Avertissement, cette critique va être remplie de blagues faciles et de mauvais jeux de mots. J’aimerais vous dire que j’ai passé 25 heures (minimum) à jouer à Minimum, mais le désintérêt s’est installé rapidement après que le lustre des nouveautés se soit estompé. Analysons donc ce qui s’est passé avec ce jeu vraiment minimaliste.
J’aime les choses qui sortent de l’ordinaire, c’est un peu une contradiction de gamer, on aime retrouver les mêmes mécaniques dans les jeux de tir, mais en même temps on voudrait de la nouveauté dans chaque jeu. Si la scène des jeux de tir en Arène est surpeuplée depuis longtemps, il arrive parfois qu’un jeu amène ne serait-ce qu’une minime nouveauté, pour le faire sortir du lot. Minimum, tente sa chance avec ce qui semble à première vue beaucoup de choses intéressantes. Tout d’abord le style graphique, qui sort du classique réalisme du jeu de guerre avec ses personnages et ses décors en formes de cubes. Puis la promesse d’un nouveau mode de jeu complètement différent avec le mode Titan (un mot à la mode) et la possibilité de faire des modifications à notre équipement en plein combat.
Pour ce qui est du visuel, je dirais qu’à première vue, c’est vraiment intéressant. Par contre lorsque l’on joue, on se rend vite compte que la qualité des niveaux est très inégale. Certain, comme le monde des samouraïs est superbe et pousse un peu plus loin le détail que les simples blocs. D’autre comme The Event, semble manquer de finition avec des ombres et de l’éclairage très à plat. Ensuite il y a le manque de constance dans le style choisi. Si l’univers est fait de forme géométrique, les lasers et les effets de particule semblent sortis d’un vieux FPS de 2002. Pourquoi n’a-t-on pas fait des explosions en petit cube ? Les armes aussi sont des répliques cubiques d’armes conventionnelles. Pourquoi ne pas créer quelque chose de nouveau? Je vais vite passer le son, parce qu’il est évident que les concepteurs on fait le « minimum ». Si la musique des menus est épique on le ressent moins durant le jeu, puisque le style de jouabilité ne fonctionne pas vraiment avec une qui fait penser à Tron ou Oblivion. Les effets sonores sont moins qu’ordinaire et tombent rapidement soit dans l’oubli ou sur les nerfs, dépendamment de votre tolérance pour le son d’un vieux clavier Casio. Les effets d’armes pourraient se résumé à piu-piu et woosh-woosh.
Trois modes de jeu sont offerts : Team Deatmatch… zzz. Titan et Survie. Titan est le gros morceau, et le véhicule du jeu. Pour résumé, deux équipes s’affrontent dans une arène, avec comme mission de détruire les réacteurs de l’ennemi. Pour ce faire chaque équipe doit amener son titan, que l’on ne contrôle pas, en toute sécurité pour qu’il détruise le réacteur ennemi. Évidemment le tout n’est pas sans embuche. D’abord les deux titans s’affront au milieu de la carte, le vainqueur continue son chemin et doit ensuite détruire une série de murs pour pouvoir atteindre son but sans se faire détruire par l’ennemi ou les tourelles installées un peu partout. Si à première vue cela semble intéressant, en jouant, on finit par se dire que tout cela aurait pu être un mod pour Titanfall. La Sainte Trinité des armes est disponible : Shotgun, Mitrailleuse et Sniper. Un ajout intéressant; le Katana, qui permet de faire du combat corps à corps et de se déplacer plus rapidement. Ce que le jeu amène de neuf, ce sont les points de régénération (respawn) qui sont de petite boite dans laquelle on peut se réfugier en tout temps. L’ennemi ne peut nous toucher lorsque l’on n’est à l’intérieur, mais il est possible pour nos projectiles de passer au travers de la membrane et de se défendre de l’intérieur. Un peu à la manière de certains MOBA, on peut modifier et améliorer notre équipement en pleine partie. Pour ce faire on ramasse les cristaux que laissent derrière nos victimes, ou les petits insectes qui apparaissent de temps à autre. Le dernier mode est celui de survie, qui place les joueurs contre des vagues de dinosaures monochromes et de samouraïs sans A.I. Le créateur du jeu semble penser qu’il a dans les mains le prochain Unreal Tournament, tellement il nous parle de l’aspect compétitif du jeu. J’ai une mauvaise nouvelle pour lui.
La nouveauté s’essouffle vite, et la jouabilité n’est pas assez solide pour soutenir l’intérêt. De plus la gestion de match fait défaut quelquefois et on doit attendre pour joindre une partie de 4 personnes (le maximum étant 12). Au moment de faire la critique le jeu est 10$ sur Steam et offre des micros transactions en plus. Ils ont au moins eu la bonne idée de vendre un « Team Pack » de 5 licences pour partager avec nos amis pour 35$, question de voir si vous et vos amis pouvez avoir un peu de plaisir une journée pluvieuse. Mon temps avec le jeu a été court, je pense peut-être y retourner pour voir les améliorations qui pourraient survenir d’ici quelque mois. Puisque les développeurs semblent mettre beaucoup d’efforts dans le jeu. C’est un jeu qui n’est pas encore fini, on devrait donc attendre. Car malheureusement, c’est ainsi qu’est devenu le jeu vidéo.
Points forts :
- Le mode Titan est bien.
- Faire des améliorations en pleine partie sans avoir attendre la fin.
- Les zones de régénération donnent un aspect technique au jeu en Deathmatch.
- Ce n’est pas un pay to win ou un Freemium!!!
Points faibles :
- Les effets sonores sont vraiment moches.
- Concept graphique qui n’a pas été poli à fond.
- Ne pas pouvoir influencer les titans, sinon que de leur tirer dessus.
- Le mode Titan n’est pas disponible sur toutes les cartes.