La bataille du bien et du mal fait parti de nos histoires depuis le début des temps. Des anges virevoltant dans le ciel munis de lances et affrontant démons et ange cornus. Mais qui donc gagnera cette guerre sans fin? C’est peut-être ce que Nippon Ichi Software America veut nous dévoiler dans ce RogueRpg sorti il y a peu sous la bonne vieille PS3 : The Awakened Fate Ultimatum.

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 Shin Kamikaze, un jeune étudiant sans histoire se voit attaquer alors qu’il entre à la maison après ses cours. Se dictant les messagers du mal, ses agresseurs le poignardent en plein cœur et le laisse ainsi sans vie. Mais Shin est un être spécial, digne successeur du dernier dieu lui aussi disparu. Il se voit alors ressuscité pour devenir l’être suprême. C’est Jupiel et Ariael, deux anges, qui se chargeront de le prendre sous leurs ailes (insérer ici le bruit classique lorsqu’on fait un jeu de mots). Ils lui expliqueront son rôle de dieu, soit de détruire les forces du mal qui s’acharne à vouloir envahir le monde des anges mais aussi celui de Shin.

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L’histoire qui ressemble à une bonne vieille série anime japonaise classique se veut honnêtement très intéressante, même surprenante et fût pour moi la surprise de ce titre. On s’attache aux personnages rencontrés et les textes se veulent beaucoup plus poussés et bien écrits que bien des rpgs popularisés auparavant. L’humour y est également très présent et l’atmosphère, bien que parfois tendu pour cause du conflit présent se veut quand même d’une certaine façon légère grâce à l’humour présent. On nous offre d’ailleurs tout le long du jeu une certaine liberté de choix divers qui changeront quelques peu les dialogues entre personnages et certaines missions aussi. Ces choix viendront guider votre balance du bien et du mal.

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L’histoire se passera principalement en mode lecture. Bien que certains passages soient doublés de voix plus ou moins convaincantes, il vous faudra lire et lire en ayant qu’à l’écran les sprites des personnages, une façon de faire qui m’a toujours déplu car les concepteurs ont tendance, et c’est aussi le cas ici, d’utiliser les 4-5 mêmes images de personnages pour décrire les mêmes émotions ligne après ligne. Avoir parfois l’impression de lire une B.D à l’écran n’est pas des plus plaisants non plus. Par contre, pour les menus, le style graphique utilisé pour le faire reste d’une grande qualité de production.

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Les missions sont nombreuses mais se ressemblent toutes. Parcourir un donjon aléatoirement créé à la recherche d’objets, d’un ennemi en particulier ou simplement se rendre jusqu’au bout sans mourir. Mourir, vous allez le faire souvent à cause de la difficulté du jeu qui ne pardonne pas. Il faudra penser à chacun des coups donnés et utiliser vos actions de façon réfléchi. Surtout qu’il vous faudra bien utiliser le système du bien et du mal qu’il vous sera donné de posséder comme pouvoir. Ainsi, vous pourrez vous transformer du côté de la lumière à l’aide de points prévus à cet effet pour affronter les ennemis des ténèbres et également du côté obscure pour affronter les ennemis de lumière. Cette technique, vous l’utiliserez sans cesse car en fait c’est la seule technique de base que vous pourrez utiliser durant le jeu. Ce pouvoir vous donnera accès à certains coups spéciaux de lumière ou d’obscurité qui vous coûteront des points de compétences qui se régénèrent au fil du donjon. Mais au final, tous les coups de chaque côté se ressemblent et n’offre pas une bien grande variété.

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Parlant de variété, on ne peut pas non plus donner une note très élevé du côté de la gestion d’inventaire ou encore au niveau des armes et armures. Les mêmes armes reviennent donjon après donjon et la gestion de ceux-ci sont d’une simplicité alarmante. Notre personnage ne possédant que trois emplacement, il vous faudra assigner une arme, une armure et également un bijou qui lui permettra de se protéger contre poison, étourdissement et autres effets néfaste. On reprochera au titre de ne pas avoir de système d’upgrade pour ces trois catégories et d’être beaucoup trop simple.
Un jeu que j’ai aimé, mais qui m’a frustré par moment par sa difficulté accrue et par son manque de diversité flagrant à presque tous les niveaux. L’histoire est rafraîchissante et mérite à elle seule d’y jouer. Offert également à un prix inférieur, les gens n’ayant toujours pas de console nouvelle génération en auront pour de longues heures à explorer les donjons.
7.5/10
@jackgerms