Fear the Wolves le Battle Royale situé à Tchernobyl est sorti de sa période d’accès anticipé, alors donc voir ce qui a changé dans le voisinage. Si vous avez lu ma critique et regardé mes trois vidéos de l’accès anticipé, la plupart de mes observations concernant le jeu restent les mêmes.Graphisme et son:
Aucun changement ici, sinon il semble y avoir une amélioration au niveau du framerate. Mais en gros, il s’agit toujours du même décor. Beaucoup de copier-coller au niveau des bâtiments, les maisons sont toutes pareilles. Il y a de nouveaux éléments que je n’avais pas vus ou explorer auparavant, comme une énorme grotte avec des rochers en arches, un stade avec ce qui semble être une arène construite à même une souche géante. Le monde est grand, mais vide. Chercher chaque maison devient peu excitant puisque le meilleur matériel est caché dans des coffres ou est parachuté par avion. La trame sonore reste minimaliste, ce qui n’est pas une mauvaise chose puisqu’on est toujours aux aguets de coup de fusil et de grognement de loups. Par contre, dans la longue première partie du jeu où vous ne rencontrerez pas beaucoup d’autres joueurs c’est ennuyant.
Mécanique :
Ici, il y a quelques changements, si la collecte d’item et le maniement des armes restent pareils et très génériques, il y a l’addition de cartes topographiques. Cacher un peu partout dans le jeu, elles sont le seul élément qui justifie l’exploration une fois notre personnage équipé. En effet, elles nous montrent l’emplacement de coffre qui contient du matériel de qualité supérieure.
Les loups sont toujours présents, avec l’addition de la mère loup. Ce loup blanc plus résistant que les autres peut être tué pour acquérir son cœur. Le cœur de maman loup permet de tenir à l’écart les autres loups, mais aussi de les attirer en le pressant comme un citron. L’idée ici est de pouvoir utiliser la meute pour débusquer un ennemi. Rien en revanche du point de vue des mutants, qui avait pourtant été promis durant la période d’accès anticipé.
Les zones de radiations sont toujours présentes et resserrent la zone de jeu avec le temps. La nouveauté ici ce sont les artéfacts qui sont cachés dans de petites zones irradiées. On doit alors s’assurer d’avoir une combinaison protectrice afin de les ramasser.
Les véhicules sont toujours présents, quoique plus rares. En trouver un est une bénédiction, car se déplacer dans l’univers de Tchernobyl ça peut être très long.
Le plus gros changement c’est qu’on travaille maintenant en équipe. Le jeu passe de solo à duo. On peut choisir notre point d’entrée sur la carte et raviver notre partenaire blessé.
Le jeu :
Je me suis donc lancé dans plusieurs parties et voici un résumé des expériences. Le jeu nous place sur la carte au lieu de nous faire attendre dans un lobby et nous parachuter. On ramasse des armes et on s’équipe. Mais ça ne sert à rien puisque dès que la partie commence on se retrouve à zéro. Puis ce n’est pas clair si on est en contact avec les autres joueurs en attente dans le lobby puisque durant une attente de plus de 30 minutes avec un coéquipier russe, nous n’avons rencontré personne malgré le fait que le compteur indiquait 4 autres personnes en ligne et nous avons exploré toute la carte. Dans les rares cas où j’ai pu jouer une partie; un coéquipier russe ne parlant pas anglais et chantait, un autre qui m’a tué dans les premières secondes du jeu, un qui m’a tué pour ensuite me réanimer et finalement m’abandonner lorsque un autre joueur ma tirer dessus. Il y a aussi celui qui était AFK et qui n’a pas bougé, me forçant à jouer seul. Dans une des rares parties fonctionnelles, mon coéquipier et moi avons réussi à éliminer trois autres équipes, pour nous faire dire que nous avions perdu. Pourquoi? Impossible de savoir. La zone ne s’était pas encore refermée, l’hélicoptère pour l’évacuation n’était même pas en jeu. Pourquoi une autre équipe a-t-elle gagné? Toutes ces petites frustrations s’accumulent dans un jeu qui clairement n’était pas prêt pour un lancement avec une population digne du vrai Tchernobyl. Si on avait plein de joueurs et que les parties s’enchainaient, on arriverait peut-être à pardonner plusieurs de ces problèmes comme ce fut le cas de PUBG à ses débuts. Parlant de lancement, il est évident que l’équipe de Vostok devait manquer d’argent pour lancer le jeu (à la surprise de tous si on en croit le forum) de façon aussi brusque. Il ne s’attendait surement pas, comme la plupart d’entre nous, à voir débarquer Apex Legends, un jeu avec lequel Fear The Wolves ne peut même pas se comparer, encore moins compétitionner.
Il n’y a pas grand-chose qui peut sauver Fear The Wolves, les coéquipiers avec qui j’ai pu parler semblent tous dire qu’ils sont déçus et le dernier avec qui j’ai joué m’a dit avec son accent russe, que c’était probablement sa dernière partie. Moi aussi camarade, moi aussi. Au moins, j’ai un nouvel ami sur Steam.
Critique de la version Accès Anticipé
Point forts :
- Travailler en équipe… Quand ça fonctionne.
- Quand on a une partie fonctionnelle le stress est élevé et le jeu tactique.
Points faibles :
- Graphisme désuet et incomplet
- Interaction avec les autres joueurs
- Le combat vraiment d’une autre époque
- Attendre dans un monde vide qu’une partie soit disponible
- Ne pas avoir livré la marchandise sur les promesses d’un jeu de survie/bataille royale dans l’univers S.T.A.L.K.E.R.
Eric Chamberland