L’industrie du jeu vidéo m’a rendu cynique malgré que je sois un passionné. Vous avez toutes les raisons pour vous dire que je devrais garder mon calme et accepter les faits… Non car si vous me dites ça et que vous avez des préférences ou même une quelconque implication journaliste, vous avez immédiatement tort car je ne vous fais pas confiance. Et si je dois signer mon arrêt journalistique à cause de ce texte? Advienne que pourra!

Il m’est difficile de faire une opinion éclairée sur le sujet… Je suis quelqu’un qui, malgré que j’aie beaucoup à apprendre sur l’industrie du jeu, essaye d’exprimer des ressentiments, une opinion et expliquer des faits. Quand je suis arrivé dans l’univers des podcasts ou le journalisme du gaming en quelque sorte, je connaissais peu les méthodes. Aujourd’hui, je suis bien au courant des faits. Mais jamais je n’aurais pu être témoin de cette histoire.

Premièrement, mettons les choses au clair… Je ne suis pas payé pour faire partie de Facteur Geek. Aucun autre site auquel j’ai contribué ne serait-ce que quelques semaines ou mois ne m’a payé. Je l’ai fait pour une simple et bonne raison : j’adore les jeux vidéo. J’adore la culture établie par les films, la bande dessinée et, bien sûr, les jeux vidéo… et un peu tout ce qui est relié. Oui, je peux être invité dans des événements comme tout journaliste supposément spécialisé et que leur opinion est la seule valide car ils sont payés pour la divulguer.

Vous voulez mon opinion? Je n’ai confiance en personne! Pourquoi? Parce que je ne connais aucune personne intimement. Oui, je contacte mes collègues pour des suggestions sur le site… mais ce qui est en dehors du site… reste en dehors du site! Il est clair qu’il y aura toujours un petit événement qui pourrait arriver… mais sachez une chose : il y a des moments où je me demande vraiment si je suis un « journaliste » comme il se doit. Le dernier moment est arrivé… Zoë Quinn et la possible corruption des journalistes. Quinn est d’ailleurs accusée d’avoir bloqué une vidéo sur Youtube et ainsi avoir abusé du DMCA ce qui est à tout sens pas du tout éthique et tout simplement stupide.

Un ex de Quinn a affirmé qu’il a été trompé non pas par un, pas deux, pas trois… mais bien cinq personnes reliés à l’industrie et le journalisme qui couvre cette industrie et il a une liste de faits et de lui avec Quinn. Parmi les personnes avec qui Quinn a eu une relation, on parle d’un journaliste de chez Kotaku et de développeurs indépendants… ceux qu’on présente comme les prochains sauveurs du gaming parce que les grosses compagnies nous prennent pour des idiots. Vous voulez mon opinion? Une relation intime ne doit jamais influencer l’intégrité qui profiterait à l’un et l’autre. Or, c’est ce qui est affirmé dans le cas de Quinn et un certain Nathan Grayson de chez Kotaku, un site qui se spécialise dans les jeux mais qui, avouons-le, est embarqué dans une bataille pour la justice sociale comme une certaine Danielle Riendeau autour de Dragon’s Crown.

Vous voulez mon opinion? Que ces journalistes se concentrent à évaluer des jeux avant de faire passer leurs crissties d’intérêts sociaux. Si cela a moindrement un impact sur l’histoire ou les mécaniques de jeux… dites-le. Cependant, il est aussi important d’assurer une certaine diversité et expliquer de façon justifiée pourquoi certains trucs ne peuvent être dans le jeu au lieu d’assumer la bullshit. J’ai critiqué un certain jeu maintes fois pour son histoire (parce que l’existence de ce jeu reposait sur le fait de raconter cette histoire) mais aussi pour ses mécaniques et l’impact de l’ensemble de l’œuvre. Cela fait-il de moi un « social justice warrior »? Non… parce que j’analyse le jeu et je traite les éléments vidéoludiques d’un jeu, son interaction avec le reste. Le design des personnages de Dragon’s Crown? Je m’en fous : j’ai eu mon éducation! L’idée de sauver des princesses… je m’en fiche : ma série préférée présente une femme indépendante qui est forte… même si un jeu omet l’entièreté des accomplissements de cette série. J’assume ce goût particulier… mais je suis capable de faire abstraction de ma préférence car j’ai fini par évaluer des trucs, j’ai développé mon esprit d’analyse. Si une relation intime vient tout simplement influencer une rédaction (parce que le journaliste est payé pour publier ses écrits), cela est tout simplement dégueulasse et c’est encore pire lorsque ce sont deux personnes en conflit d’intérêt. Et lorsque ces mêmes journalistes refusent d’en parler et que la « victime » censure l’ensemble des faits contre elle? C’est pire encore!

Je ne fais plus confiance en aucun site ou émission pour la couverture médiatique. Le journalisme du gaming a touché au bas-fond. Chez FacteurGeek, on publie les nouvelles et tout… et chaque critique représente l’opinion de la personne qui l’a écrite. Les podcasts aident à fournir un débat qu’on ne peut pas avoir via les critiques… au lieu d’avoir une opinion commune pour favoriser tel titre et autre. Je sers la main des personnes qui travaillent sur des jeux et projets… je crois même m’être retrouvé en conflit d’intérêt à un certain moment… mais j’ai fini par prendre tout en considération afin d’amener mon opinion… ou à assumer mes torts et changer mon fusil d’épaule.

Je sais qu’il y a des personnes qui me lisent et aiment ce que je pense, d’autres non. Je maintiens mon opinion, je tiens à mon intégrité et, surtout… j’assume mes positions! Si tout ce qui est dit par rapport à Zoë Quinn est vrai, le journalisme et l’industrie indépendante (que nous avons mis sur un piédestal à cause d’un poisson à lunettes… Tout le gaming est compromis grâce aux pratiques des développeurs ET éditeurs fautifs, Youtube et Google (Twitch) en plus du journalisme qui doit couvrir tout ça… Pour moi, même si on exclue l’histoire de Zoë Quinn, l’industrie du jeu vidéo est morte. Toutes ces guerres de puissance, de jeux cinématiques et projets indépendants qui ne devraient pas être critiqués parce qu’ils sont soit sur le Greenlight, Early Access et autres… Tout le monde en profite… Merci à chacun de vous de m’avoir rendu cynique face à ma propre passion qu’est l’art vidéoludique.

Je le redis: si tout ce qui est dit par rapport à Zoë Quinn et le comportement d’autres développeurs est vrai… alors je conseille à ces mêmes personnes de se rassembler, publier un communiqué, faire la lumière, etc. Dernièrement, un mot-clic a été créé pour signifier notre amour aux développeurs… En fait, ça ne pouvait pas être mieux pour identifier les fanboys et autres idiots de service. Je mets au défi quiconque de l’univers du journalisme vidéoludique à utiliser ce mot-clic. Si vous le faites, vous tombez dans le jeu de la corruption. Vous ne méritez plus la confiance de vos lecteurs et auditeurs. Si vous avez une moindre confiance en un développeur ou éditeur ou une quelconque affiliation… vous n’avez pas ma confiance!

Et après, on chiale parce que les femmes n’ont pas de place? Non… c’est parce que certaines femmes jouent la carte de la victime pour être populaire!

*L’opinion Du Gamer représente l’opinion de l’auteur du texte et non une opinion commune de l’équipe de FacteurGeek.com.