Annoncé en grande première en février 2015, le jeu de Compulsion Games, We Happy Few avait dès lors piqué ma curiosité. Pour plusieurs aspects, dont le studio qui est à la tête de son développement et son premier titre Contrast qui m’a offert toute une expérience de par son originalité, mais également de sa jouabilité distincte. Après avoir passé par la case Kickstarter, il est disponible présentement en accès anticipé. Offre t’il le même gage de qualité que son prédécesseur? J’ai cru bon de vous offrir un compte-rendu de mon expérience. Il est à noter qu’il ne s’agit pas d’une critique, car le jeu n’est pas encore disponible en version finale. Plusieurs changements peuvent survenir.

We Happy Few raconte l’histoire des habitants de la ville de Wellington Wells dans une réalité alternative de Londres des années 60 ravagée par la drogue. Vous serez appelé à camper l’un de ces personnages et devrez vous battre, vous cacher, vous fondre dans le décor, bref survivre pour tenter d’y voir plus clair. De plus, le jeu est bâti de façon procédurale, donc, chaque partie est différente l’une de l’autre. Les quêtes, personnages et objectifs ne se retrouvent pas au même endroit que dans votre précédente partie. J’ai tenté l’expérience deux fois et chaque occasion apportait quelque chose de différent.

Au départ, on vous place dans le rôle d’un employé d’un grand journal ou vous devez explorer quelques pièces pour vous rendre à une espèce de fête. Désirant demeurer lucide, vous vous y rendez, mais sans avoir pris la fameuse drogue, la « Joy ». Les personnages présents à l’événement agissent de façon bizarre et se rendent compte que vous n’êtes pas l’un des leurs. S’en suit une poursuite par les agents de l’ordre jusqu’à vous sauver dans une espèce de tunnel qui sert d’abri. Entrent en jeu les différents aspects de survie: faim, soif, sommeil, santé et une barre d’énergie pour les efforts effectués. Vous devez sortir de votre abri pour explorer ce monde fort étrange. C’est ici que les différentes quêtes nous sont offertes. Elles sont bien différentes l’une de l’autre. Par exemple, vous aurez à tenter d’aider un groupe pris avec une pompe d’eau non fonctionnelle ou de courir après un drôle d’individu en plus de soigner certains personnages.

D’ailleurs, parlant personnages, même s’il s’agit de personnages non jouables, vous pourrez avoir de l’interaction avec chacun d’entre eux. Votre but premier étant d’explorer chaque racoin de la ville pour mieux la connaître et recueillir des ressources dans le but de fabriquer certains items qui pourront vous servir dans votre quête de survie ou de réussir certaines quêtes secondaires.

Chaque zone comporte une entrée et sortie que vous devrez le moyen d’y parvenir pour ainsi passer dans une nouvelle zone. Attention, car chaque nouvelle zone contient son lot de règles et lois à respecter. Sans quoi, les habitants deviendront agressifs et suspicieux à votre égard. Petit conseil, ne volez pas dans une maison si vous êtes en présence d’une autre personne. Sinon, vous aurez à répondre de vos actes en vous battant. Un contre un, ce n’est pas très complexe, mais lorsque plusieurs vous attaquent, outch! Pensez à agir comme les habitants d’une zone, ce qui facilitera l’exploration de cette dernière.

C’est ici qu’entre en jeu la « Joy », drogue qui vous plonge dans un état second et plonge le monde réel dans une réalité alternative. Un autre excellent moyen de passer inaperçu, mais à consommer a faible dose. Elle a pour effet néfaste de diminuer vos jauges de survie. Chaque zone apporte sont lot de quêtes annexes ainsi qu’un nouvel abri. Dans celui-ci, vous pouvez y entreposer des vivres, des armes, des matériaux et vous reposer. Pensez de fabriquer et d’avoir toujours sur vous des bandages pour vous soigner. Les différentes jauges se vident très rapidement. Il faut avoir un maximum de ressources en tout temps.

Cet accès anticipé en offre déjà beaucoup en frais de qualité et de quantité. Les heures que vous y passerez seront nombreuses. J’ai adoré mon expérience, j’ai pu y découvrir les différents aspects et mécaniques de jeu. Ça c’est pour la quantité, mais qu’en est t-il de la qualité? Le graphisme fait très bien pour un jeu dont le développement est loin d’être terminé. Je serais tenté d’écrire que la direction artistique s’est grandement inspirée de l’univers entre Bioshock et Dishonored. Je n’ai pas vécu de plantage ou de bogues pouvant gêner mon expérience globale. Quelques légers bogues mineurs sans plus.

Le jeu pour l’instant est offert en anglais avec sous-titres en français. Par contre, comme il s’agit d’un studio montréalais, je ne serais par surpris de le voir sortir en version intégrale française lorsqu’il sera prêt pour une arrivée finale.

Comme il s’agit d’une version loin d’être complète et offerte en accès anticipé, je ne luis donnerai pas de note finale, mais je peux déjà vous le conseiller haut la main. Le prix demandé de 32.99$ sur PC via Steam et 29.99$ sur Xbox One via Xbox LIVE peut paraître cher de prime abord, mais plusieurs titres déjà sortis offrent moins d’heures de jeu pour un coût plus élevé.

Voici une vidéo que j’ai réalisée et qui permet de voir le jeu en action sur Xbox One: