Deux choses ont marqué une partie de mon enfance et adolescence. La pâte à modeler comme un peu tout le monde, a été l’une de mes activités préférées étant jeune lorsqu’il pleuvait à l’extérieur. Par la suite, je suis devenu un adolescent aimant les jeux d’aventure comme King Quest et Maniac Mansion, jeux que je jouais sur notre premier ordinateur 286 avec écran monochrome. Alors, quand j’ai eu la chance de tester Armikrog, un jeu point-and-click avec des personnages et décors en pâte à modeler, mon côté nostalgique a tout de suite dit oui. Malheureusement, la nostalgie peut parfois être amère.

Votre personnage Tommynaut est le dernier de la famille à pouvoir sauver la galaxie. On voit déjà ici l’originalité des développeurs, qui soit dit en passant ont aussi créé le plus que génial Earthworm Jim qui réveille certainement la nostalgie des plus vieux d’entre vous. Il n’est pas seul, son fidèle compagnon chien aveugle Beak-Beak est aussi de la partie. Ceux-ci s’écrasent sur la planète Spiro et se font immédiatement enfermer dans la forteresse Armikrog par les créatures locales. L’aventure commence ainsi, sans plus d’explication et avec seulement un curseur à l’écran pour vous faire déplacer et activer les actions de vos personnages. Notez que vous pourrez alterner d’un personnage à l’autre, chacun possédant des habiletés bien différentes. Exemple, Beak-Beak pourra se faufiler dans des endroits plus petits tandis que Tommynaut lui atteindra des objets plus hauts et pourra utiliser beaucoup plus d’objets.
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Une option vous permet d’activer l’aide automatique du curseur, que je vous recommande fortement car sinon j’aurais facilement passé à côté de plusieurs indices et objets qu’il m’était possible d’actionner pour faire avancer l’aventure. Et non, ceci ne m’a pas facilité la vie autant que vous pouvez le penser, car les casse-têtes du jeu, eux, m’ont fait la vie dure. Car bien entendu, comme tout jeu de point-and-click, il y a des dizaines et dizaines de casse-têtes passant du très facile au trop difficile. Certains nécessitant de revenir pratiquement jusqu’au début de notre aventure et de la forteresse pour découvrir un indice caché que nous n’avions pas vu ou que nous ne pouvions tout simplement pas voir car il nous manquait un objet X. Ceci m’a réellement frustré par moment car ceux-ci était juste là, facile à découvrir au final, bien souvent sous mon nez et celui de Beak-Beak qui peut voir beaucoup de chose que Tommynaut ne voit pas.

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L’aventure est lente, très lente, tellement lente que parfois je me demandais pratiquement qu’elle était mon prochain objectif, déjà qu’il fallait que je revienne sur mes pas parfois pendant 10 minutes juste pour un fichu indice. Ne vous trompez pas, l’histoire est quand même intéressante, et l’humour est présent entre les deux personnages principaux, car oui Beak-Beak le chien aveugle est aussi capable de parler, mais le tout progresse au compte-gouttes et on dirait que c’était une façon au concepteur Pencil Test Studios pour étirer la sauce, ou la pâte à modeler si vous me permettez.

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Le jeu est beau, les effets de pâte à modeler donnent un style très unique au jeu, par contre nous sommes loin de la qualité que Nintendo nous a offert avec par exemple Kirby and the rainbow curse. Celui-ci était poli, éclatant et d’une qualité incroyable. Armikrog nous offre un beau jeu oui, mais dans des teintes beaucoup plus sombres qui m’ont paru moins bien travaillé et beaucoup plus vieillotte. Peut-être était-ce voulu des concepteurs pour nous donner un style plus années 1990 où les jeux de point-and-click étaient fort populaires? Si c’est réellement le cas, l’émotion et la nostalgie n’ont pas été aux rendez-vous de mon côté.

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Armikrog n’est pas un mauvais jeu, mais n’est pas non plus le genre de point-and-click qui m’amuse vraiment. Les décors trop sombres, presque épeurants, ne m’ont pas du tout accrochés et les personnages, malgré leur humour pince sans rire, sont presque antipathiques au point où leur cause et leur évasion n’était même pas une priorité pour moi. Armikrog a un public pour lui j’en suis certain mais ce n’est définitivement pas moi. Un jeu vite téléchargé et vite effacé.

6/10

Twitter : @JackGerms