Merde, Bethesda… Vous n’avez pas confiance en vos produits que vous laissez les consommateurs aux prises avec un jeu qui pourrait être bon ou très mauvais. Ne soyez pas un Deep Silver et ne cachez pas votre enthousiasme pour DOOM… Ne faites pas un Ride to Hell de vous… Rassurez-vous, DOOM n’est pas Ride to Hell mais vous êtes effectivement en enfer sur la planète rouge!

Ce texte représente mes premières impressions de la campagne solo sur la version PC de DOOM après trois heures de jouabilité. Ceci n’est pas une critique du jeu mais peut renfermer une quantité d’informations suffisantes pour permettre aux consommateurs de prendre connaissance du produit.

DOOM est essentiellement la remise à neuf de la franchise d’id Software créée par le duo Carmack et John Romero il y a 23 ans. Doom fut à l’époque un jeu de tir à la première personne mettant l’emphase sur le massacre de démons avec une violence assumée et un concept de labyrinthe où le but était de survivre et ce jeu a popularisé le genre et est devenu une influence, une icône en compagnie de Wolfenstein 3D également par id Software. Plusieurs jeux suivront le concept de Doom dont Duke Nukem 3D et Shadow Warrior de 3D Realms. Shadow Warrior est revenu à la vie en 2013 grâce à une nouvelle équipe et une refonte totale et aura une suite cette année par le même maestro soit Flying Wild Hog, studio regroupant des anciens de People Can Fly et CD Projekt RED. People Can Fly fut derrière Bulletstorm en 2011, s’en est suvi quelques mois après un certain Hard Reset par Flying Wild Hog alors que Painkiller en 2004 fut le premier projet de PCF et je ne pense pas que CD Projekt RED mérite une description mais plutôt deux mots… The Witcher! On ne parle plus de Duke Nukem… Mais qu’est-ce que DOOM apporte? Il apporte ce que plusieurs jeux de première-personne n’osent pas présenter… Un respect total pour le joueur en tant que… joueur!

DOOM est un jeu de tir à la première personne où nous sommes un Marine relativement sans histoire et c’est bien comme ça. La preuve: notre avatar fracasse dès le début des écrans de projections qui présentent un personnage qui semble jouer un rôle dans l’histoire… Mais que dis-je? Une histoire dans DOOM? Vous voulez rire de moi? Non, vous n’êtes pas là pour apprécier l’histoire. Vous n’êtes pas là pour amorcer un dialogue avec vos ennemis à coup de choix de phrases insignifiantes… La personnalité de ce Marine est la vôtre et vous êtes là pour tirer du Big Effing Gun!

En développement depuis 2008, Doom 4 qui est devenu DOOM aurait pu être un désastre… surtout lorsque Bethesda a refusé d’envoyer des copies de critiques aux médias sous prétexte de contenus en ligne. Mon oeil… J’hésitais, après l’horrible session beta du multijoueur et suite à cette nouvelle, à me procurer un jeu que j’attendais avec impatience depuis l’E3 2015 mais en voyant un certain TotalBiscuit y jouer sur son flux continu via Twitch, je me disais que je devais tenter ma chance. C’est grâce à TB si j’ai joué (et adoré) Shadow Warrior. En fait, DOOM fut l’une des raisons pour laquelle je me suis monté un ordinateur personnel. Je voulais tirer du démon, je voulais provoquer le carnage… je voulais faire un vrai massacre à la tronçonneuse! Je voulais être un dieu parmi les créatures sanglantes de l’enfer! Par ailleurs, id Software a retravaillé l’id Tech pour une version 6 spécialement conçu pour DOOM et le résultat, si vous avez les spécifications recommandés et l’ordinateur pour rouler le jeu… peut être époustouflant. On se croit effectivement sur Mars avec des démons qui sont plus murs que les martiens et il pleut de la sauce tomate… ou plutôt du sang. Celui des démons et le vôtre. Le jeu est magnifique et solide en termes de performance avec bons nombres d’options pour la configuration. J’ai pu maintenir un rafraîchissement solide et le « tearing » fut plus ou moins senti même dans les séquences d’action en ayant mis les configurations un niveau en-dessous du maximum selon ma machine et ce qu’elle est capable d’offrir.

20160514011516_1

Les graphiques étant sur High depuis ma R9 390 sur 8-core et 16 GB RAM, je me devais de vous présenter la première sortie… nos premiers pas sur le sol de la planète Mars, notre nouvelle tombe. On dirait presque le Royaume du Mordor où s’étendent les ombres.

DOOM… Après un bon trois heures de campagne et plusieurs morts (je joue en Difficile soit Ultra Violence)… j’ai décidé de vous offrir mes premières impressions à chaud sur la jouabilité. Permettez-moi de vous mentionner mon historique: c’est mon premier contact avec la franchise d’id Software mais mon expérience dans des shooters modernes à la sauce classique comme Hard Reset, Bulletstorm, Shadow Warrior et Wolfenstein: The New Order m’ont certainement donné goût à DOOM. Je pousserais la note en disant que j’ai eu plus de plaisir dans DOOM que Wolfenstein dès le début parce que l’introduction de The New Order fut une insulte contre le médium que représentait The New Order alors que le reste du jeu fut excellent. À la manière de Shadow Warrior (celui de Flying Wild Hog ET 3D Realms) et Hard Reset, vous sautez dans l’action de DOOM non pas à coup de QTE (et croyez-moi, j’étais prêt à ça vu que la séquence rappelait un très mauvais jeu Made in Quebec)… le personnage se libère de ses liens, prend une arme égarée et vous devez survivre face à une première horde de démons, vous vêtirez une armure spéciale. Vous prenez votre première arme dans les 20 premières secondes… et vous trouvez un fusil à pompe (un shotgun si vous préférez durant les 5 premières minutes. Croyez-moi, le pistolet n’est pas une arme amusante mais le shoty? Satisfaisant et j’ai pas parlé du Super Shotgun! Au long de votre périple en enfer sur Mars, vous allez trouver des jetons pour modifier et améliorer vos armes et ainsi ajouter une couche de stratégie à utiliser contre vos assaillants et ces modifications peuvent être améliorées selon vos performances sans oublier l’utilisation de runes qui peuvent être aussi améliorées pour augmenter vos actions de manière passive mais significatives, ajoutant une nouvelle profondeur stratégique. Le tout est parsemé d’une violence assumée, viscérale et au combien infernale! Non, je ne suis pas poétique… Mais cette violence est aussi la signature de DOOM! En fait, je dirais même jusqu’à dire que l’impact de cette première impression qu’a laissé DOOM fut au même niveau que mon deuxième meilleur jeu à vie: Metroid Prime!

20160514032844_1

Aucune image ne peut rendre justice à la qualité des Glory Kills ou le carnage délicieux de DOOM!

Vous explorez ce qui semble être un gigantesque complexe où les humains ont pu faire des recherches mais ça a mal tourné. Vous devez donc survivre face à des hordes démoniaques avec un arsenal d’enfer. Le tout est sombre mais aussi orange à cause de l’environnement de Mars sans oublier le rouge qui envahira votre écran avec les membres dépecés de vos amis les démons. L’aspect labyrinthe est bien présent et me rappelle essentiellement une raison pour laquelle j’aime Metroid: l’ambiance et l’immersion qui sont généralement instantanés et c’est surtout grâce au fait que j’ai retiré l’option de boussole sur l’interface visuel (Heads-Up Display) me permettant d’explorer et de prendre des notes et cet aspect est renforcé durant nos premiers pas dans l’Enfer avec une architecture surprenante et la décandence du level design. Le jeu ne porte pas son classement Mature pour rien! Il pleut du sang mais au moins, vous tuez du démon rendant cette violence extrêmement satisfaisante que le chevalier sacré en vous ne s’en plaindra pas. Le jeu inclut un système de Glory Kill où vous pouvez tuer un démon physiquement avec une légère cinématique de une à deux secondes maximum vous permettant de récupérer une quantité de points de vie. Oui, vous n’avez pas une vie régénératrice mais vous pouvez bien sûr trouver des packs d’armure vous donnant une nouvelle couche de survie. Vos armes ne peuvent être rechargées vous forçant à tuer vos ennemis en balançant votre inventaire d’une arme à l’autre afin de ne pas épuiser vos ressources. Les animations sont délicieuses et dépendent de l’angle où vous faites face à l’ennemi. Si vous lui regardez les jambes, votre personnage peut effectivement arracher une des deux jambes et l’enfoncer dans la tête du démon ou si vous êtes de derrière, votre avatar arrachera la mâchoire de sa victime. Bien sûr, la condition est que vous devez l’affaiblir avec des tirs précis ou une rafale avant de lui infliger un de vos Glory Kills. L’ennemi aura une couche bleue qui deviendra orange si vous êtes à portée. Cependant, effectuer des Glory Kills peut aussi vous mettre en plein milieu de tirs croisés ou un ennemi peut-être trop attachant… C’est sans compter un aspect de récompense pour détruire vos ennemis qui est intégré dès la 3e mission alors qu vous parcourez une fournaise. C’est sans oublier l’emplacement de divers secrets dont des Chibi-Marines pour ce qui semble être des couleurs (skins), des armures, documents, etc.  Ah oui… la tronçonneuse est très limitée et ne peut être utilisée que si vous avez assez d’essence pour achever un ennemi en un coup dont des démons plus imposants et ainsi recharger ses munitions. Et croyez-moi si je vous dis que les dégâts causés par la tronçonneuse sont appétissants!

20160514032804_1

Une des rares fois où le rafraîchissement a tombé sous les 50. Cependant, l’expérience est restée solide jusqu’à maintenant selon ma configuration choisie.

Les environnements sont parsemés de détails et proposent un concept simplifié de platforming à la Wolfenstein: The New Order mais permettent au joueur de sortir des sentiers comme dans Shadow Warrior et ainsi trouver les secrets. Le tout est pimenté d’un travail sonore remarquable et je m’en voudrais de ne pas saluer le travail d’un compositeur que j’admire: Mick Gordon! Il revient en force chez Bethesda après Wolfenstein: The New Order… et comment oublier sa participation durant les deux premières saisons de Killer Instinct!

DOOM… J’y retourne! Je ne sais pas si ça va m’aider à patienter pour Shadow Warrior 2 mais Overwatch va peut-être attendre son tour malgré sa session beta qui fut des plus amusantes. DOOM est violent, sans pitié et ne fait pas de faveur aux gamers de type flocons de neige aisément offensés. Son carnage est gratuit mais au combien délectable avec une jouabilité solide, rythmée, satisfaisante et diaboliquement brutale! Oui… pour le moment… c’est un très bon jeu mais le plus important, c’est que son identité est là… c’est DOOM! Une critique complète arrivera sous peu.

Ce texte représente mes premières impressions de la campagne solo sur la version PC de DOOM après trois heures de jouabilité. Ceci n’est pas une critique du jeu mais peut renfermer une quantité d’informations suffisantes pour permettre aux consommateurs de prendre connaissance du produit.