Worbital, est un jeu de combat interplanétaire qui redéfinit ce que les mots balistique et surexploitation des ressources minières veulent dire. Construisez d’énormes canons afin de pulvériser la planète adverse dans ce qui pourrait être une science-fiction écrite par Gérald Bull.Worbital est dur à classifier, mais disons que RTS est probablement ce qui lui va de mieux. En fait, le jeu reprend le concept de Worms, mais l’étend à l’échelle galactique. Avec des planètes en mouvement, le combat n’est pas statique et les champs d’astéroïde comètes et autres, ajoutent un peu de piquant à nos orbites solaires.

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Belle planète pour la St-Valentin.

Il y a beaucoup de choses dans ce jeu, malheureusement le résultat final est très redondant. Selon que vous jouiez la campagne, en ligne ou contre l’ordinateur le concept reste toujours le même : Installer des canons sur votre planète, tirer, attendez la recharge et recommencer. Il y a trois tiers de construction qui offre différentes armes. Laser, plasma, missile guidé, etc. Mais aussi des constructions de soutien comme la raffinerie, le bouclier, le canon défensif, le colonisateur. On arrive quelquefois à sortir de l’emprise de la gravité terrestre avec des missiles ou encore le Dreadnought qui nous permettent d’attaque l’ennemi directement. Le jeu offre un bon tutoriel qui explique les bases du jeu. Pour découvrir plus en détail, la campagne introduit chaque arme et les 3 factions de façon graduelle. Les 3 factions ne se ressemblent pas, elles ont chacune des armes différentes et votre style de jeu sera affecté par les tours disponibles. Ce qui est bien c’est que les trois armées ont une courte campagne qui leur est dédiée.

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Le combat en ligne en équipe est l’aspect plus intéressant du jeu.

La campagne tente de soulever votre engagement avec une histoire mince et des dialogues vraiment enfantins. De plus, l’action du jeu est mise en suspend pour vous obliger à lire des dialogues assez insipides qui, pour finir, vont vous tomber sur les nerfs plus qu’autre chose. Le bouton pour passer le dialogue devient vitre la chose la plus utile dans votre arsenal. Si les dialogues sont censés vous introduire au fonctionnement de nouvelles tours, ils sont tellement enrobés de mauvaises blagues et de construction de phrase bizarre (en français et en anglais) qu’ils deviennent une corvée. Il est possible de tout faire sans les lire. Les trois campagnes sont en quelques sortent de longs tutoriels.

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Si certains dialogues sont informatifs, le reste est agaçant.

Construire vos tours demande des sous, et une raffinerie est donc nécessaire pour commencer. Après cela, chaque destruction sur un ennemi ou une planète inhabitée vous rapporte un peu de pactoles de plus. Une équipe possède même le canon à taxe, qui vole les sous directement dans la banque de l’adversaire. Si l’argent est rare au début, une fois toutes vos unités améliorer vous aurez assez de pécule pour ne plus vous souciez des finances.

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C’est quand les planètes se croisent en orbite que l’action est au maximum.

Le jeu commence de façon intéressante, on découvre nos tours, et les possibilités de celle-ci, puis on se rend vite compte que la partie est en fait une longue guerre d’usure contre l’ennemi. Cela est dû au fait qu’afin de détruire la planète ennemie on nécessite beaucoup de bombardement, et les tirs de précision étant difficile (tirer toujours au même endroit afin d’exposer le noyau) on doit se rabattre à seulement tirer sur la planète sans cesse en espérant un bon résultat. Les mécanismes de défense nécessitent d’être activé manuellement, ce qui veut dire que vous devez avoir une tour défensive du côté de l’attaque. Se défendre veut aussi dire que vous ne faites aucune attaque puisqu’on ne peut contrôler plus d’une tour à la fois. J’ai vite arrêté de perdre mon temps avec les mesures défensives et j’ai passé au bombardement à répétition. Il est possible de combiner l’effet de gravité des autres corps célestes afin d’atteindre une face cachée de la planète ennemie, mais encore là, vous perdez beaucoup de temps. On finit donc par tirer dès qu’une arme est disponible sur la face la plus accessible de la planète ennemie. La guerre asymétrique due aux différentes options de chaque équipe donne lieu à de drôle de guerre lorsque votre ennemi est capable de coloniser d’autres planètes et commence à vous attaquer sur deux fronts. Certains niveaux en campagne vous opposent à trois assaillants, ce qui rend le jeu vraiment long. Il est possible de tout personnalisé dans le jeu, incluant les canons que l’on veut avoir à chaque Tiers et les costumes de nos personnages. Tout ce qui est esthétique peut être acheter avec la monnaie virtuelle du jeu,  qui est gagné avec chaque mission.

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Malheureusement, c’est plutôt avec cette vue que vous allez jouer la plupart du temps.

Côté visuel le jeu est réussi et il est possible de tout faire avec la souris de multiple façon soit avec un clic sur des boutons ou avec le clic droit ou les raccourcis clavier. Bravo aussi pour l’intégration de la manette, avec une interface qui lui est dédiée. Par contre, le jeu souffre, car c’est beaucoup plus lent et ardu de jouer avec un gamepad. L’interface est claire et on ne perd pas de temps à chercher dans des menus. On voit toujours notre planète dans le coin gauche et chaque tour a un raccourci numérique. Cependant même si les planètes sont jolies, vous allez passer la plupart de votre temps dans la vue d’ensemble. On se retrouve donc avec un espace vide (assez réel) et de petits points en guise de planètes à l’écran. Le style graphique bande dessinée des personnages est joli, avec des animations limitées. Il est possible de débarrer des ajouts cosmétiques pour nos leadeurs, mais ça ne sert pas à grand-chose, puisque leur présence à l’écran est quelque peu inutile, surtout en multijoueur.

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Personnaliser sa planète ne sert pas à grand chose.

Parlant de multijoueur, il est possible au moment d’écrire ses lignes de trouver des parties en Free-for-all et en 2 vs 2 en quelques minutes. Le jeu permet aussi de remplir la partie avec des bots s’il n’y a pas assez de joueurs. Le serveur américain étant vide on doit se connecter sur le serveur européen, avec des pings autour de 180ms. Heureusement ça ne semble pas trop affecter le jeu. Le jeu est aussi peu demandant graphiquement, et j’ai pu le tester sur une Surface pro 5 avec la manette Xbox One en plus de mon ordinateur habituel. C’est ce qui m’a fait réaliser que Worbital serait peut-être plus à sa place sur une Nintendo Switch ou sur un iPad avec un gameplay tactile.

Il y a quelques heures de plaisir dans Worbital, cependant je doute que le jeu puisse garder son public intéressé très longtemps. Le jeu est dans une niche particulière et une fois la campagne finie, il ne vous reste que le multijoueur.

Page Steam

Page officielle

Vidéo gameplay Première Impressions

Points Forts:

  • Système de jeu simple et accessible.
  • Menu complet et beaucoup de paramètres pour les parties en ligne.
  • Beau, même si on n’a pas le temps d’apprécier le détail.
  • Moteur peut demandant et support des manettes.

Points faibles:

  • Combat redondant et peu intéressant.
  • Le concept de la gravité pourrait être mieux exploité.
  • Pas de joueurs en ligne.
  • Les dialogues abrutissants.

Eric Chamberland

Twitter @chambee