Diablo, Binding of Isaac, Dark Souls, Cuphead, ZombiU, vous aimez les jeux difficile et répétitif? Vous aimez devoir recommencer à zéro comme dans le temps? Et bien Pylon : Rogue pourrait être dans votre rayon.
Le jeu de Quantum Squid est un Rogue-Like-ARPG qui demande au joueur de se mesure à une série de créatures, ramasser du précieux « loot » mourir et recommencer afin de devenir assez fort pour affronter un « Boss ».  Contrairement à certains jeux que j’ai nommés ci-haut, Pylon: rogue ne vous laisse pas recommencer avec les améliorations accumulées, vous recommencerez tout-nu, comme si rien ne c’était passé (sauf pour les items et personnages débarrés). Pour vous rendre la tâche encore plus difficile, les niveaux sont aléatoires et le magasin change d’items constamment. Préparez-vous à vivre un jour de la marmotte, surtout que le jeu n’a que 4 différents types de salles, ce qui limite le visuel.

La carte du premier monde. Aléatoire et toujours différente à chaque fois que l’on recommence.


Pylon a 4 héros qui offrent des variantes de classes déjà connues. Assassin, Archer, Chevalier, et un petit diffèrent, Golem; un genre de monstre-rocher des Fantastic Four. Chacun possède 3 différents types d’armes et attaques que vous pouvez débarrer et équiper avant le début de la partie.  Lisez bien les descriptions, car les créateurs se sont donné la liberté d’altérer les classiques. Par exemple le chevalier se défend en se transformant en statue dorée.

Le marché, ou j’ai passé des heures à essayer d’améliorer mon héros, juste pour tout perdre.


Une fois votre Personnage créé, vous êtes dirigé vers le premier monde, ici une carte connectant les 4 niveaux à battre et des trésors sont connectés par des points, il est nécessaire de compléter un niveau avant de poursuivre son chemin. Chaque niveau indique son contenu : combien de salles et combien de gros coffres au trésor s’y trouvent. C’est donc à vous de jauger vos chances et de décider si un niveau plus court avec 5 salles sans coffre plutôt que 7 avec 4 coffres en vaut la peine. Une autre difficulté de Pylon se situe dans le fait que la quantité et la difficulté des ennemis est très aléatoire. J’ai eu des parties plutôt faciles avec seulement des insectes et des momies, pour ensuite me retrouve dans un essai suivant, avec une première salle avec 4 vers des sables et 6 dieux égyptiens sans compter une quantité d’insectes et de momies.  C’était la première de 7 salles, autant vous dire que ce tour n’a pas duré longtemps. L’autre chose grandement aléatoire c’est la distribution du « loot », dans ma partie la plus facile, j’ai reçu plus de cœur de vie que j’en avais besoin, alors que dans mes combats contre les vers de terre géants je n’en ai pas reçu un seul de tout le niveau. Je comprends tout l’aspect du style « rogue-like », mais la variation de quantité et de qualité d’objets est beaucoup trop grande.

L’ennemi le plus difficile qui arrive parfois seul, parfois avec 4 copains. Pour aucune raison.


Si le jeu ne souffre d’aucun problème d’affichage ou de perte d’image, Il y a des différences entre certain niveau avec la qualité du 4e mur. Vous savez quand un décor disparait pour ne pas cacher votre personnage? Et bien dans certains niveaux cela est bien réussi, mais dans la plupart des autres, on se doit de tourner la caméra de tous les côtés, car les murs et les décors ne s’effacent, c’est encore plus difficile dans les salles étroites ou les cayons. Je peux mentionner aussi qu’il y a des zones dans chaque salle ou la végétation bloque tout, votre héros et les ennemis. Le reste du visuel est un peu daté. Il n’y a pas beaucoup de détail sur les monstres et les décors. Les textures sont clairement la même surface répétée plusieurs fois. On est loin de jeux comme Diablo, et Torchlight. Côté sonorisation, les bons vieux bruits de pas sont là comme dans tout bon jeu de « Dungeon Crawler ». Bonus : on peut ajuster leur niveau. Le reste est suite répétitive des mêmes coups et bruits d’armes, heureusement la musique ne tombe pas trop sur les nerfs même si c’est très limité.

Constamment devoir bouger la caméra n’est pas facile, mais certains angles empêchent de voir quoi que se soit peut importe la direction.


J’ai essayé d’avancer le plus possible avec le personnage dit facile, le chevalier. Mais j’ai trouvé son mécanisme de défense difficile à apprivoiser. Le Golem qui est catégorisé comme intermédiaire possède une manœuvre d’évasion ou il se roule en boule, cela lui permet de briser les pots, et autres décorations qui renferment les trésors en plus de le déplacer plus rapidement. Les deux autres sont très difficiles à diriger, puisque leur attaque de loin ne possède pas de mire. Apprendre à atteindre les ennemis avec des flèches dépend beaucoup de la chance et c’est frustrant dans un jeu ou tout est déjà contre vous.

Le Golem est le plus facile à manier, malgré le fait qu’il est considérer intermédiaire.


On peut souvent pardonner à un développeur comme Quantum Squid qui n’a fait que des jeux mobiles avant, mais qui amènent une expérience de jeu nouvelle. Par contre le plus grand défaut de Pylon : rogue c’est de ne pas offrir beaucoup. D’être juste ennuyant à la longue. Le manque d’une histoire ou d’un scénario ne motive en rien le joueur. On veut combattre un boss, mais pourquoi?
Pour le même prix de 16.99$ CDN, on peut jouer à Torchlight ou Binding of Issac et avoir quelque chose de plus : du plaisir.

Points forts :

  • Moteur solide; aucun bogue.
  • Pas de microtransactions (eh oui, on en est rendu là)
  • Interface simple et facile à comprendre
  • Héros avec une touche de réinvention.

Points faibles :

  • Aucun histoire ou scénario pour motiver la progression.
  • Nécessite une maitrise du combat parfaite afin d’avancer, les objets accumuler ne servent presque à rien.
  • Graphisme désuet.
  • Éléments de décor qui bloque la vue.
  • les armes de tire n’ont pas de mire pour viser.

-Eric Chamberland @chambee