Le jeu original fut un succès incontesté et a amené un personnage maintenant devenu culte. La première extension a présenté une alternative au récit principal avec une intrigue explosive. Cette fois-ci, le pardon n’existe pas: Specter Knight était LE personnage le plus demandé par les investisseurs sur Kickstarter pour avoir sa propre campagne.
Specter of Torment fut évalué à partir de la version Steam achetée par l’utilisateur et auteur.
Specter of Torment est la deuxième et avant-dernière extension scénaristique à Shovel Knight: Treasure Trove (le modèle d’affaire a été repensé). Après Shovel of Hope (le jeu original) et Plague of Shadows, voilà que Yacht Club Games nous présente la campagne post-lancement la plus importante. Tel que mentionné dans le paragraphe d’introduction, Specter Knight fut celui qui a reçu le plus de votes sur Kickstarter pour avoir sa propre histoire parmi les boss du jeu. Plague Knight (Plague of Shadows) fut le deuxième alors que King Knight (King of…. ???) fut le troisième.
Specter of Torment ne fait pas exactement comme Plague of Shadows. On explore ce jeu en tant que prépisode au titre original alors que Specter Knight est chargé, par l’Enchanteresse, de recruter les plus puissants chevaliers de la région. Ceux-ci formeront l’éventuel Ordre des Sans-Quartier que nous affronterons dans le jeu original. À ce récit est rattaché un aspect mélancholique où il serait fort possible de voir plus de détails entourant King Knight dans la prochaine extension ou même les autres boss chevaliers dans un futur lointain. Bien que ce soit un prépisode, leur personnalité reste la même. Plague Knight est toujours aussi moqueur et Polar Knight est toujours aussi peu bavard.
Specter of Torment doit faire exactement ce que Plague of Shadows est parvenu à faire: offrir la même belle expérience Shovel Knight tout en proposant ses propres mécaniques de plateformes et combats. Ainsi, Specter Knight offre un style très près de ce qu’on pourrait retrouver dans Castlevania. Specter of Torment est effectivement plus orienté action mais ne néglige en rien l’aspect plateforme.
Le bouton d’attaque sera votre outil le plus important dans cette extension tout comme dans Plague of Shadows. L’image ci-dessous vous le démontre parfaitement: chaque ennemi peut être attaqué avec une attaque aérienne. Une ligne de feu est produite afin de permettre à Specter Knight d’attaquer et de se propulser dans les airs ou de récupérer une plateforme au besoin. Cette technique est cruciale car elle fera la différence entre la mort et le néant. Specter Knight est décidément énergique pour un faucheur car il peut enchaîner ennemi après ennemi et point d’interaction après point d’interaction.
Contrairement à Plague of Shadows, Specter of Torment ne pouvait pas se permettre de recycler les mêmes idées et ajuster quelques salles ici et là pour accomoder les mécaniques du personnage jouable. Oui, on a un sentiment de familiarité dans les niveaux mais l’ensemble a été réimaginée pour non seulement accomoder Specter Knight mais aussi pour conserver l’aspect prépisode. En effet, certains points de départ sont complètement différents des originaux et on voit que l’univers s’établit tranquillement… jusqu’à ce que l’Enchanteresse offre les pouvoirs tant convoités par l’Ordre.
La mécanique d’attaque est ce qui fait la principale différence mais il ne faut pas oublier une chose: Specter Knight ne peut jamais attaquer vers le bas sans qu’il ne puisse aligner une charge. Ainsi, Specter Knight devra sauter depuis certains blocs pour les détruire. Le premier niveau, Plains of Passages, offre ce même bon tutoriel visuel que dans Shovel of Hope et Plague of Shadows. On est donc forcés de repenser chaque niveau car c’est comme si c’était un nouveau jeu ou, effectivement, un véritable prépisode. L’aspect faisant de ce prépisode un véritable coup de poing à Mega Man (ou Mighty No. 9) est le fait que CHAQUE niveau avant le secteur final peut être choisi selon les préférences du joueur mais il n’y a aucune technique à récupérer avant de passer à un autre niveau qui nous donnerait une chance supplémentaire. Ainsi, il y a une véritable liberté dans notre quête du mal. Selon Sean Velasco, directeur chez Yacht Club, le niveau le plus difficile à designer pour accomoder Specter Knight fut la Clockwork Tower avec Tinker Knight comme le tout devait être synchronisé. Ce commentaire fut divulgué lors d’une session d’écoute de la bande originale sur Twitch en compagnie de Jake Kaufman.
À Specter of Torment est rattaché quelques défis mettant en vedette les objets récupérés via un système de crâne rouge. Ceux-ci donnent des techniques intéressantes à Specter Knight dont une charge qui lui permet d’atteindre un ennemi de l’autre côté des murs, cette attaque étant utilisé par le Specter Knight en tant que boss dans les jeux précédents. C’est sans oublier les sauts au mur et la possibilité de grimper certains de ceux-ci. Specter Knight a sa propre armurerie à débloquer via les « Gold » ainsi que des améliorations pour ses objets. Bien que je n’ai pas vraiment eu besoin d’utiliser la majorité des objets, je suis un complétioniste pour ce genre de jeu et je vais tout récupérer et examiner chaque possibilité via les défis débloquables une fois la campagne Specter of Torment terminée… ce que j’ai fait. En un peu plus de 4 heures, je suis mort plus de 50 fois et ai récupéré 83% de l’inventaire de Specter Knight. Il faut savoir que Specter of Torment amène son propre système d’accomplissements rajoutant ainsi à la difficulté réelle du produit. La complétion de chaque campagne débloque également la bande originale à écouter via le jeu même grâce à un Sound Test.
Vous parler de l’histoire serait un divulgâcheur. Vous parler des boss serait un divulgâcheur car vous ne pouvez pas imaginer à quel point Plague Knight est fou et ce n’est qu’un exemple. Vous expliquer les séquences rétro serait un divulgâcheur. Tout comme Shovel Knight et Plague Knight, Specter Knight profite d’une certaine profondeur en terme de personnalité bien que le récit soit un tantinet simple à comprendre. La conclusion offre cette même satisfaction que les deux titres précédents ce qui n’est pas mauvais pour un jeu qui offre un ton mélancholique.
Tout comme Plague of Shadows, Specter of Torment est son propre jeu tout en étant Shovel Knight. La qualité d’animation est superbe, la bande originale signée Jake Kaufman est formidable (il signe d’ailleurs les reprises de l’Explodatorium et l’Iron Whale composées par Manami Matsumae), l’action est réelle et le récit est intéressant pour un jeu du genre. Si toutes mes « vies » perdues étaient ma faute, la majorité m’ont fait rire à cause des mécaniques d’attaques. Ça reste Shovel Knight à la base mais Specter of Torment amène sa propre formule et je salue Yacht Club Games pour avoir atteint le même niveau d’excellence. Chaque niveau est frais tout en étant familier.
La mise à jour Specter of Torment pour Shovel Knight: Treasure Trove (le nouveau format pour tous les détenteurs de Shovel Knight entre le 26 juin 2014 et le 2 mars 2017) disponible gratuitement en téléchargement. Yacht Club offre d’ailleurs une page dédiée pour les dates de mises à jour. On devrait avoir la mise à jour sur l’ensemble des machines durant tout avril.
La mise à jour inclut aussi le mode Body Swap (possibles divulgâcheurs) où les personnages de la campagne originale ont les genres opposés. En effet, Shovel Knight et Shield Knight ainsi que les chevaliers, grâce au changement de genre, subissent un redesign via les textes et pixels. Le mode Co-op autrefois exclusif à la Nintendo Wii U grâce à l’amiibo est dorénavant inclus sur PC et consoles.
Verdict: Malgré la mélancholie, Specter of Torment amène un vent de fraîcheur tout en gardant la même authenticité et en imposant son propre style soit une emphase sur la mobilité et l’action. Yacht Club Games signe un magnifique prépisode à ce qui est devenu un classique.