La guerre a toujours fait partie intégrante de notre histoire, on en parle lors de nos cours d’histoire au secondaire, on en entend parler aux bulletins de nouvelles pratiquement chaque jour et nos grands-parents ont tous un récit à nous raconter. Certaines guerres ont été utiles pour le peuple, pour d’autres ce fut l’inverse. Certaines histoires de guerre ont même été romancées que ce soit en roman ou à l’écran. Il ne faut donc pas être surpris d’en voir aussi sur nos consoles. Encore une fois, l’équipe d’Intelligent System nous amène dans un univers où la guerre fait rage avec le dernier titre de la fameuse série de stratégie Fire Emblem.

Fire Emblem Fates se séparent en deux titres sortis simultanément pour la Nintendo 3DS. Deux titres oui, un choix plutôt novateur et avec un facteur de risque quand même élevé connaissant les critiques faciles des fans de Nintendo (dont je fais bien sûr parti je vous rassure). Le premier, Birthright, se veut le titre le plus accessible des deux. Conquest, l’autre de la série, serait beaucoup plus destiné aux joueurs émérites de la franchise. Ayant reçu le code de Birthright par Nintendo, c’est ce dernier que j’ai testé pour vous.

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Vous incarnez Corrin (ou bien Pierre), qui incarne le prince (ou la princesse) de Nohr à l’apparence enfantine (ou mature) qui lors de sa jeunesse a été kidnappé de son clan d’origine, les Hoshidos. Ne le sachant pas, elle vivra avec le clan des Nohr jusqu’à un événement qui décidera de son destin et dont vous choisirez le chemin à prendre pour lui (elle). Ce choix : rester avec les Nohr qui vous ont élevé ou rejoindre le clan Hoshido qui est votre famille de sang. Vous aurez également compris que votre personnage est paramétrable selon vos goûts. Dans mon cas, de pouvoir choisir nom, apparence et sexe m’a aidé à m’attacher à Corrin et à son histoire.

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L’action se passe principalement sur le champ de bataille se divise en une grille quadrillée où vous pourrez bouger vos unités alliés d’un nombre de cases spécifiques à sa classe et à ses attributs. C’est ainsi qu’une unité volante comme la pégase pourra se déplacer beaucoup plus loin qu’une unité équipée d’une lourde armure. Une partie de votre stratégie devra prendre ceci en considération comme plusieurs autres points tout au long de votre partie.

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Bien entendu, avant de prendre part à une bataille, l’histoire se doit bien sûr d’évoluer, de nous donner le but de notre prochaine destination et surtout l’importance de la prochaine victoire. Ces moments se passent par l’interaction entre nos personnages lors de discussions qui feront progresser rapidement l’histoire et qui se font un peu dans le style JRPG, c’est-à-dire en utilisant et réutilisant des centaines de fois les mêmes animations légères et dessins de nos personnages et en défilant la discussion. Le tout ponctué de petits cris et expressions sonores qui tout comme moi finiront surement par vous tomber sur les nerfs au point de vous faire fermer le son de votre 3DS. L’histoire se veut cependant haletante, riche et émotive pour être en mesure de nous accrocher pendant les longues heures que vous offre Birthright. Comme un bon vieux Shakespeare, trahison, combat, famille et amour sont au cœur de tout ce conflit politique.

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La force des Fire Emblem a toujours été dans la profondeur des liens que les personnages peuvent tisser entre eux et celui-ci est loin de faire exception. Encore une fois, parler avec vos compagnons vous procure des bonus lorsque vous êtes sur les champs de bataille avec eux. Un lien plus fort fera en sorte que si votre compagnon se trouve à vos côtés, votre défense et attaque seront plus élevées. Les phases entre batailles vous serviront donc à augmenter vos bonus mais également à en apprendre sur les personnages, leurs histoires, leur vécus et il vous sera même peut-être possible de vous marier et de faire quelques enfants au passage.

Le tout se fera habituellement dans votre fort, un endroit où il vous sera possible de construire des bâtiments comme des marchands, une prison, des statues vous permettant de récupérer des bonus et bien d’autres bâtiments. Le tout n’apporte rien de bien exceptionnel et m’a plutôt ennuyé car ça ajoute une gestion de plus à un jeu qui demande déjà beaucoup de navigation dans les menus, qui a énormément de textes et qui se doit d’être maîtrisé à 100%.

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Votre stratégie de combat devra être bien préparée et je vous invite avant chaque bataille à bien analyser les troupes ennemies, leurs emplacements, leurs armes et leurs attributs car ceci pourra sauver la vie de vos unités. Chacune de vos unités possèdent forces et faiblesses. La pégase, par exemple, qui malgré sa vitesse de déplacement devra faire attention aux unités ennemies possédant lances et arcs car ceux-ci peuvent pratiquement l’éliminer en un seul tir. Pour vous aider, un code de couleur pour les armes a été ajouté dans cet opus de Fire Emblem. Le tout devra être appris par cœur pour vous éviter bien des maux de têtes.

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Au cours de votre aventure, plusieurs rencontres vous apporteront de nouveaux alliés. Ceux-ci vous amèneront aussi de nouvelles classes encore jamais vu dans la série comme les ninjas, par exemple. Ceux-ci sont très rapides et utilisent des armes inédites comme les katanas ou bien les shurikens. Un ajout intéressant qui heureusement ne vient pas déséquilibrer le jeu. Plusieurs autres éléments de stratégies, déjà intégrés dans Awakening, viennent ajouter un côté tactique plus poussé que les combats unités contre unités, en permettant à vos alliés situés à vos côtés lors de batailles de venir vous protéger lors d’attaque ennemies, et de faire une attaque supplémentaire.  Mais attention, si vous pouvez le faire, sachez que votre ennemi aussi, ce qui devra être pris en considération lors de vos mouvements. Pour ce faire, une grille rouge vient vous indiquer la zone où l’ennemi pourra bouger ses unités Encore une fois, faites attention aux unités possédant arcs et lances car ceux-ci pourront vous attaquer deux cases plus loin que celles indiquées. Le terrain devra lui aussi être pris dans les facteurs stratégiques lors de vos combats : une montagne devra être contournée alors qu’un terrain glacé, par exemple, diminuera grandement la zone d’action de la plupart de vos unités.

Tout au long de votre aventure, il vous sera possible d’augmenter votre niveau en recevant de l’expérience après chacun des combats. Ceci vous procurera plusieurs habiletés supplémentaires. Jusqu’à six de celles-ci pourront être équipées à vos personnages, en passant par des bonus comme recevoir plus de points d’expériences ou bien augmenter un attribut spécifique de plusieurs points. Il faudra bien analyser chacune des habiletés pour bien savoir qui utiliser dans un combat spécifique. D’ailleurs, comme mentionné auparavant, l’analyse de votre équipement est une question de vie ou de mort et ce, même si Birthright se veut l’opus plus facile de la série pour probablement attirer de nouveau joueur dans cette série. Mais ne vous trompez pas, le titre demeure un grand défi et un mouvement trop rapide restera fatal. De plus, pour avoir un défi supplémentaire, faites comme moi et choisissez l’option classique au départ, ce qui fera en sorte qu’une unité morte sur le champ de bataille le restera pour les autres missions par la suite.

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Fire Emblem Fates : Birthright reste fidèle à la série en améliorant quelques points par-ci, par-là. L’histoire est sublime et tellement accrochante que j’ai parfois eu du mal à arrêter d’y jouer. Un jeu qui offre un grand challenge et une durée de vie assez grande. Un jeu à se procurer sans attendre même si une version française (disponible en Europe) aurait été fort appréciée ici au Québec.

9/10

Twitter : @Jackgerms