Les X-men sont une partie importante de la jeunesse de bien des gens. Plusieurs ont lu les BDs, d’autres ont regardé les émissions à la télévision.  Quand les films sont sortis au cinéma, je ne connais pas un seul geek qui n’était pas heureux. Après quelques passes plus difficiles, les amateurs s’attendaient à un gros film de la part de Bryan Singer, le réalisateur du dernier opus de Xmen : Days of a future past.

Premièrement, ce film fait un lien entre la trilogie X-men des années 2000 qui se déroule dans notre époque actuelle et le prologue offert en 2011, X-Men First Class, qui se déroule en 1962.

Le scénario se déroule tout d’abord dans un futur rapproché, où les mutants sont presque exterminés de la terre, tout comme plusieurs humains solidaires à leur cause. Les humains ont décidé, suite à une succession d’événements depuis 1973, d’éliminer les mutants à l’aide de robots nommés Sentinelles, capable de tenir tête aux mutants en répliquant leurs pouvoirs.

Les X-men survivants trouvent donc une solution potentielle à leur problème : utiliser le pouvoir de Kitty Pryde (Ellen Page). Cette dernière est capable de retourner la conscience de quelqu’un quelques semaines dans le passé afin d’avertir ses compatriotes d’attaques futures de Sentinelles. Le plan : renvoyer Wolverine (le seul capable de survivre à un voyage si long) en 1973 pour empêcher Mystique (Jennifer Lawrence) d’assassiner Bolivar Trask, scientifique et inventeur des fameuses Sentinelles. Cette tentative ultime doit absolument fonctionner, car ils se retrouvent encerclés de Sentinelles et ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles trouvent les X-men.

En l’assassinant, Mystique a simplement démarré le processus de recherches et développement qui occasionnera, 50 ans plus tard, la quasi-extinction des mutants. De plus, les humains réussiront à la capturer et pourront procéder à des tests afin de perfectionner les Sentinelles.

Wolverine est donc renvoyé dans le passé afin de tenter, avec l’aide des jeunes Charles Xavier (James McAvoy) et Beast (Nicholas Hoult). Après avoir passé plusieurs années difficiles suite aux évènements de X-men First Class, Charles Xavier se laisse convaincre d’aider Wolverine à sauver le futur. Ils devront délivrer Magneto, emprisonné pour avoir supposément tué John F. Kennedy, avec l’aide de Quicksilver (Evan Peters) et de sa vitesse fulgurante. Selon Xavier, Magneto est le seul qui saura convaincre Mystique de cesser son plan d’assassinat.

Je cesse l’histoire à l’instant, car comme vous pouvez vous y attendre, une des grandes forces du film est son scénario. Je ne veux aucunement vous ruiner les intrigues principales mais dites-vous simplement que le tout ne va pas toujours selon les plans.

…Wow?

Bon, l’histoire pourrait paraître complexe si on s’y attarde peu. Aussitôt qu’on joue dans le temps, on peut facilement se perdre dans un scénario. Je dois avouer que je n’ai eu aucun problème à suivre le scénario. Le débat sur le voyage dans le futur est un peu évoqué, mais on embarque très facilement dans le scénario sans se soucier des différentes théories du voyage dans le temps. On y croit, tout simplement.

Comme je disais plus tôt, le scénario est une de plusieurs grandes forces de ce film. L’aspect « futur », où les mutants sont peu à peu éliminés par les Sentinelles, est carrément logique. Oui, à la fin de X-men : The Last stand, les humains sont moins agressifs face aux mutants, notamment grâce au remède du gêne mutant. Cependant, on peut aussi comprendre, en considérant notre histoire, qu’une poignée d’humains puissent convaincre la population générale que les mutants restent une menace constance et qu’il faut les éliminer. On a vu ça fréquemment dans le passé, que ce soit une question de religion, culture ou de ressources.

Si l’emphase est mise sur l’histoire se déroulant en 1973, le scénario nous retourne fréquemment dans le futur afin de nous rappeler l’enjeu important. Je dois avouer que j’apprécie beaucoup toutes les sections se déroulant dans le futur, car ce sont les scènes avec le plus de tension. Oui, en 1973, ils doivent tenter de sauver le monde en faisant les bons choix, mais les survivants doivent carrément se défendre dans le futur. La tension est très palpable et l’émotion est à son comble lorsque l’on se trouve avec les personnages faisant face aux Sentinelles du futur.

Parlant d’émotion, ce film nous en donne à profusion. Encore là, malgré que les trois quarts du film se déroulent en 1973, la majeure partie de l’émotion se déroule dans le futur. Tout d’abord, le fait de voir plusieurs X-Men manquants (on devine qu’ils sont morts) nous donne l’indice que la fin des mutants est proche. De plus, on retrouve finalement une espèce d’alliance qu’on attendait depuis longtemps entre Magneto et Charles. Les deux hommes travaillent ensemble, dans un seul et unique but : sauver le monde. Cette camaraderie crevait l’écran et je crois que tous les amateurs ont apprécié leur relation. Aussi, sans ruiner d’intrigues, les amateurs voient plusieurs personnages qu’ils ont appris à connaître dans les films précédents se sacrifier. Ces sacrifices font carrément mal et nous crèvent le cœur. Cet aspect est donc clairement réussi. Ne vous inquiétez pas, beaucoup d’aspects émotionnels entre les deux hommes sont aussi évoqués dans le passé. Cette relation est très complexe et prend beaucoup de place. C’est parfait comme ça!

Pour ce qui est des personnages, nous avons le loisir de voir nos personnages favoris de la trilogie ainsi que de X-Men First Class. J’étais d’ailleurs heureux de retrouver certains personnages de X-Men : The Last Stand, comme Colossus et Kitty, qui ont des rôles relativement importants dans le scénario. La balance était donc mieux équilibrée entre les deux volets (futur et passé). Plusieurs personnages de X-Men First class n’y sont pas, car le groupe de Magneto a été dissout suite à l’incarcération de ce dernier. On voit néanmoins ce qui s’est passé avec eux au début du film.

Les acteurs font tous un travail solide, comme à l’habitude. Si l’interprétation des jeunes acteurs ressemblait beaucoup à X-men First Class, les acteurs de la partie « futur » avaient pris un coup de vieux (surtout Charles et Magneto). Par contre, le film se passe plusieurs années après X-Men : The Last Stand, il est donc normal que tout le monde vieillisse et vive ses expériences. L’interprétation plus sérieuse et sombre des acteurs est donc totalement justifiée, même pour des personnages caractérisés plus légers comme Kitty et Iceman.

La réalisation a fait un excellent travail pour donner une ambiance très sombre au film, que ce soit dans le volet « 1973 » ou le volet « futur ». En 1973, on se retrouve dans un monde déchiré par la guerre froide, dans un pays paranoïaque venant de perdre la guerre du Viet-Nam. Les mutants doivent se cacher sous peine d’être jugés et persécutés. Dans le futur, on retrouve un aspect post-apocalyptique ou dystopique, où des villes sont ravagées par la destruction. Il ne reste presque plus de mutants et les humains sont déchirés par les différentes batailles qui ont eue lieu. Cette ambiance ajoute bien-sur de la tension et de l’émotion à l’histoire.

L’action est juste assez présente dans le film pour l’apprécier suffisamment sans qu’elle mette de l’ombre sur le scénario et l’ambiance. Magneto est particulièrement impressionnant, encore une fois. Les scènes avec ce dernier (jeune ou vieux) sont toujours intenses et déroutantes, que ce soit lorsqu’il transporte un stade dans les airs ou lorsqu’il vie un moment d’émotions avec Mystique ou Charles.

Il ne faut pas non plus négliger les différentes scènes du futur avec les Sentinelles. Ces scènes vous couperont le souffle par leur réalisme et l’imagination utilisée pour maximiser notre expérience. Une de mes scène favorites est notamment celle où Quicksilver utilise sa vitesse pour sauver Xavier, Wolverine et Magneto des tirs d’une dizaine de gardiens de prison, utilisant des balles de plastique. Cette scène, qui pourrait facilement mettre l’emphase sur les pouvoirs de Magneto dans une cuisine pleine d’éléments métalliques, met plutôt l’emphase sur la puissance de Quicksilver ainsi que sur l’aspect humoristique du personnage. Il utilise en effet sa vitesse afin de mettre tous les gardes hors combat, sans les tuer. Sa vitesse légendaire rend le temps extrêmement lent autour de lui, donnant à Quicksilver assez de temps pour changer les balles de trajectoire et déplacer les bras des gardes afin qu’ils se frappent eux-mêmes. De cette façon, Magneto n’a pas à les tuer. Cette scène est probablement ma favorite du film, car non seulement Quicksilver sauve les personnages sans tuer personne, mais en plus il le fait de manière très humoristique.

La scène en question est filmée au ralenti, avec la chanson « Time in a bottle » en arrière plan (ironique, non?). L’ambiance amenée par la scène est hallucinante, que ça soit par l’humour, les effets spéciaux ou l’imagination du réalisateur.

Le seul bémol que j’aurais à mettre sur le film est certaines irrégularités entre le futur et le passé. Le meilleur exemple serait l’utilisation, en 1973, d’un sérum miraculeux inventé par Beast permettant à un mutant vivre sans ses symptômes durant une certaine période. Ce sérum a notamment l’effet secondaire de redonner l’usage à Charles Xavier des ses jambes. Si, en 1973, ce sérum existait, pourquoi ne serait-il pas utilisé dans les années 2000, au pire pour donner une chance aux paraplégiques de marcher de nouveau? De plus, l’histoire principale de X-Men : The Last Stand devient complètement inutile, considérant que les mutants n’auraient techniquement pas à se fier à un remède provenant du sang du jeune mutant capable d’annuler leurs pouvoirs/symptômes. On dirait que Bryan Singer a décidé de complètement oublier le scénario du 3e volet de la trilogie afin de monter une histoire riche, à son image. Personnellement, même si ça reste illogique, je n’ai pas de problème avec le fait d’oublier le 3e X-Men! Ah, peut-être un autre bémol : Depuis quand est-ce que Kitty Pryde peut faire voyager les consciences dans le temps?

Comme dans X-men First class, les effets spéciaux sont parfaitement réussis. Vous aurez la chance d’apprécier les pouvoirs de vos mutants favoris comme c’était en vrai. La musique est digne des derniers X-men, ajoutant une belle touche à la plupart des scènes.

En conclusion…

Je conseille ce film à n’importe quel amateur des X-Men. Il s’agit, à mes yeux, du meilleur film de cette franchise. Elle mélange bien les styles des anciens films (avec les personnages d’aujourd’hui) et des nouveaux (prologue). Les côtés négatifs sont rares, je conseille donc à TOUT LE MONDE de voir ce film là le plus rapidement possible. En passant, comme d’habitude avec les films de Marvel, n’oubliez pas de reste jusqu’à la toute fin des crédits car une scène inédite s’y retrouve.

Ma cote : 9 / 10

Points positifs :

-Bon mélange entre les deux périodes
-Solide scénario
-Effets spéciaux irréprochables
-Action réussie
-Tous les acteurs font un bon boulot

Points négatifs :

-Irrégularitées dans le temps
-Il y a du monde qui n’ont pas encore vu ce film

Réalisateur : Bryan Singer

Acteurs principaux : Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Halle Berry, Nicholas Hoult, Ellen Page, Peter Dinklage

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