Encore un jeu indépendant et encore un bon jeu. Pourquoi, simplement parce que le studio indépendant Flying Mollusk (ça s’invente pas) a risqué pas mal et il s’en voit récompensé. Voici donc, mon test de ce jeu qui ne vous laissera pas indifférent.

Nevermind est un jeu se jouant en solo et qui mêle des éléments d’un suspense psychologique et de puzzle. Le joueur y incarne un médecin ou si vous préférez un « Neuroprober » qui à l’aide d’une technologie de pointe, entrera dans le subconscient de ses patients pour ainsi y explorer un monde obscur qui se cache dans leur esprit souffrant de traumatismes et tentera de le soigner. Une petite mission quoi.
Il est à noter que le studio mise sur la technologie Biofeedback. Cette dernière surveille vos sensations de peur, de tension et d’angoisse à tout moment du jeu. Ce qui en résulte que si vous laisser vos peurs prendre le dessus, le jeu deviendra plus ardu et vice-versa. Malheureusement, la fonction Biofeedback n’est pas disponible pour la version Xbox One, uniquement sur PC. Les développeurs m’ont demandé de mentionner qu’ils étaient sincèrement désolés de l’absence de cette fonction.

Donc, le récit même s’il peut de prime abord paraître complexe, une fois la mécanique de jeu mise en place, maîtrisée, on comprend assez vite son fonctionnement et on apprécie. Via chaque nouveau cas, je devais entrer dans chaque niveau pour ainsi y dénicher des souvenirs terrés sous forme de photos dans le subconscient du patient qui menaient au fameux traumatisme. En tout, je devais en ramasser dix pour ensuite les remettre dans le bon ordre et en choisir cinq pour reconstituer l’histoire. Ce qui mènera à un flash du patient et à partir de ce moment, on saura d’où découle le traumatisme. Lors de la dernière étape, après avoir tous les outils en main, il faudra mettre tout en œuvre pour régler le problème.
Pour accéder aux photos souvenirs qui sont cachées un peu partout, il faudra résoudre une série de puzzles. Par contre, rien de trop grave, le tout s’effectuant sans trop faire chauffer votre éminence grise. Honnêtement, le plus difficile réside dans le fait de mettre les photos dans le bon ordre. J’ai rarement réussi du premier coup.

C’est là que le plaisir débute, car on s’entend que le subconscient des patients n’est pas toujours très heureux, surtout lorsque l’on doit faire face à un traumatisme de grande envergure. J’ai dû faire face aux plus grandes peurs de mes différents patients. Clairement, il ne faut pas mettre ce jeu entre les mains de n’importe qui. J’ai vécu des scènes horrifiantes, voire même malsaines. Par exemple, j’ai revécu l’histoire de Hansel et Gretel, mais d’une manière encore plus épeurante que l’histoire en elle-même. Ou bien lors d’une foire où j’ai dû faire face à un emplacement en feu ou des mannequins criaient au désespoir. Vraiment pas évident tout ça. Vous pouvez vous référer à ma vidéo ci-dessous. Pensez y investir environ 4 à 5 heures pour régler tous les problèmes de vos patients.

L’aspect graphique est efficace sans toutefois tout casser. Par contre, la direction artistique est tellement impressionnante qu’elle fait oublier ce détail. Le changement ajoute à l’originalité déjà bien présente. Jamais de bogue, jamais de gel ou de latence, comme je le mentionnais plus haut, c’est l’efficacité même. La technique aurait pu être mieux. Lorsque je m’approchais des éléments, c’était détaillé, mais en m’éloignant, ça devenait quelque peu flou. Cependant, je m’interroge à savoir si les développeurs ont délibérément pris cette décision dans le but de rendre le jeu plus angoissant et déstabiliser encore un peu plus le joueur.
Le côté sonore demeure une force pour le titre. Chaque niveau contient son lot de bruits ambiants ainsi que sa propre atmosphère. Le jeu contient quelques pièces instrumentales bien senties, mais rien qui pourrait faire une bande originale. Le jeu est offert dans la langue de Shakespear, mais avec sous-titres et menus en français.

Au final, encore un titre que je recommande grandement si vous voulez vivre autre chose en matière vidéoludique. Quelques soucis techniques, mais rien de trop de grave. Bien hâte de voir ce que le studio a en réserve comme prochain projet. Un véritable voyage au cœur de la démence.
Cote FG: 8/10
Points positifs:

  • Le scénario angoissant et original.
  • Le système de photos/souvenirs.
  • L’ambiance pesante et lugubre.
  • Une direction artistique sans faille.

Points négatifs:

  • Une courte durée de vie.
  • Une technique quelque peu décevante.

Fiche technique:

  • Développé et publié par Flying Mollusk
  • Jeu psychologique/horreur.
  • Mode solo seulement.
  • Disponible sur Mac, PC et Xbox One (testé sur Xbox One).
  • Offert en anglais avec sous-titres et menus en français.
  • Site officiel: http://www.flyingmollusk.com/nevermind/