Si vous avez écoutez le podcast La Quête Musicale (oui une plug ici), vous savez combien je fus ébloui par Zelda II dans mon enfance et que ce fut une belle découverte pour moi. Le studio Ansimuz s’est directement inspiré de ce Zelda pour nous présenter un titre fort intéressant : Elliot Quest.

Dans Elliot Quest, notre héros ne peut pas mourir. Il est condamné à errer éternellement dans le royaume. Pour la plupart des gens, nous serions bien heureux d’un tel sort, mais ce n’est pas le cas d’Elliot qui cherche plutôt un sens à tout ça depuis la mort de sa femme. Il a même tenté lui-même de mettre fin à ses jours, mais une malédiction le lui en a empêché. C’est maintenant notre tour de l’aider en trouvant les gardiens capables d’enlever cette malédiction et lui permettre de finir ses jours comme tout être humain.
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Dès le départ, on vous place dans un village où plusieurs personnages sont là pour vous parler de tout, de rien et bien sûr pour vous donner quelques indices sur le prochain emplacement que vous devrez trouver. Ce départ-là m’a un peu perturbé prenant en considération que maintenant, nous sommes totalement pris par la main dans la plupart des jeux récents et qu’on vous indique très clairement où aller. Ici c’est tout le contraire et j’ai revécu le même feeling que lors de mes premières expériences avec Zelda II où l’on ne vous indique rien. J’ai dû me promener, entrer dans des cavernes, faire quelques pas et me rendre compte que mon personnage n’était tout simplement pas encore prêt pour cet endroit, rebrousser chemin et continuer à chercher. Je dois avouer que je n’ai pas aimé cette première impression et que j’ai fermé rapidement le titre pour passer à autre chose. Mais attention, il faut lui donner sa chance car après quelques heures, Elliot Quest devient un titre addictif et très intéressant.
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Facile d’adaptation, le titre n’offre absolument rien de nouveau dans les mécaniques et la jouabilité mais c’est exactement ce à quoi on s’attend lorsqu’on nous présente un jeu inspiré de la série Zelda et de Megaman. Des contrôles qui sont intuitifs et simples vous permettant rapidement d’entrer dans l’action. A pour sauter, X pour tirer une flèche grâce à votre arme, c’est aussi simple que ça. Bien entendu, plusieurs éléments RPGesque sont là pour vous rappeler que pour survivre dans ce monde, il vous faudra bien plus que simplement un arc et des flèches. C’est ainsi que vous pourrez améliorer plusieurs attributs et bien sûr votre arc qui fera plus de dégâts ou bien pourra tirer beaucoup plus loin. Sans trop en dévoiler, certains pouvoirs et sorts seront aussi de la partie quand vous avancerez dans cette histoire.
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Parlant de l’histoire, celle-ci peut par moment paraître décousu et sans queue ni tête, ce qui m’a fait sourciller plus d’une fois. Certains éléments sont étranges et au lieu de répondre à mes questions, m’ont tout simplement embêté. Cependant, le tout est raconté de façon agréable en entendant directement les pensées de notre protagoniste, celui-ci se posant beaucoup de questions sur son existence et du pourquoi.
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Outre les nombreux pas effectués sur la carte du monde, vous passerez le plus clair de votre temps dans des donjons, des cavernes ou dans des environnements aux éléments de jeu de plateforme. Ces donjons sont d’une belle exécution et plusieurs casse-têtes s’y retrouvent. Ceux-ci ne sont ni trop difficiles, ni trop faciles mais offrent quand même un défi intéressant. Certains des casse-têtes ne pourront d’ailleurs pas être résolus avant d’avoir trouvé le pouvoir X et c’est ici que j’ai été frustré, d’être obligé de refaire le donjon à l’envers pour y revenir plus tard. Notez que les fans de style Metroidvania quant à eux seront aux anges. Le titre est aussi très difficile côté jeu de plateforme et on voit clairement l’inspiration de Megaman et cela me rappelle le grand nombre de fois que ce dernier m’a fait mourir dans mon enfance. Peut-être même trop difficile par moment et cela en frustrera plus d’un.
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L’inspiration de l’ère Zelda II ne s’arrête pas seulement à la jouabilité mais bien entendu au style graphique utilisé et celui-ci colle parfaitement à Elliot Quest. Des graphismes de style Nes, 8 bits, qui offre quand même un niveau de détail permettant d’admirer certains environnements lors de votre aventure. La musique elle aussi inspiré de cette même ère vous résonnera dans les oreilles sans le moindre ennui. On peut dire que le développeur a misé ici sur une qualité de conception unique.
Elliot Quest n’est pas parfait, il est trop difficile par moment, vous déstabilisera dès le départ et n’offre rien de bien nouveau pour ce genre de jeu. Il est cependant en même temps unique en son genre et vous offrira si vous lui donnez vraiment sa chance, plusieurs heures de plaisirs, surtout si l’ère Nes vous manque. Un bon titre simple mais efficace.
7/10
Twitter : @jackgerms