On dit que derrière chaque grand homme se cache une femme, mais saviez-vous aussi que derrière chaque grand concepteur de jeux vidéo se cache passion et désir de réussite. C’est ce qui je crois a permis au studio Visumeca Games de se démarquer et d’offrir un jeu au concept très original et intéressant. Pharmakon est l’œuvre d’un seul homme qui y a travaillé pendant trois ans. Voilà notre test.
Vous êtes un Agent X envoyé sur un nouveau territoire pour le découvrir mais surtout pour y faire le ménage de nombreuses créatures qui peuvent empêcher votre faction d’avancer. Ces créatures possédant toutes des caractéristiques d’un élément en particulier, que ce soit le feu, l’air, la terre, etc. Bref, vous voyez un peu l’idée derrière tout ça. Le tout raconté à l’écran à l’aide d’un petit texte qui au départ vous semblera bien anodin mais qui vous donnera le goût de découvrir le reste au fur et à mesure que vous avancerez dans les nombreux niveaux proposés. L’histoire n’est pas « jawdropping » si vous me permettez l’expression mais offre quand même quelques dénouements et moments intrigants.
La force de Pharmakon réside dans son concept et sa jouabilité qui m’ont grandement étonné et accroché. Votre agent contrôle un drone qui obtient son efficacité et ses attributs lorsque vous y placez des pièces de casse-têtes. Ces pièces ressemblent comme deux gouttes d’eau à celle de Tetris, chacune possédant des attributs différents basés encore une fois sur les éléments de la planète, terre, feu, air, électricité, etc. Chaque pièce vient renforcer l’attaque de votre drone, c’est celui-ci qui attaquera les ennemis, qui seront eux vulnérables à un élément plus qu’à un autre. Il vous faudra donc bien placer stratégiquement vos pièces. Celles-ci peuvent aussi être détruites pour amasser des ressources nécessaires pour effectuer les réparations de votre drone qui subira des attaques lors des phases ennemies. Ses attaques viendront vous empêcher de placer une pièce, ou en enlèvera une déjà placé en détruisant un carré X sur votre plateau de jeu(Drone). Des ressources seront donc nécessaires pour venir réparer cette case et vous permettre d’y replacer un morceau à la Tetris. Il y a donc une gestion des pièces ramassées et placées très poussé qui aura un grand impact sur la réussite ou la perte de votre mission.
Outre la gestion du drone, les phases d’attaques seront aussi complexes et votre stratégie devra être bien planifié pour réussir. Vous pourrez attaquer des quatre côtés les monstres, ce qui les projettera directement sur la case opposée de votre attaque. Si aucun autre ennemi n’y est, le tout reste ainsi, par contre si un ennemi y est déjà, celui-ci subira lui aussi des dégâts. Si un ennemi meurt, il explosera et provoquera des dégâts également aux ennemis qui se situent juste à ses côtés. Vous voyez un peu toute la stratégie possible lors des phases d’attaques. Le tout aura souvent une incidence car les ennemis ne commencent à vous attaquer que lorsqu’ils subissent des dommages. Un système de combat simple mais techniquement très complet qui m’a plu dès le début et qui à lui seul m’a incité à jouer et rejouer au jeu.
Petit studio égale aussi souvent des graphismes moins évolués ou des animations quelques peu inégales. Malheureusement, Pharmakon ne fait pas à part en offrant de mon point de vue personnel des graphismes loin d’être à la hauteur du concept et de la jouabilité du titre. Un manque de finition et peut-être d’expériences du studio sont flagrants et le tout m’a, sans méchanceté, agacé. Si la jouabilité n’avait pas été aussi solide, Pharmakon aurait vite été mis de côté. Des petits détails par-ci et par-là agaçant, par exemple une simple bordure autours du texte au lieu d’une bordure aux détails riches et tape à l’œil. Je sais, c’est peut-être un caprice de ma part mais le visuel est un atout majeur dans l’expérience de jeu à mon avis.
Pharmakon offre une jouabilité exemplaire dont plusieurs grands studios pourraient prendre comme exemple. Ce petit studio a su prendre un certain risque et cela rapporte gros de mon point de vue. Même si visuellement parlant, le tout souffre de peaufinage et de détails, Pharmakon m’a plu et m’a surtout donné un grand plaisir. Je lève mon chapeau à ce petit studio qui dans le futur sera certainement me surprendre encore.
8/10
Twitter : @jackgerms
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