Hahhhh Forza Motorsport, elle en a fait du chemin cette franchise depuis son premier opus à l’époque de la Xbox. Elle a su tracer son chemin en laissant toute compétition derrière elle. Allant même a se scinder en deux licences distinctes et offrant toujours le même niveau de qualité. L’année 2015 marque la deuxième édition sur la Xbox One et le sixième volet de la licence. Après un premier volet de nouvelle génération décevant par son manque de contenu, voilà qu’arrive Forza Motorsport 6. Est-ce que pour une deuxième itération consécutive, la déception sera au rendez-vous ou les développeurs auront appris de leurs erreurs? Entrez au garage avec moi et voyons ce qui se cache sous le capot.

Je ferai mon entrée en piste en vous mentionnant que si vous avez déjà foulé les pistes d’un des épisodes, vous serez bien en selle. Il y a de nombreuses similarités et je ne vois pas pourquoi ça aurait été le contraire. On continue donc sur des bases solides. Dans cet opus, l’emphase a été mise sur l’histoire des courses de voitures qu’importe le niveau ou la classe. Le tout divisé en plusieurs courts championnats allant de 4 à 6 épreuves. Ces championnats mettent en vedette une certaine classe de véhicules. Vous aurez d’ailleurs à choisir votre véhicule de compétition parmi certains choix recommandés, ou une voiture que vous possédez déjà dans votre garage ou d’en faire l’acquisition si vous accumulé assez de crédits. En plus de devoir faire face à plusieurs adversaires en piste, vous aurez droit à une météo parfois capricieuse, aspect sur lequel je reviendrai plus tard.

En plus de ces championnats, avec vos succès viendront des invitations pour des événements spéciaux assez difficiles, je le concède. Lors de ces rassemblements, vous aurez la chance d’embarquer à bord de voitures beaucoup mieux que la vôtre. Vous aurez soit à battre un adversaire en piste ou bien dans un temps donné, tenté de passer à travers des portes délimitées par des cônes. Ce qui n’est pas sans rappeler un certain PGR.

(Test FG - Jeux vidéo) Forza Motorsport 6 #2

Là ou j’ai adoré la nouveauté suivante, c’est les courses à 24 concurrents simultanément. Le tout soit dans une simple course ou lors de votre carrière en championnat. Vous pourrez tout faire en solo ou vous rabattre en ligne en multijoueur ou local en écran scindé. J’ai d’ailleurs attendu quelque temps avant de rédiger mon test question de parfaire mon expérience en ligne. Car lors de la réception du jeu, je n’ai pu compétitionner contre bon nombre d’autres pilotes.

Dans Forza 6, un système de points d’expérience est mis en place et tout dépendant de vos performances et aides de conduites choisies, votre cumulatif de points augmentera radicalement ou plus lentement. Vous gagnerez aussi des crédits qui servent de monnaie pour acheter vos voitures, peintures et différentes améliorations. Si après toutes ces dépenses, il vous reste encore quelques crédits, vous pourrez vous rabattre sur des mods que vous pourrez acheter à un prix moindre qui vous offrira des options moins intéressantes et moins durables ou acheter à fort prix et obtenir de meilleurs modes qui pourront même être placés et utilisés sans limites contrairement à certains qui ‘ont qu’une utilisation unique. Vous pouvez en stocker 3 en même temps, penser bien à vos choix avant de les appliquer.

La série Forza n’a sans cesse tenté d’aller chercher un large public et cet opus continue en ce sens. Que vous soyez un pur et dur des réglages ou d’un débutant désirant faire la course sans vous prendre la tête, le jeu vous offre l’occasion de l’apprécier comme vous le désirez. Le jeu peut-être très difficile visant un côté plus simulation ou très facile visant un côté plus arcade. Si vous effectuez vos premiers kilomètres, je vous conseille de mettre toutes les aides de conduite. Vous aurez plus de plaisir tout en apprenant. Par la suite, vous pourrez augmenter la difficulté en désactivant certaines options. Ayez en tête que plus vous en désactivez et plus le tout sera payant autant du côté crédit que du côté de l’expérience.

(Test FG - Jeux vidéo) Forza Motorsport 6 #3

Côté mécaniques de jeu, plusieurs sont de retour. Comme le fameux Drivatar, l’une des plus belles évolutions dans un jeu de course et le rembobinage (option que je n’utilise jamais). Pour le Drivatar, il s’agit de voitures conduites par des pilotes jouant au jeu issu de votre liste de vos amis ou autres pilotes. Vous avez l’option de courser contre eux avec une intelligence artificielle plus moins facile ou difficile. De plus, même sans jouer, vous gagnerez des crédits, car votre Drivatar continuera d’être présent en piste. Les rembobinages illimités sont encore présents et pour ma part je trouve ça anti-plaisir. Forza n’est pas considéré comme étant de type arcade, donc pourquoi y placer une option qui fait sentir le jeu de cette manière. Évidemment, je sais, pour rejoindre un plus large public. Mais en avoir placé qu’un nombre limité par course, soit 1 ou deux aurait été un bon compromis. Sinon, à quoi bon vous améliorez si vous savez que toutes vos erreurs sont facilement pardonnables et n’ont pratiquement aucune incidence sur le cours de la course.

La personnalisation des voitures n’est pas en reste et loin de là. Ceux s’adonnant à cette franchise depuis fort longtemps savent que c’est un point fort de la licence de Turn 10 Studios. Ici, vous pourrez créer et appliquer vos propres couleurs, décalques et visuels sur vos voitures. Même système que dans Forza 5. Vous pouvez également importer vos créations précédentes pour les appliquer dans cet opus. De plus, vous pouvez mettre vos voitures personnalisées en vente via le magasin en ligne de Forza 6. Les modifications techniques servant à améliorer votre voiture en piste sont nombreuses et on peut s’y perdre facilement. Donc, les développeurs ont pensé à un système permettant d’appliquer automatiquement vos pièces acquises. Merci beaucoup, car je n’y connais vraiment rien en mécanique automobile. Vous pourrez toujours tenter le coup en les appliquant vous-mêmes, mais c’est à vos risques et périls.

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Le graphisme est ce qui se fait de mieux dans un jeu de ce type. Les voitures sont incroyablement belles au design, on peut y voir le paysage défiler sur la peinture. La pluie n’est pas en reste et offre une réalité sublime, mais… car oui il y a un gros bémol de ce côté sur lequel je reviendrai dans ma section points négatifs. En piste, les voitures sont différentes et ça se ressent a la conduite. Les voitures sport ne se conduisent pas de la même manière que les voitures haut de gamme par exemple. Il y a foule dans les estrades et plusieurs éléments dans les décors ont été ajoutés. On peut y voir des avions, des montgolfières au loin, des panneaux interactifs. Est présent un cycle de jour et de nuit. D’ailleurs, piloter à la pénombre est toujours aussi jouissif dans ce genre de jeu. Bref, c’est superbe.

La bande originale est présente, mais se fond avec les bruits en piste, donc elle est facilement oubliable. Je mentionne que le jeu est offert en version intégrale anglaise ou française. Mais, il y a encore un point qui me dérange depuis Forza 5 sur lequel je reviendrai, dans mes points négatifs. La narratrice offre des bonnes explications, mais se répète sans cesse. J’aurais aimé des commentateurs, mais bon… Ce qui aurait grandement ajouté à l’immersion.

Ce qui m’amène à mon dernier chapitre, les points négatifs, car oui Forza 6 n’est pas parfait et ses lacunes se corrigent assez facilement. En premier lieu, après plusieurs courses, j’ai remarqué que le syndrome Need For Speed est présent. C’est-à-dire que si vous laissez prendre trop d’avance au meneur de la course, vous le perdrez dans la brume sans jamais pouvoir le rattraper. Je ne suis peut-être pas bon, mais trop souvent j’ai terminé deuxième, car le meneur avait pris au moins 400 mètres d’avance. Le pire, c’est qu’il ne fait jamais d’erreur.

Deuxième aspect qui m’a dérangé sur lequel je fondais un énorme espoir, la présence de la météo qui fait son apparition pour la première fois. Certes, la pluie est splendide, mais ça aurait été trop compliqué d’y inclure un cycle de météo dynamique avec de la pluie intermittente? Au lieu de ça, c’est soit le gros soleil ou une pluie torrentielle qui rend la conduite hyper difficile. Vous vous prenez une plaque d’eau et c’est le dérapage assuré. De plus, comme on peut le voir en F1 à la télé, lorsque toutes les voitures sont regroupées, on peut y voir avec le temps la création d’une bande d’assèchement, ce qui n’est pas le cas ici. Pourtant, la météo dynamique est bien présente dans le jeu DriveClub sur PS4 et ce titre n’arrive pas à la cheville de Forza 6.

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Troisièmement, l’absence des pénalités en piste. Ce jeu se targue d’être une simulation, mais appart le système de collision qui peut mettre votre voiture hors d’état dépendamment des dommages subis, vous pourrez faire ce que vous voulez en piste sans aucune contrainte. Couper les courbes, entrer en collision délibérée avec les autres pilotes, utiliser les vibreurs comme propulseur pour créer des têtes à queues, bref, vraiment déçu surtout rendu à une sixième itération.

Quatrièmement, l’absence de qualification. J’aurais aimé pouvoir qualifier ma voiture en pole position, mais non. On part trop souvent à la même position. Ordinaire comme procédé. Tout bon jeu de course qui se respecte se doit d’avoir un mode qualif. Ouais bon, il y a un mode entraînement pour apprendre à connaître le circuit avant de s’élancer dans la vraie course, mais ce n’est pas ça que je veux. Encore là, on se rapproche plus d’un jeu arcade que d’une simulation.

Avant dernier point, malgré que j’adore le système de Drivatar, il peut s’agir de votre pire ennemi en piste. Je m’explique: si vous coursez contre des pilotes qui dans leur jeu sont habitués à foncer dans tout ce qui bouge, leur comportement trop agressif sera répété lors de vos courses lorsqu’ils y sont présents. Souvent je me suis retrouvé dans le décor, car un pilote se croyait sur un circuit de stock-car. Pour le prochain opus, les développeurs devront repenser ce système innovateur, mais comportant plusieurs lacunes.

J’arrive à mon dernier aspect négatif et celui-là est présent depuis Forza 5: un mélange d’anglais et français dans la version française. La narratrice est 100% du temps en français, mais lorsque l’homme fait son apparition pour quelques indications, c’est en anglais. Euhhh quelqu’un peut m’expliquer. C’est clairement de la paresse du côté des développeurs. Lors de Forza 7, ça sera carrément impardonnable.

Malgré ses nombreux points négatifs, est-ce que j’en recommande l’achat? Absolument, c’est un must et pour les fans de la franchise et pour les fans de jeux de course en général. Beaucoup plus complet que son prédécesseur, l’achat en vaut le prix avec le nombre d’heures que vous y mettrez. Par contre, je trouve que Turn 10 Studios sont en train de tomber dans la facilité au lieu de prendre des risques tout comme le fait Polyphony Digital et sa franchise Gran Turismo. Pour le prochain, 7 est un chiffre chanceux non, alors ils devront risquer et offrir à la clé des correctifs, mais aussi des surprises.

Cote FG: 8 positions gagnées sur 10

Points positifs:

  • Une durée de vie incroyable
  • Le mode L’histoire Du Sport Automobile
  • Une personnalisation quasi sans fin
  • Un graphisme léché et impressionnant
  • Enfin un cycle météo… mais
  • Le système de Drivatar

Points négatifs:

  • Plusieurs lacunes facilement corrigibles
  • Une pluie trop présente
  • Drivatar a repenser quelque peu
  • Peu de risque des développeurs

Fiche technique:

  • Développé par Turn 10 Studios
  • Publié par Microsoft Studios
  • Jeu de course
  • Exclusif à la Xbox One
  • Mode solo et multijoueur local ou en ligne
  • Offert en version intégrale anglaise ou française
  • Nombreux contenus téléchargeables
  • Site officiel: http://www.forzamotorsport.net/en-US/games/fm6