Nombreux sont les jeux qui sont attendus fortement au cours de l’année actuelle. Je pense à Dragon Age: Inquisition, Batman: Arkham Knight, Wolfenstein : The New Order, Watch_Dogs et Murdered: Soul Suspect. Malgré toute la liste de ces titres forts prometteurs, un jeu qui a éveillé mon sens de l’émerveillement et qui a su piquée ma curiosité en créant une très grande attente et cette dernière a pris fin il y a quelques jours. Je parle ici de Child Of Light issu du studio montréalais d’Ubisoft. Malgré toute la pub et le « hype » autour du jeu, l’attente en a-t-elle vallu la peine autant que l’on tente de nous le faire croire? Hé bien… OUI! Sur tous les aspects et voilà le pourquoi du comment.
Dans Child Of Light, vous camperez le rôle d’Aurora, jeune fille d’un couple de duc et duchesse d’Autriche en 1895. Ayant vu sa mère quittée pour un monde meilleur, Aurora sera éduqué et élevé par son père. Tout va bien jusqu’ici… jusqu’au jour ou elle disparaît dans le monde mystérieux de Lemuria. Elle s’y retrouve coincée et doit trouver un chemin pour retourner auprès de son paternel. Cependant, comme le tout n’est jamais simple, elle a une mission à réussir pour y arriver : rien de moins que de retrouver les Étoiles, la Lune ainsi que le Soleil, tous sous l’emprise de l’infâme Reine Noire. D’où le nom d’Enfant De La Lumière.
Dans toutes ces péripéties entourant Aurora, il y a un bon côté, vous ne serez jamais seule, toujours accompagnée d’une luciole répondant au nom de Igniculus. Les parallèles avec la Fée Navi de l’univers de Zelda sont grands, mais le tout demeure tout de même teinté d’originalité. Cette dernière ne servira pas qu’à crier « hey listen ». Elle a plusieurs fonctionnalités comme servir de lumière pour éclairer la pénombre, ramasser des orbes de lumières et même telle une grenade flash, aveugler vos ennemis. Ce que j’ai adoré de cet aspect coopératif, c’est qu’un deuxième joueur peut y participer en entrant dans le rôle d’Igniculus.
Dans le monde Lemuria, vous serez appelé à faire beaucoup d’exploration, sachant que vous ne disposez d’aucun objet pour vous orientez, il ne tiendra qu’à vous de farfouiller partout pour trouver le bon chemin. Vous rencontrerez souvent des ennemis envoyés en éclaireurs ou qui prennent simplement une petite marche de santé. Par contre, contrairement à plusieurs jeux japonais du même type, si vous passez à côté des ennemis sans les toucher, la phase de combat ne s’enclenchera pas. Mais si moindre contact physique il y a, alors là préparez-vous à combattre. C’est là que le principal atout d’Igniculus entre en ligne de compte, penser à aveugler vos ennemis en premier dans le but de prendre l’avantage très tôt dans le combat.
Ce jeu de type jeu de rôle japonais vous demandera de nombreuses heures de jeu. Avec sa quête principale, ses nombreuses quêtes annexes ainsi que ses phases exploratoires servant avant tout à découvrir des objets cachés, des coffres, etc, vous en aurez pour plusieurs heures. Rajoutez à ça, un monde immense qui s’ouvrira à vous ainsi que plusieurs minutes à tenter de trouver le chemin pour avancer, car le jeu ne comporte aucun moyen de s’orienter. Pas de carte, pas de boussole, pas de jet de lumière. Ubisoft a cru bon nous offrir un jeu ressemblant aux anciens Dragon Quest et Final Fantasy. Cependant, je m’attends à quelques critiques négatives pour ce choix. Par contre, tout lieu visité au moins une fois peut être rejoint rapidement grâce aux déplacements instantanés. Bref, y’a de faire et rarement vous trouverez que le jeu traîne en longueur.
Maintenant j’arrive à la jouabilité et ses nombreuses mécaniques de jeu. Vous êtes familier avec le « active time battle »? J’espère, car tout le système de combat repose sur ce style emprunté à un certain Final Fantasy. Donc, voici un cours avancé très rapide de ce qu’est le « active time battle ». Les combats se déroulent dans un univers tour par tour, mais avec une contrainte : la gestion du temps. Dans le bas de l’écran, vous pourrez apercevoir la barre d’action divisée en deux options: Attendre (se défendre) et Exécution (combat). À l’intérieur de cette barre se retrouvent les icônes des combattants qui se déplacent lentement de la zone Attendre vers la zone Exécution. Le premier icône qui atteint la zone Exécution attaquera initialement, le deuxième au second rang et ça se poursuit ainsi. Une fois assimilé, ce type de combat rend justice à Child Of Light.
Arrivé à notre tour, vous aurez à choisir entre attaquer à l’épée, à l’aide de la magie, se protéger avec un bouclier, prendre une potion. Vous connaissez un peu le concept. Personnellement étant confronté à de nombreuses occasions dans ma carrière de gamer à ce type de combat, j’ai été enchanté et trouvé le tout fort immersif. Cependant, je comprendrais très bien les joueurs débutant dans le domaine éprouvant certaines difficultés. Donnez-vous quelques essais et ça devrait aller par la suite. Un peu comme un certain Costume Quest, vous aurez la possibilité de changer votre équipe avec laquelle vous évoluez. Vous pourrez changer un membre même en plein combat. Si le personnage sélectionné ne satisfait pas aux exigences du combat, vous pourrez le changer pour un autre en allant dans l’option « Groupe » pour en choisir un autre. Plus tôt, je parlais du rôle de Igniculus qui peut vous aider lors des combats et bien ses actions prennent tout leur sens. Pour faire court, elle collectera les différents orbes sur le champ de bataille ce qui vous conférera de l’énergie. Ah oui, il ne faut pas oublier qu’elle peut, non elle doit aveugler les ennemis. Maitrisez cette technique et votre succès est assuré.
Évidemment, qui dit jeu de rôle, dit également points d’expérience ou de compétence acquis après les combats. Ici, il est question de points de compétence pouvant être dépensés au travers d’un arbre de compétence facile d’accès et fort bien détaillé. Il faut savoir qu’Aurora pourra acquérir le pouvoir de voler pendant le jeu. En résumé, la mécanique de combat fonctionne à merveille, mais il demeure toujours un aspect non négligeable qui brille par son absence, les ennemis n’ont aucune barre de vie visible. Ce qui a pour effet de rehausser un tantinet le niveau de la difficulté. Il n’y a aucun moyen de savoir si votre adversaire est près du trépas ou non.
J’arrive au premier aspect de deux qui m’a marqué et j’ai nommé le graphisme. Celui de Child Of Light est de grande qualité. Le « level design » est impec, les animations autant en jeu qu’en cinématique sont superbes et fluides, les zones d’ombres et de lumières sont fichtrement bien rendues. C’est un monde magnifique et immersif qui s’ouvrira à vous. Pour plusieurs il pourrait s’agir d’un style de bande dessinée interactive et pour cause, Ubisoft maîtrise à merveille son engin graphique: UbiArt Framework (Rayman). Après plusieurs heures, je n’ai remarqué aucun bogue graphique ni de choses pouvant brimer mon expérience. Plusieurs studios devraient prendre exemple sur le travail réalisé par les développeurs de la branche montréalaise d’Ubisoft.
Deuxième aspect qui m’a encore plus plongé dans cet univers renversant, mais mystérieux: la bande originale. Signée des mains de Coeur De Pirate (Béatrice Martin) qui en était à une première expérience, la musique nous transporte dans un univers envoûtant et n’a rien a envié aux grands compositeurs de cette industrie. D’ailleurs, mettre la main sur cette bande originale ne viendra que rehausser votre expérience. Le jeu est offert version française intégrale bien qu’il y n’y a que la narration qui est interprétée par la voix suave de l’actrice et comédienne Caroline Dhavernas.
Au final, ne pas recommander Child Of Light serait un sacrilège. Il y a trop de points positifs et originaux pour que vous passiez à côté. Un jeu téléchargeable frisant la perfection. De plus, il est offert à 14.99$. Oui, oui 14.99$, un prix dérisoire pour un produit de cette qualité. Il aurait pu être disponible à 39.99$ et ça aurait été correct. Très dommage que nous au Québec ayons pas droit à la superbe édition de collection…
Cote FG: 9 sur 10
Points positifs:
- Un monde immersif et agréable à explorer
- Un graphisme somptueux
- Une bande originale envoûtante et prenante
- Une narration suave
- Un système de combat efficace et original
Points négatifs:
- Aucun moyen de s’orienter
- Les ennemis n’ont pas de barre de vie
Fiche technique:
- Développé par Ubisoft Montréal
- Publié par Ubisoft
- Jeu de rôle/plateforme
- Disponible sur Nintendo Wii U, PC, PS4, PS3, Xbox One et Xbox 360
- Mode solo et multijoueur (contrôle d’Igniculus)
- Offert en version intégrale anglaise ou française
- Contenus téléchargeables à venir
- Site officiel: http://childoflight.ubi.com/col/en-CA/home/index.aspx