WONDERSHOT! C’est le nom du jeu, mais il est possible que vous alliez crier autre chose dans ce jeu d’habileté qui semble, à priori, facile et rigolo. Pourtant malgré une mécanique simple et une interface claire, le jeu exigera de vous les réflexes les plus rapides et même de l’anticipation digne d’un gardien de but.
Si vous êtes friands de jeu qui demande de l’habileté pure et qui pousse l’esprit de compétition, bienvenue chez Wondershot, le nouveau jeu du Studio indépendant Leikir. Wondershot est en fait 2 jeux qui obéissent à une seule règle très simple : vous n’avez qu’une seule munition. Le premier mode vous place seul contre une série de tableaux où avec les différentes armes vous devez atteindre un objectif numérique ou simplement réussir dans une durée de temps limité (time trial). Le second mode est un jeu de combat de 2 à 4 joueurs en local où les joueurs sont lancés dans une arène et le meilleur gagne (indice : ce n’est pas moi). Il y a aussi un mode coop multijoueur en local avec des vagues infinies d’ennemis, une variante du mode solo.
La mécanique de base de Wondershot est très simple : déplacement, tir, visée et évasion. Ce qui change ce sont les 4 types d’armes qui sont très différentes les unes des autres. D’abord les déplacements : avec le bâton analogique (ou la croix), vous déplacez votre petit personnage dans l’arène, un autre bouton vous permet de bloquer la direction dans laquelle vous viser. Ensuite, il est possible d’utiliser une autre gâchette pour faire une roulade, par contre attention ici, cette fonction doit recharger après chaque usage, à vous de ne pas vous en servir pour rien. Finalement le tir, qui se fait en appuyant sur « A » sur la manette ou en tenant cette touche enfoncée pour activer la fonction spéciale de chaque arme.
Parlant d’armes, les voici : L’Arc, le Marteau, le Boomerang et le Lance-pierre. Tous ont des projectiles particuliers, mais tous suivent la même règle à la base de Wondershot : un seul projectile. Dans Wondershot votre unique projectile revient chaque fois que vous atteignez votre cible, mais vous devrez aller le chercher (et risquer votre vie) chaque fois que vous ratez votre coup. Premier en liste: l’arc, dans un premier temps il permet de tirer une flèche à tête chercheuse qui se dirige plus ou moins vers sa cible et dans un deuxième temps on charge la flèche pour la lancer en ligne droite sur une grande distance. Le Marteau a un court rayon d’action, par contre cela signifie qu’il ne se retrouve jamais trop loin de nous, sa deuxième fonction est unique puisqu’elle nous permet de nous « téléporter » au-delà des clôtures. Le boomerang touche la cible sur courte distance aussi, mais sa deuxième fonction nous permet de le garder en suspension à un endroit pendant que l’on se déplace pour le recevoir dans un endroit différent, cela permet d’atteindre des objets ou des monstres derrière des obstacles, c’est aussi l’arme la plus pratique, car c’est la seule qui revient lorsqu’elle n’atteint pas une cible. Finalement, le lance-pierre permet de faire des rebonds sur les murs et permet d’atteindre des ennemis cachés ou de surprendre l’adversaire derrière une structure. Différentes primes se joignent à la mécanique de base soit : Bouclier, Super Vitesse, Ralenti, Fantôme (pour passer au travers des murs) et super tir, qui permet à votre projectile de passer au travers de plusieurs cibles. Comme si ce n’était pas assez, chaque arène est constituée de plusieurs pièces actives comme des portails et des murets mobiles.
Le mode Aventure (Solo) vous confronte à une série de tableaux ou l’objectif d’ennemi à abattre varie et le temps peut être un facteur ou non. Certains « monstres » ne sont en fait que des boules bleues inoffensives alors que d’autre ont des boucliers, armes et même des amis qui les protègent avec un conduit magique, on doit alors tuer le protecteur en premier pour pouvoir atteindre l’ennemi. Quel que soit le type de mission, le stress est élevé dû au temps requis, ou au fait que les ennemis contrattaquent, mais aussi au fait que vous n’avez toujours qu’un seul projectile et que chaque fois que vous manquez votre cible, vous perdrez un temps précieux à ramasser votre munition sans compter que vous vous retrouvez sans défense.
Le mode multijoueur qui n’est disponible qu’en local seulement est probablement plus à sa place sur une console de salon avec un grand écran. À moins que vous ayez 4 manettes connectées sur votre PC, ce qui est plutôt rare, jouer à deux avec une personne au clavier est plutôt médiocre et ne rends pas justice au jeu. Ici vous retrouver toute la mécanique de base, par contre le but est d’être le seul survivant de ses matchs ou tout le monde s’affronte un contre l’autre (free-for-all) ou en équipes. Si certains tableaux du mode Aventure vous donnent le temps de respirer, le mode Combat ne vous épargnera pas. Tout va très vite et vous aurez qu’une fraction de seconde pour assimiler les détails de l’arène et encore moins de temps pour faire une stratégie. Le but est clair : éliminé les autres et survivre à leur tire. Même le tableau des points à la fin d’un match est interactif, avec la possibilité te taper un bouton pour applaudir. Les éléments tels que décor en mouvement et Portails de téléportation sont présents, la vitesse et la nervosité du jeu me rappellent lorsque je jouais à la borne d’arcade de PACMAN à 4 personnes.
Bien sûr, le tout est enveloppé dans une superbe graphisme type dessin animé qui met en scène 4 petites filles avec des armures et autres costume classique du genre Fantasy RPG, le tout est saupoudré d’une inspiration Manga bien sympa. En fait un des plaisirs du jeu consiste à regarder les écrans de chargements qui sont de superbes illustrations et font, à mon avis, de beaux papiers peints pour votre bureau. La musique, quoique répétitive, joue son rôle et comme dans Mario Bros, ajoute à la couche de nervosité et de tension. Les effets sonores quant à eux sortent tout droit de la banque de sons d’un cirque, avec des exclamations et des bruits de klaxons, bref tout ce que ça prend pour rendre le jeu encore plus fou et effréné.
Wondershot ne vous gardera pas river sur votre écran pendant des heures, comme Skyrim ou NHL2016, mais il apportera un élément de plus à un soir de fête ou un bon divertissement pour les plus petits (qui auront vite fait de vous battre) comme un mélange entre Mario Party et Smash Brothers. En ce sens, le développeur vise juste avec un prix de 14$ pour un jeu qui livre ce qu’il promet, sans failles. Le seul défaut vient du fait que le PC est rarement la place de choix pour ce type de jeu « party ». Je suggère alors les versions PS4 et Xbox One.
Points forts:
- Superbe facture visuelle.
- Mécanique simple et solide.
- Mode multijoueur qui stimule la compétition.
- Mode solo offre un challenge différent.
Points faibles:
- Nécessite 4 manettes (rare sur PC).
- Pas de mode en ligne pour jouer avec les amis qui vivent loin.
- Durée de vie courte si vous ne jouez pas au mode multijoueur.
Wondershot de Leikir Studio est disponible sur Steam pour PC ainsi que Xbox One et PS4
-Eric Chamberland
Twitter @chambee