Le mouvement #GamerGate a finalement explosé… pour le bien et pour le mal… Et je vous annonce que je ne supporterai plus publiquement le mouvement… parce que je suis déjà dans ce mouvement et parce que je ne veux pas me mettre à dos mes propres collaborateurs. Je crois déjà en l’éthique… Je crois sincèrement qu’il y a moyen pour que tout le monde puisse s’entendre… Je suis arrivé à un concensus.

Ces derniers jours, j’ai à peine dormi car je devais arriver à une réflexion malgré ma colère sur le fait que des personnes jouent la carte de la victime pour se justifier ou défendre leurs intérêts personnels et non leur vie. La première chose que je veux signaler… Peu importe les preuves ou les fausses accusations… les menaces doivent cesser de part et d’autre. Deuxièmement, tout le monde doit absolument ouvrir les yeux et ouvrir le débat pour de bon… Cela fait depuis mes débuts dans le podcast que je supporte la présence des femmes dans le jeu vidéo qu’elles soient développeuses ou critiques de jeux (salut Vanessa). Cependant, au fil du temps, j’ai commencé à trouver mon code d’éthique.

Ce que je continuerai toujours à faire dans les podcasts et les nouvelles, c’est de condamner les mauvaises pratiques des compagnies et ce peu importe le studio ou l’éditeur d’un point de vue réaliste pour les consommateurs. Je crois toujours que le consommateur a le pouvoir de dénoncer ce qui ne va pas dans l’industrie. Je crois toujours que le client est roi… Je crois toujours qu’il y a moyen de faire économiser de l’argent à un enfant qui ne peut se payer qu’un jeu aux trois mois. Quand j’écris, je parle pour le consommateur… et je parle comme consommateur. Cependant, si je veux formuler une réelle recommandation… je ne mettrai plus de verdict sauf un oui ou non suivi des points positifs.

Ce que je ferai à partir de maintenant, après la publication de ce texte… Je ne conserverai aucun jeu en format physique reçu pour une critique (sauf si c’est réellement un « freebie »). Si j’en reçois un et que je l’aime… je vais l’acheter pour le supporter et je remettrai ma copie. Je ne suis pas un collectionneur : je suis un joueur mais je suis d’abord un critique. Les codes reçus, ils continueront à être marqué sur les textes de critiques comme prévu. Si une vidéo ou des textes peuvent être faits afin d’informer le consommateur, je le ferai de plus en plus régulièrement. Je me sens dans l’obligation d’informer les gens avec des avis objectifs et une analyse réelle sur le produit que le consommateur achète. C’est ma vision…

Cependant, je crois désormais que mon « adversaire » a un point précis… C’est vrai : l’industrie fait peu pour accommoder les femmes… aussi les minorités. J’ai une scoliose donc je devrais défendre certains de leur point et que je ne suis pas accepté dans cette société parce que je ne suis pas capable d’avoir un emploi réel alors que je suis aux études et je fais ce que je peux pour avoir du fun en tant qu’humain. Mais les femmes sont là… les femmes sont dans l’industrie et ce plus que jamais. Les minorités sont là aussi d’où la naissance du mot-clic #NotYourShield. Mais une chose est certaine… je cherche des gens qui ont du talent et de la passion afin d’exprimer ce qu’ils ressentent quand ils arrivent à créer un personnage, designer un niveau… et du côté du joueur la sensation de réussir un jeu difficile et de partager l’exploit.

Je crois sincèrement qu’il y a moyen de bien représenter les femmes mais il faut commencer par bien distinguer les jeux, les côtes d’âge et le rôle que les femmes jouent dans leur propre série. Je suis quelqu’un qui aime les jeux avec une emphase sur la jouabilité avec des innovations sur les mécaniques et le design en général (allez voir mes textes de Super Time Force Ultra, SteamWorld Dig et Shovel Knight). Et lorsqu’une femme en tient le « rôle » principal, je ne peux qu’être plus heureux. C’est pour ça que Metroid est ma licence préférée. Ce jeu est, à mon avis, le meilleur exemple à prendre pour parler des deux côtés… Une femme forte dans un jeu hyper fun à jouer. De plus en plus de jeux essaient de peindre des personnages humains avec des histoires bien écrites pour la plupart (The Last of Us)… mais quand quelque chose est mauvais, on en fait souvent abstraction pour chercher un morceau de plaisir dans le jeu… Je continue de croire que le jeu (de ma licence préférée) que je déteste est le MEILLEUR exemple de ce qui doit être analysé afin qu’on puisse continuer à croire que les femmes ne sont pas des personnes qui cherchent la victimisation pour défendre des intérêts. Je suis certain que nous pouvons discuter… mais tant que les gens auront peur de perdre leur chèque, ça n’arrêtera pas. Je parle pour les passionnés, je parle avec des passionnés, je parle en tant que passionné, je veux débattre entre passionnés.

La porte-parole de Feminist Frequency devait donner ce mercredi 15 octobre une allocution. Je ne peux pas supporter son message à cause des contradictions dans ses propres vidéos du passé. Pour avoir joué à un bon nombre de jeux présentant des femmes, je peux assurer une chose… Le pouvoir « sexy » de Bayonetta est bien moins important à critiquer que ce que Nintendo a présenté comme étant l’histoire définitive d’une chasseuse de primes qui est la première protagoniste féminine (à part Ms Pac-Man), celle qui a combattu tout de l’univers pour finalement devenir du « Hush, Hush ». Cependant, je peux affirmer une chose… TOUTE menace physique, intellectuelle ou psychologique, peu importe la personne visée, n’a PAS sa place… D’ailleurs, le psycho qui a envoyé la menace faisait référence à la tuerie de Polytechnique en 1989…

Cependant, je peux m’assurer de tirer d’autres flèches. Rire de mouvements en faisant des blagues sur l’avortement (merci à MovieBob qui a défendu ce jeu sexiste que je déteste, tout en riant du GamerGate en plus de dire des noms sur une certaine Megan Fox)… Ma mère s’est fait demander si elle voulait se faire avorter avant que je sois au monde parce que j’avais déjà des problèmes de santé avant la naissance et les médecins ne voulaient probablement pas qu’elle souffre à cause de moi… mais voilà où je suis et je suis heureux mais cela me met hors de moi. Les gens qui entretiennent un double discours…

Désormais, vous savez publiquement mon code d’éthique et je continuerai à me battre pour le consommateur. J’encourage immensément le débat de façon polie… Ainsi, je me retire publiquement du mouvement GamerGate sans être nécessairement un traître et j’invite TOUS les médias à regarder les deux côtés du débat. Les femmes ne sont pas acceptées donc elles s’expriment. Les gamers ne sont pas acceptés donc ils s’expriment. Il y a moyen de faire front commun mais tant qu’il n’y aura pas de codes d’éthique (ou tant que les agendas ne disparaîtront pas) ou de connaissances d’une part et d’autre, la discussion ne viendra probablement jamais… Cela m’attriste sérieusement. Je crois aux jeux qui peuvent raconter quelque chose et je crois en la neutralité journalistique… mais je tiens à dire ceci : le jeu vidéo est le seul medium qui peut se permettre de prendre des risques sans choquer une certaine partie de la population si une chose existait réellement : l’ouverture!