’alcool ou le plaisir charnel.

Un divertissement sans failles

Le scénario du film est très intéressant, que ce soit parce que c’est un fait vécu ou parce que l’histoire est quand même originale. Le film est basé sur le livre autobiographique de Jordan Belfort, qui reçoit d’ailleurs des redevances sur les ventes du film.  Le scénario est donc basé sur des faits réels (parfois exagérés) et corroborés par le vrai Jordan Belfort.

Le film ne nous impose pas une morale comme on peut voir dans plusieurs films sur des gens ayant effectué des activités illicites afin de s’enrichir. Oui, Belfort prend de la drogue, se fait épier après par le FBI, mais on retrouve un homme riche, heureux et avare de pouvoir durant presque tout le film.

Bien sur, le ciel s’assombrit à un certain moment donné. Il se retrouve dans l’eau chaude à cause du FBI et de son agent Patrick Denham (Kyle Chandler) qui l’a dans les câbles. Ce dernier réussit presque à provoquer une erreur majeure de la part de Belfort, qui lui offre presque la fortune en échange d’un arrêt de l’enquête. Cette scène était d’ailleurs une de mes favorites. Aussi, sa richesse diminue et il doit faire face à des problèmes familiaux. Avec une vie telle la sienne, ce n’est pas particulièrement surprenant.

Le rythme du film est quasi parfait. Non seulement il dure 3 heures et je n’ai retrouvé aucune longueur notable, mais la progression de la situation financière, professionnelle et familiale de Belfort et de ses associés se fait tellement naturellement qu’on ne se sent jamais bousculé.

Comme dans Goodfellas, le personnage principal effectue la narration tout au long du film.  J’ai bien apprécié cette touche de Martin Scorsese, qui a effectué un travail de maître encore une fois.

Ce film pourrait aussi bien passer comme histoire vraie, comédie ou drame. Même si le sujet peut être relativement lourd, on retrouve énormément de blagues et de situation embarrassantes qui vous feront sourire de plaisir ou même rire en éclats.

La grande force de ce film reste le talent de l’équipe de réalisation et d’acteurs. Outre Scorsese, Leonardo DiCaprio fait un travail exceptionnel. Comme toujours, il est convaincant, peu importe l’émotion qu’il dégage. On voit que la chimie entre Scorsese et DiCaprio existe définitivement, eux qui en étaient déjà au 5e projet commun. Aussi, je dois souligner le bon travail de Jonah Hill, qui  joue le principal associé de Belfort, Donnie Azoff. Il devait parfois jouer l’idiot, parfois le courageux, parfois le chef d’entreprise scrupuleux et parfois le meilleur ami drogué de Belfort. Excellente performance.

En conclusion…

Je conseille donc ce film aux fans de Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio. Vous retrouverez les grandes forces de The Departed et Goodfellas mélangées, et l’histoire reste très intéressante. C’est rare, mais je ne trouve pas vraiment de défaut à ce film, mis à part qu’on glorifie, à un certain moment, Jordan Belfort. Je le conseille donc fortement à n’importe quel individu qui aime le cinéma, car comme j’ai dit en entrée de jeu, The Wolf of Wall Street était mon Oscar du meilleur film de l’année.

Ma note : 9.5 / 10

Points positifs :

-Scénario fumant
-Réalisation à point
-Jeu des acteurs impeccable
-Bon rythme de croisière
-Belle utilisation de l’humour

Points négatifs :

-Le vrai Jordan Belfort paraît bien malgré ses frasques

Réalisateur : Martin Scorsese

Acteurs principaux : Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Kyle Chandler, Margot Robbie, Rob Reiner, Jon Bernthal

Mon Twitter : JsChapleau