Les voyages en mers sont censés être bons pour la santé, l’air salé de l’océan est supposé vous vivifier et nettoyer vos poumons. Close to the Sun vous invite à une croisière un peu différente, dans un paquebot qui a connu des moments plus heureux.

Il y a peu à faire alors on peut toujours lire le journal !

Dès le départ je dois vous avertir que dans Close to the Sun vous ne tirer sur rien. Vous n’avez aucune arme. Plusieurs personnes n’aiment pas les jeux du type Walking Simulator, alors si jouer à un jeu seulement pour l’histoire vous ennuie, retourné sur Bioshock. Si je nomme Bioshock ici c’est parce que le jeu partage avec lui toute son esthétique et son univers steampunk.  L’introduction, l’histoire et les personnages rappellent tous le jeu de 2K. Dans Close to the Sun vous interprété Rose Archer une journaliste invitée à bord de l’Helios par sa sœur Ada qui y fait des recherches. Le bateau est le plus grand navire jamais construit. Bâti par Nikola Tesla, le personnage historique le plus réutilisé et l’homme le plus riche du monde. Une fois débarqué de la navette, on se rend compte que tout n’a pas l’air de bien aller sur ce Titanic version XXL. Premièrement, il n’y a personne à bord et deuxièmement, rien ne semble fonctionner. On est rapidement mis en contact avec notre sœur grâce à un casque d’écoute. C’est aussi grâce à ce casque que l’on interagit avec les 2 autres personnages, Aubrey et Tesla. Peu à peu on comprend l’histoire et on découvre que tout ce beau bordel est le résultat d’une expérience de voyage dans le temps qui a mal tourné.

Le seul puzzle complexe du jeu qui consiste a trouver des symboles pour activer une porte secrète.

Les mécaniques du jeu consistent à trouver des clés, des documents ou activer des disjoncteurs et courir pour se sauver… C’est tout. Le restant du temps vous marchez à la vitesse d’un escargot pour vous rendre à la prochaine section du bateau. En fait c’est comme si vous enleviez tous les combats dans n’importe quel jeu de tir et qu’il ne reste que les portes à débarrer. C’est un style beaucoup plus lent, et qui pourrait fonctionner s’il y avait un peu plus d’exploration à faire pour parvenir à nos fins. Malheureusement le style pointé cliqué rend les choses trop faciles et les objets à collectionner ne sont pas si durs à trouver. Le seul but de ceux-ci est d’en apprendre plus à propos de l’histoire. Le jeu nous est vendu comme un jeu d’horreur ne vous empêchera pas de dormir. Les rares moments de peur sont les 4-5 séquences où vous devez courir pour éviter d’être éviscéré par un fou ou une Anomalie, les créatures temporelles du jeu. Une des choses les plus intéressantes des jeux modernes est la possibilité d’explorer de grands espaces, malheureusement l’Hélios nous confine beaucoup trop aux cales et à un dédale de couloirs. Le seul moment qui nécessite un peu de dextérité c’est de cliquer sur une icône pour sauter par-dessus un obstacle lors d’une poursuite. L’histoire est satisfaisante, mais rien d’original. Les acteurs de voix font un bon travail, mais je ne pouvais pas arrêter la comparaison avec Bioshock.

Une belle serre intérieur mais on ne fait que passer.

Côté graphisme, c’est joli, mais comme dans un musée, on a l’impression que l’on n’a pas le droit de toucher. Il y a tellement d’endroits que l’on ne peut pas atteindre que ça devient ennuyant de chercher les objets à collectionner. Par exemple, il n’y a pas de carte dans le jeu, mais à la place il y a un panneau avec un plan du bateau au début de chaque niveau. Pourquoi ne peut-on pas interagir avec? Pourquoi on ne peut pas explorer les appartements des passagers, tout est toujours barré. Les fantômes du passé que l’on aperçoit sont une bonne idée, mais pourquoi ne pas avoir fait revivre des moments importants dans une séquence qui montre le bateau dans toute sa splendeur au lieu de silhouettes pour la plupart muettes?

les Fantômes du passé. Un flashback qui nous donnera un goût de la vie sur le navire avant la catastrophe. Ce sera malheureusement le seul.

L’histoire de base pourrait nous être racontée dans les 5 premières minutes de jeu, mais à la place on prend des détours pour empêcher les deux sœurs de se parler. Ça n’aurait pas volé la vedette au restant de l’histoire qui se déroule par la suite. Lors de poursuite il est possible de tourner la tête et de voir notre poursuivant. Ce n’est pas vraiment utile puisque les séquences sont chronométrées. Par contre lorsqu’on échappe à une vilaine créature à moins que vous regardiez derrière, on n’a aucune idée de ce qui est arrivé. Une porte s’est finalement fermée? Le monstre est tombé dans un trou? On ne sait pas. Il a tellement peu à faire dans le jeu et sans combat on devrait au moins donner au joueur un bonbon pour avoir réussi sa course. Il y a aussi une scène où Nikola neutralise une Anomalie. Mais avec quoi? Un pistolet? Une invention quelconque? Ça semble relativement important, mais à la place on s’évanouit pour se réveiller seule. Nikola nous laisse dans une salle de chirurgie et on doit tout retraverser le bateau pour le rejoindre. Les jeux d’horreur qui nous laisse impuissants nous donnent habituellement quelque chose à craindre : ouvre la mauvaise porte et un monstre apparait, fais du bruit et attire l’attention d’un tueur, etc. Dans Close to the Sun il n’y a rien de cela tout est tellement scripté que l’on sait exactement ce qui va arriver. Les Walking Simulateur et autre jeu d’exploration dont Myst est l’ancêtre, nous demande toujours de trouver plusieurs pièces d’un casse-tête pour passer au suivant, de résoudre des énigmes complexes ou des mini jeux pour accéder à un nouveau lieu. Pas sur l’Hélios, une seule clé est nécessaire, pas besoin de se rappeler d’un code, il est souvent écrit juste à côté du terminal.

C’est beau Rapture…je veux dire Hélios.

Avec une courte durée qui se situe entre 3 et 4 heures, tout dépendant de votre patience à chercher des objets, il manque cruellement de contenu dans Close to the Sun. Je ne suggère pas le jeu avec son prix actuel de 30$ attendez une grosse vente sous les 10$ peut-être même 5$.

Site officiel

Page Epic Store

Points forts:

  • Bonne histoire.
  • Mécanique simple.
  • C’est joli.
  • Performance des acteurs

Points faibles:

  • Manque cruellement de contenu, plus de puzzle et d’exploration.
  • Manque d’interaction avec l’environnement.
  • Vraiment pas épeurant pour un jeu qui se dit d’horreur.
  • On se fait beaucoup trop tenir par la main.
  • Beaucoup de concepts intéressants qui auraient pu être mieux exploités.
  • Souffre d’une comparaison avec Bioshock
  • Epic Store… pour certains.

-Eric Chamberland

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