Après avoir fait la critique du jeu Dragon Quest VII: Fragments Of The Forgotten Past au début de cette année, je récidive avec le huitième opus de la franchise, Journey Of The Cursed King toujours sur Nintendo 3DS. Initialement sorti sur PS2 en novembre 2005, il est de retour avec un graphisme rehaussé, mais est toujours présente son excellente histoire. Avant de me lancer dans ce test, il est bon de savoir que cette franchise est du même type que Final Fantasy, c’est-à-dire que chaque opus est distinct l’un de l’autre.
Même s’il s’agit d’un portage, je vais rédiger mon test comme s’il s’agissait d’un nouveau jeu, question de bien le faire connaître à une génération qui n’y a probablement  jamais joué. Le scénario vous place dans le rôle d’un héros sans nom (Dragon Quest oblige) qui devra vaincre le méchant démon Dhoulmagus. Ce dernier après avoir rasé tout sur son passage, a transformé le roi Throde ainsi que sa fille Médina en crapaud et en jument.
Malgré un manque d’originalité, le récit renferme une panoplie de personnages forts agréables à côtoyer et des dialogues en deux teintes: parfois humoristiques et à d’autres occasions empreints de sérieux. Une belle façon de plonger le joueur dans le côté immersif du titre de Level-5.
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Comme tout bon jeu de rôle japonais qui se respecte, vous devrez voyager de ville en ville pour tenter de mettre la main sur un meilleur équipement, des armes toujours plus puissantes, cumuler de l’or ainsi que de l’expérience tout en trucidant de nombreux ennemis dans un style de combat au tour par tour. Jamais vous ne demeurerez pris dans un endroit, la liste des objectifs étant clairement énoncée. Même quelques puzzles pas très complexes à résoudre sont inclus.
Qui dit expérience, dit également points de compétence à attribuer dans chacun des personnages de sa troupe. Un peu du type Bravely Default ou Second par exemple. Ces derniers serviront à parfaire ses techniques de combat afin d’obtenir une toute nouvelle dynamique distincte de chaque personnage lors de l’entrée sur le champ de bataille. Petite nouveauté de la version Nintendo 3DS, deux nouveaux héros y sont greffés pour notre plus grand plaisir.
Parlant nouveauté, après une décennie et surtout dans le but d’offrir un produit frais à ses fans, Square Enix a décidé d’y greffer certains ajouts notables. Vous pourrez à l’instar de la série Bravely, augmenter la vitesse des combats, ce qui faisait quelque peu défaut à l’époque. Vous pourrez passer du rythme normal vers une vitesse doublée. Maintenant, terminé les combats avec des ennemis aléatoires. Vous pourrez apercevoir chaque adversaire avant d’en venir aux prises. Ce qui est parfait pour ceux désirant améliorer leurs personnages très rapidement.
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Par contre, certains éléments font défaut depuis la mouture initiale et cette nouvelle arrivée ne fait rien pour arranger la situation. Lors de changer l’équipement des persos, on ne perçoit pas cette nouvelle apparence en jeu. Ce qui n’est pas le cas au moins pour les armures. De plus, cet opus ne compte pas énormément de quêtes annexes. Ce qui n’est pas l’habitude des JRPG.
Malgré tout, la quête principale vous prendra plusieurs heures, voire entre quarante à cinquante heures. On y ajoute des donjons à terminer, des coffres à trouver qui se régénèrent après quelques heures ainsi que des recettes d’alchimie à découvrir.
De plus, certaines quêtes facultatives ont été ajoutées lorsque vous terminerez le jeu une première fois. Lors du « New Game + », vous pourrez obtenir du contenu supérieur donnant accès à de meilleures pièces d’équipement. Un mode photo fait son apparition ou vous devrez observer certains monstres, les prendre en photo et réaliser l’objectif demandé. Ce qui vous conférera des trésors forts intéressants. Un facteur rehaussé pour ceux aimant l’exploration.
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Le portage étant réussi niveau contenu, ce n’est pas le cas pour d’autres aspects. Disons que la qualité de la transition souffre un peu. Les unités affichées à l’écran sont moins nombreuses que sur PS2. La vue des environnements ou décors est plus limitée, ce qui donne le résultat de charger les éléments et niveaux lors de l’avancée de son groupe. Ça demeure quand même de bon goût, mais rien de tape-à-l’œil.
Il n’y a pas que le graphisme qui semble touché par cette décision de le porter sur une autre plateforme. Les nombreuses lignes de dialogues semblent avoir été compressées, ce qui donne l’effet d’avoir été enregistré à part et greffé par la suite au jeu. Bonjour l’immersion négative. Même phénomène ressenti pour la bande originale.
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Au final, malgré certaines lacunes, son achat est sans conteste. Après une décennie, le plaisir est toujours présent et ceux n’y ayant jamais joué, bénéficieront d’un contenu rehaussé. D’autant plus que pour la première fois, on peut l’apprécier dans la langue de Molière.
Cote FG: 8/10
Points positifs:

  • Le scénario très sommaire, mais efficace.
  • Une durée de vie conséquente.
  • Le contenu additionnel.
  • Les quelques améliorations apportées.
  • L’univers riche de Dragon Quest.
  • On peut y jouer en français.

Points négatifs:

  • Manque de quêtes annexes.
  • Des décors parfois vides.
  • Un graphisme décevant.
  • Sons et musiques compressés.

Fiche technique: